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Le Souk de Moustafette
Le Souk de Moustafette
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30 mai 2008

Du premier au dernier

9782070392841Publié en 1923, La steppe rouge est le premier ouvrage de Joseph Kessel; l'auteur a alors vingt-cinq ans.
Il s'agit d'un recueil de nouvelles ayant toutes pour cadre la Russie en ébullition, celle des Soviets  issue des révolutions de 17.
Aux quatre coins du pays règnent le chaos et la peur. Chacun tente de s'adapter, ceux qui ont tout perdu, comme ceux qui croient qu'ils ont tout à gagner.
Un petit professeur effacé se transforme en un redoutable commissaire du peuple. A Tachkent, la jeune fille instruite d'un noble déchu se laisse séduire par un vieil ami de la famille qui l'entraîne à Moscou, puis l'abandonne. Des mères sont impuissantes face à la Tchéka qui emprisonnent leurs fils. Les rouges envahissent Odessa, on y joue au fou pour sauver sa peau. A la frontière lettone, un homme rescapé des geôles raconte. Un soldat trouve du réconfort auprès d'une femme. Comment réagira-t-il lorsqu'il la retrouvera dans une cellule où elle attend d'être exécutée ?

9782070370726bPublié en 1975, Les temps sauvages est le dernier livre de l'auteur.
En Octobre 1918, au sortir de la guerre où il a combattu dans l'aviation française, Joseph Kessel s'engage comme volontaire pour une mission en Sibérie afin d'arrêter les Allemands entre l'Oural et la Volga. Il quitte Brest pour rejoindre New-York, traverse les Etats-Unis et s'embarque pour le Japon. Une dernière escale le conduit à Vladivostok où il rejoint d'autres volontaires venus de divers pays européens.
En attendant l'arrivée de leurs appareils, les hommes se retrouvent confrontés au grand chambardement de la Révolution d'Octobre et à l'anarchie la plus complète qui s'empare de la ville.
Entre les Cosaques vivant comme des princes dans des wagons du Transsibérien et les chaudes nuits à l'Aquarium, le cabaret où se retrouvent les occidentaux et où des femmes de l'ancienne Russie tentent de survivre de leurs charmes, le jeune Kessel plonge dans l'îvresse de la vie nocturne afin d'oublier la misère de cette cité mythique du bout du monde transformée en véritable cours des miracles.
Un épisode autobiographique romancé, mais surtout un témoignage unique et rare sur une époque troublée en cette contrée lointaine, un ultime livre écrit au seuil d'une vie bien remplie puisque J. Kessel décèdera quelques temps plus tard, en 1979.

Entre ces deux livres, une bibliographie impressionnante, romans, contes, reportages, témoignages, articles.
La vie même du grand Jeff est un roman à elle seule. Je vous conseille la magnifique autobiographie d'Yves Courrière "Joseph Kessel ou Sur la piste du lion" (éditions Plon).
Aviateur, journaliste, grand voyageur et baroudeur, écrivain, Kessel mêlera sa vie sur ces quatre registres et aux quatre coins du monde. Son âme slave lui donnera le goût extrême de la fête, le sens de l'amitié entre hommes et celui de la fidélité aussi bien en amitié qu'en amour.

Mon père avait une passion pour cet auteur qui croquait la vie à pleines dents, et dont les oeuvres occupaient plusieurs étagères de la bibliothèque familiale. 
Rien d'étonnant donc à ce qu'il ait bercé mon adolescence. Je lui dois l'envie de voyager. De tous ses livres, ma préférence va aux quatre volumes de "Le tour du malheur" et au célébrissime "Les cavaliers".
Un bien bel héritage littéraire...

La steppe rouge  Les temps sauvages    Joseph Kessel    Editions Folio

 

ami_entends_tu

 

 

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27 mai 2008

Sauce aigre-douce

9782742775491Des cousins se retrouvent en vacances chez leur grand-mère tandis que leurs parents se sont envolés pour Hawaï au chevet d'un grand oncle mourant.
La vieille femme qui, si elle est ravie d'accueillir toute cette jeunesse chez elle, semble plus désemparée par les problèmes d'intendance que cela ne manque pas d'entraîner plutôt que par le décès imminent de son frère.
Tami, âgée de dix-sept ans, va tout naturellement seconder sa grand-mère à la cuisine et au potager.

Un lien particulier va se tresser entre les deux femmes. Si l'une prend soin de l'autre, la grand-mère, elle, ne prendra pas de gants pour révéler les secrets de familles.

"Au-dessus des reflets scintillants de l'eau du bain, se détachaient nos deux têtes, celle de grand-mère et la mienne. Avec la chaleur son visage était devenu rouge, et j'avais l'impression de voir une noix boursouflée. A côté de cette tête flottait doucement ce paradis qu'elle aimait tant.
Ma grand-mère devait toujours vivre ainsi en compagnie de ce paradis. Alors, la moitié de son coeur restait sans doute là-bas, et les choses issues d'un temps remontant à plusieurs dizaines d'années devaient ressembler à un rêve."

Un récit tout en retenue, pour un passage de relais entre générations. La transmission ne se fait pas sans douleur, mais comme souvent dans la littérature japonaise, pudeur et poésie remplacent les longs discours.
La duplicité des êtres est parfaitement incarnée par cette minuscule grand-mère, d'apparence fragile comme une pousse de bambou, mais cependant tout aussi robuste.

N'est-ce pas dans les vieux chaudrons que l'on fait les meilleures soupes ?
Si les secrets de familles ont parfois un goût amer, ce petit livre, lui, peut laisser sur sa faim le lecteur peu habitué à la cuisine littérature japonaise.

L'avis de NAINA

Le Chaudron    Kiyoko Murata    Editions Actes Sud

ynour39 

25 mai 2008

UN INDEX

elvgrenRare_Edition2

Cette charmante créature
brave tous les riques de fatwa
pour vous aider à vous y retrouver
dans ce Souk !
L'index est dans la liste des catégories
Cliquez sur les titres pour accéder aux billets.

alphabet_animaux_1  comme ...

* ABDOURAZZOQOV Barzov    Huit monologues de femmes  
* ADAMO Christine    Noir austral   
* AGUALUSA José Eduardo    Le marchand de passés
* ADIMI Kaouther      Nos richesses

* AÏTAMOV Tchinghiz    Djamilia 
*
ALMEIDA Eugenia     L'autobus

* ALTAN Ahmet     L'amour au temps des révoltes      Comme une blessure de sabre
* AMADO Jorge     Gabriela, girofle et cannelle
* ARIAS Alfredo       Peines de coeur d'une chatte française
* ARDITI Metin    La pension Marguerite   
* ARMSTRONG Charlotte     Et merci pour le chocolat
* ARRIVE Michel    La walkyrie et le professeur   
                              Une très vieille petite fille
*
ASCHER Marie-Odile     Pain amer
*
AUBERT Brigitte    Freaky Fridays
                               Une âme de trop 
                                     Le chant des sables

* AUDEGUY Stéphane    Fils unique 
                                       La théorie des nuages
                                          Petit éloge de la douceur
 

* AZAROVA Katerina      L'appartement communautaire

 

alphabet_animaux_2  comme ...

* BACHMAN Ingeborg     Trois sentiers vers le lac   
* BAIL Murray    Eucalyptus   
* BANVILLE John    La mer
                              Infinis   

* BARRERA TISZKA Alberto    Les derniers jours du commandant

* BARTELT Franz    Le jardin du bossu
                                Une belle maison

* BATOV  Andreï       Le Tao du saxophoniste
* BAUERDICK Rolf        Le jour où la vierge a marché sur la lune
* BEAUJON Nicolas    Le patrimoine de l'humanité   
* BECK Béatrice    L'enfant chat  
* BERADT Charlotte     Rêver sous le IIIe Reich
* BERGER John         De A à X
* BERTHAUD Fabienne      Un jardin sur le ventre
* BERTRAND Dorine    La preuve par neuf 
* BESSON Yvonne     Meurtres à l'antique
* BIALOT Joseph   Le jour où Albert Einstein s'est échappé   Le
* BISSEL Tom    Dieu vit à Saint-Pétersbourg  
* Blas de Roblès Jean-Marie      La montagne de minuit

* BLONDEL Jean-Philippe    Passage du gué
* BOBIĆ  Mijana     Autour de ton cou

* BOLAN Gaetaño    La boucherie des amants   
* BOUÏDA Iouri      Potemkine ou le troisième coeur
                                       Le train zéro  
* BRAGANCE Anne    La reine nue   
* BROCHART Gilles    Le thé dans l'encrier   
* BRUEN Ken    La main droite du diable
                             Toxic blues   

                             Délirium tremens    En ce sanctuaire

 

alphabet_animaux_3  comme ...

* CAMILLERI Andrea    La pension Eva
* CARMORA José Carlos       Pour l'amour du chocolat

* CAREY  Peter    La chimie des larmes
* CARRERE Emmanuel    Un roman russe   
* CATHRINE Arnaud    L'invention du père   
* CAUCHY Nicolas    De manière à connaître le jour et l'heure  
* CAUVIN Patrick       L'immeuble
* CHATELAIN Gaël       La voleuses de vies
* CHAUVEAU Sophie    La passion Lippi  
* CHALAMOV Varlam    Mes bibliothèques

* CHEREL Guillaume    Un bon écrivain est un écrivain mort

* CIRINO Linda D.    La coquetière   
* CLAUDEL Philippe    La petite fille de monsieur Linh  
* CLEMENT Frédéric     Grains de beautés et autres minuties d'un chasseur de mouches

* CLEMENT Nicolas   Sauf les fleurs

* COATALEM Jean-Luc       Le dernier roi d'Angkor
* COLLECTIF   Nouvelles de Bretagne
* COLLINS Michael   La vie secrète de E . Robert Pendleton 

* COMMERE Hervé     Sauf
* COSNAY Marie    Déplacements
*
COULON Cécile   Le roi n'a pas sommeil
*
COUTO Mia       L'accordeur de silences
*
CUNNINGHAM Peter      La mer et le silence
* CYPRIEN Michel      Le chocolat d'Apolline

alphabet_animaux_4  comme ...

* DARS Sarah        Des myrtilles sous la yourte
* DELAFLOTTE MEHDEVI Anne      Fugue        Le portefeuille rouge

* DELLA VECCHIA  Andrea       Confessions solitaires
* DELOFFRE Virginie        Léna
* DELZONGLE Sonja      Boréal

* DIVRY Sophie       La cote 400
* DJEBAR Assia      Femmes d'Alger dans leur appartement

* DJEMAI Abdelkader   La dernière nuit de l'émir     La vie (presque) vraie de l'abbé Lambert

* DJIAN Philippe   Doggy bag saison I
* DOGAN Zehra    Les yeux grands ouverts

* DONES Elvira     Une petite guerre parfaite

* DORJE Péma    Tibet or not Tibet   
* DUGAIN Marc    Une exécution ordinaire 
 

alphabet_animaux_5  comme ...

* EGGELS Elle    La maison des sept soeurs   
* ENARD Mathias      L'alcool et la nostalgie
                                Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants
                               
La perfection du tir
* EPENOUX François d'    Deux jours à tuer

*ENGEL Vincent      Maramisa

* ERNAUX Annie       Les armoires vides       Mémoire de fille

* ESTIVEL Laura     Chocolat amer 

alphabet_animaux_6  comme ...

* FAYE Eric    Parij  
* FEDOU Emilie    Nue comme un ver(s)
* FERGUS  Jim         Marie-Blanche
*
FERMINE Maxence    Le labyrinthe du temps  
* FEREY Caryl            Norilsk     Mapuche

* FERRANTE Elena       L'amie prodigieuse

* FICHTE Johann G.   De la liberté de penser
*
FIGUERAS Marcelo     Kamchatka
*
FILIPOWICZ Kormel    Romance provinciale
* FILHOL Elisabeth        La Centrale
*
FITZGERALD Penelope    L'affaire Lolita
* FRAIN Irène       Au royaume des femmes
* FRAPPAT Hélène      Inverno
* FOUGERAY Karine    Elle fait des galettes, c'est toute sa vie   
* FOURNIER Gisèle    Non-dits

alphabet_animaux_7  comme ...

* GALLAY Claudie     Dans l'or du temps
                                 Seule Venise
                                 Les Déferlantes
                                 Les années cerises
* GARAT Anne-Marie    Les mal famées    La Source
                                     Dans la main du diable   
                                     Chambre noire 
                                    
Aden
* GARDE François      Ce qu'il advint du sauvage blanc
* GARDELL Jonas    Et un jour de plus
* GARNIER Pascal    Comment va la douleur ? 
                                       Cartons 
* GARY Alexandre Diego     S. ou l'espérance de vie
*
GATTEGNO Jean-Pierre    Longtemps je me suis couché de bonne heure    
* GAUDE Laurent    La mort du roi Tsongor  
* GAUTIER Pascale    Les amants de Boringe  
                                 
Les vieilles
* GAZAN Sissel-Jo        Les plumes du dinosaure
* GERMAIN Sylvie    Immensités  
                                Magnus   
                                La pleurante des rues de Prague 

                                  L'enfant méduse
* GODDARD  Robert     Par un matin d'automne
* GOFFETTE Guy    Une enfance lingère    Les derniers planteurs de fumée      

* GOUR Betya    Meurtre à l'université      
* GRAN Iegor    O.N.G   

* GRANDES Almudena     Le Coeur glacé      Vents contraires
* GRENVILLE Kate     Le Lieutenant
* GRONDAHL Jens Christian    Virginia   
* GUEZ Olivier    La disparition de Josef Mengele  

* GRUSHIN Olga    La vie rêvée de Sukhanov 
  *                           Le kiosque
 

 

alphabet_animaux_8  comme ...

* HALBERSTADT Michèle    Café viennois 
*
HARRIS Joanne  Le rocher de Montmartre
                           Chocolat
* HELLMUND Saskia    La fille qui venait d'un pays disparu

* HENRICHS Bertina  La joueuse d'échecs
* HENRY Françoise       Juste avant l'hiver
* HOEX Corinne     Le grand menu
                              Ma robe n'est pas froissée

                              Décidément je t'assassine

* HORNAKOVA-CIVADE Lenka       Giboulées de soleil
* HUG Nathalie   La demoiselle des tic-tac

* HUGO-BADER Jacek   La fièvre blanche

alphabet_animaux_9  comme ...

* IKONIKOV Alexandre    Dernières nouvelles du bourbier   
* INDRIDASON Arnaldur    La voix   Dans l'ombre
* INOUE Hisashu    Je vous écris
* ISHIGURO Kazuo    Auprès de moi toujours   

alphabet_animaux_10  comme ...

* JANNIN Bernard    Une vraie boucherie
* JAUNAY CLAN    Milosz ou l'idiot magnifique
* JENSEN Liz    La 9ème vie de Louis Drax   
* JERGOVIC Miljenko   Volga, Volg
      Le palais en noyer   
* JEZEGOU Mickaël      Arbres remarquables du Finistère

* JOHNSON Jennifer    Ceci n'est pas un roman   
* JOYAUD Béatrice   Plaisir en bouche
* JUHEL Fabienne      La femme murée        Les bois dormants   

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 comme ...

*KAMINER Wladimir & Olga    La cuisine totalitaire

* KARINTHY  Ferenc   Épépé

* KASMAÏ Sorour    La vallée des Aigles   
* KEEGAN Claire   Les trois lumières    
*
KEHLMAN Daniel    Les arpenteurs du monde   
* KEMAL Yachar  La tempête des gazelles
* KEPLER Lars        L'Hypnotiseur                                                                                                                                  
* KESSEL Joseph    La steppe rouge   
                             Les temps sauvages   
* KIYOURO Miura   Je veux dev
enir moine zen !  
* KONOPNICKI Guy    Ligne 9   
* KOSZTOLANYI Derzo    Alouette   Anna la Douce
* KOUMANDAREAS Mènis      La femme du métro

alphabet_animaux_11  comme ...

* LA BOETIE Etienne de    Discours de la servitude volontaire
* LÄCKBERG Camilla     La princesse des glaces 

* LACOMBE Benjamin   Frida
* LADJALI Cécile         Aral
* LAFON Marie-Hélène     Le soir du chien
* LALUMIERE Jean-Claude    Le front russe
*
LANDON Emmeline    Le voyage à Vladivostok   
* LARHER Erwan     Autogenèse
* LARSSON Stieg    Les hommes qui n'aimaient pas les femmes  
                              La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
                              La reine dans le palais des courants d'air

* LE CALLET Blandine      La ballade de Lila K
* LEDUN Marin     Les visages écrasés
* LE REST Marc &  ESCULIER Christian     Les bistrots merveilleux 
                                                               Délicieuses obsèques

* LESBRE Michèle    Le canapé rouge  
                               La petite trotteuse

                               Une simple chute   
* LE TREUT Brigitte    Lumière du soir   
* LEUNEMS Christine    Le ciel en cage   
* LEWYCKA Marina     Des adhésifs dans le monde moderne
* LINQUIST Hakan    Mon frère et son frère   

* LITVINA Alexandra     L'Appartement
* LOUBIERE Sophie        L'enfant aux cailloux      
* LOY  Rosetta      Un chocolat chez Hanselmann
* LUCARELLI Carlo     Albergo italia

* LOYS Pierre-Henri    Petites farces de la mort  

alphabet_animaux_12  comme ...

* McCALL SMITH Alexander    Le club des philosophes amateurs   
* McCARTHY Cormac    La route
* McCORMACK Eric    L'épouse hollandaise   Le nuage d'obsidienne
* MAHFOUZ  Naguib     Karnak Café
* MAINARD Dominique    Le ciel des chevaux
                                       Je voudrais tant que tu te souviennes

* MAISONNNEUVE Michel    Le chien Tchétchène
* MALTE Marcus    Garden of love 
* MANAI  Yamen      La sérénade d'Ibrahim Santos      
* MANKELL Henning     La voix         Les chaussures italiennes 
* MARAI Sandor      Les braises

* MARSH  Willa            Meurtres au manoir
                                    Meurtre entre soeurs
     
                                     Le journal secret d'Amy Wingate
* MARTIN Lionel-Edouard   La vieille au buisson de roses  
* MAY Peter       L'île des chasseurs d'oiseaux
*
MEEK James    Un acte d'amour   
* MENDELSOHN Daniel   Les disparus

* MEUR Diane    La carte des Mendelsshon
* MINIERE Isabelle    La première marche      
* MOLLA  Jean     Sobibor
* MONNEREAU Michel    On s'embrasse pas ?   
* MOOTOO Shani    Fleur de nuit   
* MORGIEVE Richard  Un petit homme de dos 
* MULISCH Harry    La découverte du ciel  
                               Sigfried, une idylle noire   
* MURAKAMI Haruki    Les amants du Spoutnik
                                    Sommeil
 
* MURATA Kiyoko    Le chaudron   

alphabet_animaux_13  comme ...

* NEMEROVSKY Irène    Le bal   
* NESBØ Jo    Le Léopard        
Rouge-Gorge
                      Rue sans-souci
* NOHANT Gaëlle    L'ancre des rêves   
* NOIVILLE Florence    La donation   

alphabet_animaux_14  comme ...

* OGAWA Yoko    Le musée du silence   
                             La petite pièce hexagonale   
* ÖRKENY  Istvan   Les boîtes

* OSSORGUINE  Mikhaïl    Les gardiens des livres

* OULITSKAIA Ludmila      Les pauvres parents       Le chapiteau vert
OUMHANI Cécile      Le café d'Yllka   
* OVALDE Véronique       Ce que je sais de Vera Candida

alphabet_animaux_15  comme ...

* PADURA Leonardo      L'Homme qui aimait les chiens
* PAGE Martin    De la pluie   
* PARIS Thomas    Pissenlits et petits oignons
* PAVLOFF Franck    Le pont de Ron-Mositar   
* PEJU Pierre     La diagonale du vide
* PELEVINE Victor    La mitrailleuse d'argile   
* PELLISSIER Colette    Le chat dans la gorge
* PETROVIC  Goran          Sous un ciel qui s'écaille
                                      
Soixante-neuf tiroirs
* PETTERSON PER     Pas facile de voler des chevaux
                                 Jusqu'en Sibérie

* PEYRAMAURE Michel    Le chat et la plume 
* PLUYETTE Patrice    La traversée du Mozambique par temps calme
* POMMAUX Yvan    Avant la télé  
* PONCINS Michel de   La luxure régnait sur la ville...   
* POSCHENRIEDER Christoph     Le Monde est dans la tête
* POUY Jean-Bernard    Nus
                                    Samedi 14

* PRUDHOMME  David       Rébétiko   

alphabet_animaux_16 comme ...

alphabet_animaux_17 comme ...

* RAGDE Anne B.      Zona frigida
* RAMSLAND  Morten    Tête de chien
* REYBOZ Cécile    Chanson pour bestioles   
* RIVERA LETELIER Hernan     Malarrosa
* ROIG  José Miguel    Le rendez-vous de Berlin  
* ROLIN Olivier     Sibérie
* RUSCART Marc     Noir désert
* RUY-SANCHEZ Alberto   9 fois 9 choses que l'on dit de Mogador 

alphabet_animaux_18  comme ...

* SAFRAN FOER Jonathan    Tout est illuminé      
                                          Extrêmement fort et incroyablement près  
* SAKHNOVSKI Igor    Roza               
* SALEM Carlos       Aller simple
                               Nager sans se mouiller
                               Je reste roi d'Espagne

* SCHLINK Bernhard    Le retour   
* SCHNEIDER Vanessa    Tâche de ne pas devenir folle
* SEONNET Michel     La marque du père
* SEPULVEDA Luis      L'ombre de ce que nous avons été
* SERRANO Marcela    L'auberge des femmes tristes
* SERS Caroline     La maison Tudaure 
                              Les petits sacrifices
* SETTERFIELD Diane    Le treizième conte   
* SHIMAZAKI Aki    Tsubaki  
                              Hamaguri  
* SOMOZA José Carlos    La dame N° 13  
* SPAHIC Ognjen       Les enfants de Hansen
* STAÏKOS Andréas    Les liaisons culinaires   
* STEINER Michel    La machine à jouir   
                               Mainmorte   
                               Petites morts dans un hôpital psychiatrique de campagne              
* STEINFEST Heinrich     Requins d'eau douce
* STRACHAN  Mari  La terre fredonne en si bémol
* STROGOFF Ilya    Le livre blanc   
* SVIT Brina     Un coeur de trop 
* SYLVAIN Dominique     Le Roi Lézard
* SZABO Magda    Rue Katalin   

alphabet_animaux_19  comme ...

* TAVERNIER Tiffany    A table !
* TELLKAMP Uwe      La Tour
* TEJPAL Tarun J.    Loin de Chandigarh 
* THEROUX  Marcel      Au Nord du monde   
                         
           Jeu de pistes
* TIANO Joëlle     L'illustrissime et enchanteur gâteau café café d'Irina Sasson 

                                Le sel des larmes est parfois doux
* TORREGROSSA Giuseppina      Les tétins de sainte-Agathe
* TREICHEL Hans-Ulrich    Le disparu
* TRUEBA David         Savoir perdre 

alphabet_animaux_20  comme ...

alphabet_animaux_21  comme ...

* VACCA Paul    La petite cloche au son grêle
*
VALJAREVIC  Srdjan      Côme   Journal de l'hiver d'après

* VAN DER MEER Vonne    Les invités de l'île   

* VAN REYBROUCK David     Zinc
* VARESI Valerio     La pension de la via Saffi 

* VASQUEZ Juan Gabriel    Le bruit des choses qui tombent        Histoire secrète du Costaguana

* VELLE Catherine    Soeurs Chocolat
* VERONESI Sandro   La force du passé
* VIGNE Fabrice     TS

alphabet_animaux_22    comme ...

* WESTPHALEN Marie-Hélène   L'homme qui marche au bord du monde 
* WINTERSON Jeanette    Garder la flamme   
* WOLKENSTEIN Julie    Happy End  

alphabet_animaux_23  comme ...

alphabet_animaux_24  comme ...

 * YOUNG David     Stasi child

                   

alphabet_animaux_25  comme ...

* ZIAMATINE Evgenie    L'inondation   
* ZIVKOVIC Zoran     La bouquineuse         
* ZIMMERMANN Daniel    Le spectateur   
* ZOUROUDI  Anne          L'inconnu d'Athènes
* ZUSAK Markus
    La voleuse de livres  

 

bibmous

Mise à jour Avril 2019
BONNE LECTURE !

 

22 mai 2008

Les Abori-gênent...

978207034157370 000 av. JC, les continents sont en mouvement et l'homo sapiens aussi.
Suite à l'éruption gigantesque du Mont Toba, les péninsules de Sunda et de Sahul se sépareront à jamais pour, petit à petit, donner naissance à l'Océanie actuelle.
Le livre s'ouvre sur la longue marche d'une peuplade qui, poussée par la faim, quitte Sunda et brave les flots pour s'échouer sur une terre inconnue, Sahul. Pendant des millénaires, ces hommes peupleront Sahul, la parcourant de fond en comble, y puisant leurs mythes et leurs croyances, affrontant les changements climatiques, s'adpatant et survivant grâce à la faune et la flore dont ils tireront subsistance, remèdes et protections.
Cette odysée mènera les descendants de Yoolore, de Tjonambu et de Namoora, à l'aube du troisième millénaire dans l'Australie moderne dont ils ont été spoliés.

"8 000 ans av. JC.
Wirakee ramena le bras en arrière. D'un mouvement de poignet, il fit siffler le boomrang. Une étroite fraction de temps et, comme à chaque fois qu'il lançait le morceau de bois, il eut la vision de Tjoonake, l'enfant-ancêtre, issu de la lignée de Pinanga, de la rencontre entre ceux du monde-sur-la-terre et ceux du monde-sous-la-la-terre. Selon la légende, Tjoonake avait repoussé le ciel loin du sol avec un bâton, permettant aux hommes et aux animaux de ne plus ramper. Puis, sous l'effort, ce bâton s'était courbé. Alors, le croyant devenu inutile, Tjoonake l'avait jeté au loin. Mais le bâton était revenu à lui : le boomrang était né."

Parallèlement, en 2004 à Sydney, Liz enrage dans le Tribunal des Réfugiés où elle travaille. La défenestration d'une jeune Bangladaise et les méthodes humiliantes de la directrice lui sont devenues insupportables.
D'ascendance française, Liz largue tout et s'installe en Provence, là même où sa mère et sa grand mère ont séjourné pendant la guerre avant de s'embarquer pour l'Australie.
Bien décidée à découvrir l'histoire de cette mère qu'elle a si peu connue, et dont elle ne garde aucun souvenir,  elle mène l'enquête et finira par éclaircir les zones d'ombre que son père lui a toujours dissimulées.

Et bien évidemment, l'épopée des Aborigènes rejoindra l'histoire de Liz.

C'est un voyage passionnant et fort bien documenté au coeur de l'histoire de ce peuple (cartes, planches, généalogie, lexique et explications supplémentaires en fin de livre).
J'ai été réellement enchantée par leur cosmogonie, et j'aurais aimé que l'on traverse le Temps plus lentement encore, afin d'en découvrir davantage sur cette culture. Le récit faisant référence au XXe siècle est, lui aussi, riche d'enseignement sur le sort échu à ce peuple qui fut dépouillé, exploité, décimé et auquel les blancs ont volé ses enfants.

L'histoire de Liz permet un sympathique séjour provençal, bien qu'un peu trop simpliste à mon goût.
On aurait pu se passer des quelques cadavres, dont on ne sait qu'à la fin s'ils ont un lien avec l'histoire maternelle, une éventuelle magie aborigène, ou tout autre chose.
De même, jusqu'à la fin, on se demande bien par quelle pirouette l'auteur va s'en tirer pour conjuguer ces 70 000 ans d'histoire avec le chant des cigales et les parfums de la lavande.
Mais, tant bien que mal, elle y réussit...

Au total, un livre qui lie le romanesque et les références anthropologiques, et qui m'a permis de retrouver le même plaisir que j'avais déjà rencontré à la lecture de "Requiem pour un poisson" (Folio).

Noir austral    Christine Adamo    Folio policier

 

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22 mai 2008

Chez les bolcheviks, ça rigole pas...

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Chez les bolcheviks, ça rigole pas...

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21 mai 2008

L'envers du décor

9782070785377Prétendument envoyé d'Athènes, Hermès Diaktoros débarque sur l'île de Thiminos, pour assister la police locale afin d'élucider le meurtre d'une jeune femme retrouvée au pied d'une falaise.
Surprise, l'affaire est réglée et enterrée. Point de rapport d'autopsie, point de dépositions, on a conclu à un suicide, et Hermès est prié de renfiler ses sandales ailées et de s'envoler vers d'autres horizons.
Il n'en faut pas moins à ce drôle de personnage pour s'incruster.

"Depuis la mer, l'île de Thiminos apparaissait pour ce qu'elle était: un énorme rocher à la base tellement errodée par le ressac qu'il semblait flotter, porté par les vagues de la mer Egée. La plupart des côtes étaient des falaises abruptes; les autres, en pente plus douce, offraient un mélange de rocaille et de terre poussièreuse. Il n'y avait pas grand chose hormis quelques pins noirs plantés à des angles improbables dans le flanc de la montagne et des buissons épineux cachés entre les rochers. Pourtant, ça et là, quelques éléments colorés surprenaient le regard: sur une plage déserte, une minuscule chapelle blanche était entourée d'un jardin de plantes vivaces aux fleurs fuchsia."

Toujours aimable, trimballant en permanence un fourre-tout dont il tire un tas de choses plus hétéroclites les unes que les autres, notamment des cigarettes "Santé", entre nous soit dit elles sont infectes mais leur emballage est kitsch à souhait, chaussé de ses baskets blanches qu'il entretient avec une maniaquerie digne d'un vieux garçon, Hermès Diaktoros va parcourir l'île de fond en comble et tirer les vers du nez de ses habitants qui n'apprécient guère la manoeuvre !

Ce roman policier n'en est pas vraiment un, enfin au sens classique du terme. D'où mon avis mitigé.
Je n'ai pas un goût prononcé pour la tragédie amoureuse et le sens de l'honneur de la famille, ni pour l'hystérie machiste méditerranéenne. Il est beaucoup question de tout cela dans ce livre, et on rigole pas avec ces trois piliers de la culture héllénique.

Cependant j'aime la Grèce, ses îles et ses habitants. J'ai eu la chance d'y vivre deux ans. J'y ai donc connu les quatre saisons et leurs psychodrames !
L'été, c'est le grand melting-pot, les hommes trinquent dans les tavernes, les femmes triment, tout le monde sourit à tout le monde, business oblige et orchestre tout ... Puis l'été et les touristes passent. De septembre à novembre, c'est le paradis, presque plus de touristes, tout refleurit, la chaleur est douce, et on se dit qu'on pourrait finir ses jours ici...
Mais quand décembre arrive avec ses pluies continues et les premiers froids, les tempêtes repeignent le turquoise de la mer en gris acier, les petites maisons blanches et fraîches se transforment en petits chez soi froids et très humides, les pittoresques ruelles en pentes charrient boue et déchets divers, le "supermarket" est régulièrement en rupture de stocks (surtout si vous n'êtes pas du coin, ou alors les prix gonflent et dégonflent mystérieusement, c'est de bonne guerre !), les hommes partent en mer pour des périodes plus ou moins longues, où s'ils restent à terre, ils s'ennuient et traînent au kafénéon; les femmes triment, encore, mais à l'intérieur, et dépriment entre deux messes et dix commérages.

Car l'hiver, sur les petites îles, il n'y a RIEN à faire, si ce n'est ATTENDRE.
Attendre le ferry hebdomadaire, seul événement qui apporte un peu d'animation, ainsi que quelques colis espérés; attendre le retour des hommes; attendre des journées ensoleillées entre deux semaines de pluie, afin de s'oxygéner et de faire sécher les fringues; attendre que ça passe, tout simplement, en bouffant, en picolant, en fumant, en rigolant, en s'engueulant et en s'occupant de ce qui se passe chez le voisin. (Et en lisant aussi, me direz-vous, non ?. J'avoue que parfois on se lasse de tourner des pages gondolées, tout de vêtements humides vêtu et sous des couettes du même acabit !). Bref, attendre le retour du printemps devient une obsession, si on ne craque pas avant.

On retrouve tout cela dans ce bouquin, et c'est ce qui m'a plu.
De la pure tragédie moderne qui colle de près à la réalité, mais mâtinée d'un brin de fantaisie.
Et le rôle de ce curieux inconnu, venu semer la zizanie dans cet univers clos, se dévoile peu à peu.
Un livre pour qui a envie de connaître l'envers du décor estival égéen, et pour les amoureux de la Grèce.

L'inconnu d'Athènes     Anne Zouroudi     Editions Gallimard

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(paquet d'origine !)

 

19 mai 2008

Le poids des hommes

9782070355570L'histoire débute en 1952 alors que la mère du narrateur (Pavel), médecin urologue, est appelée auprès de Staline afin de soulager les douleurs du Vodj par des techniques peu orthodoxes dont elle a le secret. Evidemment, ce qui devient une protection certaine exige quelques concessions, comme par exemple celle de quitter son mari...une broutille !
Heureusement, le petit père des peuples a la bonne idée de mourir l'année suivante, ce qui permet à la mère de Pavel de retrouver son mari, mais de perdre aussi son poste dans la capitale soviétique.

"Elle ne m'a jamais parlé de ses retrouvailles avec mon père. L'un et l'autre sont restés de bons communistes. Le retour à une vie ordinaire après avoir été supplicié était normal pour l'époque. Comme il l'était de ne pas tenir rigueur au régime. La dérive de certains n'assombrissait en rien le projet révolutionnaire et la foi qu'on avait en lui. Peu d'homme étaient alors capables d'ajouter à la souffrance de la torture celle de la désillusion.
Alors que les premiers sous-marins nucléaires appareillaient, mon père a été muté dans une base de la mer de Barens pour assurer le suivi technique de la flotte nucléaire. C'est là que je naquis en 1957."

Et l'histoire se termine quelques quarante ans plus tard, sur le destin tragique d'un sous-marin nucléaire, sur lequel Vania, le fils de Pavel, effectue sa première plongée lors de grandes manoeuvres de la Flotte du Nord.
Entre les deux, nous suivons le destin de deux hommes.

D'abord celui de Pavel, qui se débat entre sa femme diminuée suite à un traumatisme cranien, sa fille prise dans la nouvelle frénésie médiatique, ses vieux copains convertis au libéralisme de façon parfois radicale, les tractations avec le représentant de l'état suite au décès de Vania, son deuil et ses propres répères qui se brouillent. A quarante quatre ans Pavel change de vie. Il négocie sa mise en retraite anticipée, investit l'argent donné par l'état, prend une maîtresse mais s'accroche à ce bout de terre sibérienne où la dureté de la vie forge le carctère des hommes.

"Il nous arrivait de dormir à l'isba ou de nous improviser un campement de fortune dans des lieux plus reculés où nous ne rencontrions jamais personne. Il n'est pas rare qu'un couple se dise seul au monde, mais là nous l'étions pour de bon dans ces étendues sans fin où la nature paraît à son avantage, cachant sa maladie comme une vieille femme autrefois coquette le fait de son déclin."   

Parallèlement, nous suivons l'ascension d'un petit agent du KGB qui finira à la tête du pays et qui, comme tous ses prédécesseurs, aura peu d'états d'âme lorsqu'il s'agit de choisir entre le pays et les hommes. Patrie, empire ou fédération, selon les époques, peu importe, la règle du jeu est toujours identique, la valeur humaine est quasi nulle et seuls importent le pouvoir et la force lancés à la face du monde occidental.

Des petites histoires "sans importance" sur trois générations pour nous brosser la grande Histoire.
Un découpage en règle du fonctionnement paranoïaque d'un régime et les conséquences inéluctables sur les hommes qui y sont soumis.
Un mélange habile de fiction et de réalité.
Une construction originale et des personnages attachants de fragilité.
Conclusion, un livre à recommander sans hésitation.

Si vous avez du temps, cette vidéo , un très bon documentaire pour compléter la lecture, avec la voix de Bernard Giraudeau en prime.
Et l'avis de GAMBADOU.

Une exécution ordinaire     Marc Dugain     Editions Folio

 

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17 mai 2008

Anne, ne lis pas ce billet...

9782253124719Je m'y suis reprise à trois fois pour lire ce petit roman de 189 pages, c'est dire si j'étais passionnée...
L'article d' INSATIABLE LECTRICE , concernant le film m'avait pourtant conquise. Albert Dupontel aidant, j'ai donc commencé ma lecture pour me retrouver en pleine crise conjugale, moi qui fuis ce genre de scénario comme la peste. Premier abandon.

Voilà que SYLIRE , qui vient aussi de voir le film, enfonce le clou et qu'un commentaire d'Anne m'encourage à poursuivre ma lecture. Consciencieuse, je reprends le livre et me retrouve là où j'avais laissé ce petit monde. A la crise conjugale, s'ajoute un anniversaire surprise, événement par moi honni entre tous. Décidément, j'ai pas de bol. Je poursuis cependant ma lecture, en diagonale je l'avoue, toujours aidée en cela par le cynique Albert Dupontel qui trotte dans ma tête. Le jeu de massacre me lasse à nouveau et la femme d'Albert m'énerve au plus haut point, sans doute la jalousie ! Deuxième abandon.

Hier, CATHULU , oh joie, émet un avis qui aurait tendance à se rapprocher du mien. Ouf, je me sens moins seule ! Je replonge donc dans le chapitre neuf, bien décidée à régler leur compte aux quelques soixante-dix pages restantes, avec le secret espoir que la fin saura enfin me faire apprécier ce pétage de plomb abracadabrantesque.
Et alors là, c'est tellement énorme que je suis morte de rire.
Pour garder l'effet de surprise, je ne peux guère en dire plus, si ce n'est que dans le genre pas crédible pour deux sous, on ne fait pas mieux. Franchement, la chute est à la hauteur du reste. Du grand n'importe quoi.
Contrairement à Cathulu, je n'ai pas réussi à entrer dans l'intensité dramatique de ce déchaînement qui va pourtant crescendo, tout simplement parce qu'on n'y croit pas. Cet homme aux abois, ce couple parfait, cette petite société de quadras embourgeoisés n'ont pas réussi à me faire compatir à leur triste sort. Mais SURTOUT, la logique des bons sentiments qui motive le héros à s'embarquer dans ce jeu de massacre, laisse plutôt à désirer côté crédibilité et véracité.

Je ne doute pas que le film soit d'un autre niveau, Jean Becker et Albert Dupontel réunis ne pouvant donner naissance à un navet. Et Dupontel est ABSOLUMENT taillé pour ce genre de tableau. Mais que fait-il, sur la couverture du livre, au bord de ce magnifique rivage, alors que le roman navigue entre Yvelines et Paris ?
Je ne le saurai jamais car j'ai perdu l'envie de voir ce film.

A lire vraiment si vous avez deux heures à tuer et rien d'autre sous la main...

Deux jours à tuer     François d'Epenoux     Editions Le Livre de Poche

 

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16 mai 2008

Céphalées

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Décidément, ce pays va mal,
très mal.
Confirmation ICI

16 mai 2008

Nihilisme américain

9782757806470Pour savoir de quoi il retourne, je vous renvoie à ce très bon article qui m'avait fait noter ce livre et tenter de lutter mollement contre mon allergie étatsunienne.
CATHULU et SERIAL LECTEUR ayant également apprécié l'ouvrage, je l'avais donc surligné.

Quant à moi, me direz-vous, qu'en ai-je pensé, mis à part le fait que je ne pouvais rater une telle couverture ?
Eh bien, ni envoûtement enthousiaste, ni rejet excessif, juste une grande vague dépressive qui m'a saisie dès le début, agrémentée d'une pointe d'ennui surgie au trois quarts du livre. Cependant, je suis allée jusqu'au bout.
Rien d'étonnant donc à tout cela, les Etats-Unis ayant la fâcheuse habitude d'éveiller en moi ces sentiments. Ma culture littéraire américaine s'étant tarie avec la disparition de Kérouac, c'est peu dire...
Roman noir à souhait, mais comment pourrait-il en être autrement , je vous invite donc à me pas suivre mon exemple, et à apprécier ce livre à sa juste valeur.

La vie secrète de E. Robert Pendleton     Michael Collins     Editions Points Seuil

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15 mai 2008

Aujourd'hui

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12 mai 2008

Betty Boop en folie

9782757806289Imaginez une Betty Boop quadragénaire en blouse blanche, un poil agoraphobe et accro aux cocktails Cognac, Chardonnay & psychotropes divers et variés. Comme il se doit, elle est aussi adepte de lingerie fine et de produits de beauté en tous genres. Lors d'un congé sans solde pour cause de burn out, elle reste cloitrée dans sa bonbonnière dorée mais branchée sur notre triste et dangeureux monde via son petit portable adoré, Babyphone, et son ordinateur chéri, MacChou. Voilà le tableau, vous avez une idée d'Elvira, infirmière de son état et célibataire, vivant dans une petite ville de la Côte d'Azur (tableau d'ailleurs pas si éloigné que ça d'une certaine réalité, j'ai connu des collègues prêtes à tout pour se faire remarquer des toubibs, autrement que pour leurs qualités professionnelles ça va sans dire...).

Comme il faut bien s'occuper, entre bains moussants et masques relaxants, pourquoi ne pas tenir un I-journal et se connecter sur des sites de rencontres afin de rêver un peu ?
Le meurtre d'une jeune femme va venir chambouler le petit coeur fragile d'Elvira et occuper notre pin-up, d'autant plus qu'une de ses collègues est la petite amie du commissaire Alvarès qui mène l'enquête, ce qui permet à Elvira d'avoir des infos en direct.
Quand une seconde victime est découverte et qu'il s'avère que l'hôpital où travaille Elvira pourrait bien avoir un lien avec les deux meurtres, ses petits neurones de baby doll attardée entrent en ébullition. Si en plus, il se passe des trucs bizarres sur son Babyphone et surtout sur son MacChou, son imagination ne tarde pas à carburer à plein régime.
Se pourrait-il que ses princes charmants virtuels soient mêlés à toute cette boucherie ?
Quand un troisième meurtre a lieu, une intution froufroutante s'insinue dans sa tête et ses neuro-transmetteurs clignotent à donf' pour lui signaler que le danger rôde et qu'elle pourrait bien être la prochaine victime.

"Je n'arrête pas de ruminer, impression d'avoir la tête comme une cage à hamster avec la roue qui tourne non stop."

Elle n'en mène pas large, notre Betty Boop, mais elle est vaillante et toujours prête à rendre service, en l'occurence à la police, qui pourtant n'a que faire de ses élucubrations de Miss Marple en string.
Heureusement, au-dessus de chez elle, vit Steven, son propriétaire et collègue, qui pourra être là en cas de pépin, et ainsi que ses copines de l'hôpital qui lui téléphonent régulièrement. Avec l'aide de ses chères petites pilules, qui lui permettent de rester zen malgré l'atmosphère gore qui se profile à l'horizon, Elvira se prépare au pire, et elle a bien raison.

"Cognac. Chocolat. Vague mal au coeur. Sais même pas l'heure qu'il est. Faim. Pizza. Micro-ondes. La neige a cessé de tomber. Gros nuages noirs. Lueurs d'orage. Besoin de chaleur, d'amour et de douceur. Pizza, pelotonnée sur le canapé, sous plaid écossais, bougies zen allumées, championnats de patinage artistique à la télé, gros couteau à découper sur la table basse. Torpeur. Dormir."

Je suis rassurée, Brigitte Aubert ne va pas mieux... Voire pire, son cas s'aggrave !
Son imagination déborde et a pris le pouvoir de son encéphale perturbé. Elle nous psychote un scénario en rouge et noir  impeccable et joue toujours aussi bien du scalpel.
Alors enfilez vos mules à pompons, revêtez votre plus beau peignoir satiné, sortez du congélo votre masque anti-stress et plongez sans retenue dans cette sitcom déjantée ! Vos petits doigts manucurés tourneront les pages de ce délirant cauchemar jusqu'au bout de la nuit, tout en musclant vos zygomatiques et luttant ainsi sans efforts contre les rides. En cours de lecture, mesdames, vous clôturerez sans doute votre abonnement meetic, mais vous ne le regretterez pas !

Et ce n'est pas VAL qui me contredira...

Une âme de trop     Brigitte Aubert     Editions Points Thriller

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10 mai 2008

Les orgueilleuses

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Qui jouent les timides

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Mettent du temps à se pomponner

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Et qui s'exposent

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Pas peu fières...

8 mai 2008

Némésis

9782070309818Il ne fait pas bon être une femme dans l'entourage d'Harry Hole.
Nous l'avions connu plutôt abattu dans "Rouge-gorge", suite au décès d'Ellen, sa coéquipière bien-aimée victime d'un tabassage en règle orchestré par Tom Waaler, mais laissé amoureux de la très comme il faut Rachel, connue lors de l'enquête dans les milieux fachos.
Rassurez-vous, rien n'arrive à Rachel, qui est occupée en Russie à se battre pour la garde de son fils.
Mais il n'en va pas de même pour Anna Bethsen, une ancienne conquête d'Harry Hole, qui reprend contact avec lui et l'invite à passer une petite soirée sympa en amoureux rue Sans-Souci, où elle habite.
Il sait bien, Harry, qu'il n'aurait pas dû accepter, c'est pas sympa pour Rachel, mais son égo de mâle esseulé a flanché, et puis que peut-il bien arrivé rue Sans-Souci, hein ? Rien, enfin en temps normal... Anna est retrouvée, le lendemain, une balle dans la tête.

Le problème d'Harry, c'est que pour lui, c'est le black-out total. Impossible de se souvenir comment la soirée s'est terminée, comment il est rentré chez lui, ni ce qu'il a bien pu faire de son portable. Son voisin Ali peut juste lui dire qu'il l'a réceptionné d'un taxi, dans un piteux état.
Parallèlement, une série de braquages de banques a lieu à Oslo. Harry travaille dessus avec une nouvelle recrue, Beate Lonn, jeune surdouée de l'analyse vidéo et dotée d'un gyrus fusiforme surdéveloppé.

"Harry tapota d'un index son front écarlate.
- Logiciel interne. Stocké dans le lobe tempotal, ne sert qu'à reconnaître des visages. C'est tout ce qu'il fait. C'est ce morceau qui fait que tu peux différencier des centaines de milliers d'individus, mais à peine une douzaine de rhinocéros.
- Des rhinocéros ?
- C'est un exemple, Halvorsen. Mais Beate Lonn doit être un cas tout à fait à part. Son fusiforme est doté de quelques circonvolutions supplémentaires, qui lui permettent de se rappeler pour ainsi dire tous les visages qu'elle a vus dans sa vie. Et je ne parle pas des gens qu'elle connaît ou avec qui elle a discuté, mais de visages derrière des lunettes de soleil, qu'elle a croisés dans la foule il y a quinze ans."

Qui a intérêt à vouloir encore mouiller Harry ? Y a-t-il un lien entre les braquages et la sulfureuse Anna ?
Qui et que manipule Raskol, cet étrange gitan emprisonné et seul parent d'Anna, au carnet d'adresses bien fourni et qui va collaborer avec Hole ? Qu'est-ce que manigance encore Tom Waaler, le trouble collégue d'Harry ?

Vous le saurez en lisant cette nouvelle enquête qui, cette fois, nous balade un peu au Brésil, mais surtout nous entraîne dans le monde et la tradition tziganes.
Contrairement à ce brave Harry, qui est devenu aussi sobre qu'un chameau ( il ne touche pas une goutte d'alcool avant la page 420 !), j'ai descendu ce livre cul-sec, tout comme les précédents.
L'enquête sur la mort d'Ellen n'étant toujours pas bouclée, et Tom Waaler toujours vivant, alors pour les addictes, rendez-vous au prochain "L'étoile du diable", qui n'est toujours pas sorti en poche.

Rue Sans-Souci    Jo Nesbo     Editions Folio Policier

 

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6 mai 2008

Les grâcieuses

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Premières clématites

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Qui se prennent pour de vraies aquarelles !

2 mai 2008

Si la photo est bonne...

9782742774340Des photos prises au début du siècle par le jeune Romain à la veille de son départ pour la guerre, et décédé avant même d'avoir combattu, vont permettre à Miléna, elle-même photographe, de faire un retour en arrière sur sa propre histoire, alors que le défunt n'appartient pourtant pas à sa famille.

En effet, c'est dans une chambre de la maison familiale de Jorge, son compagnon, où vit encore Madeleine, la soeur de Romain, qu'elle découvre des plaques de verre où sont inscrits quelques instants figés de la vie des Maréchal.
Non seulement Madeleine est le dernier témoin des nombreux tourments qui ont frappé cette famille bourgeoise de Blois au début du siècle, mais c'est aussi celle qui a élevé et recueilli Jorge à la disparition de ses parents à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Jorge a six ans, il grandira chez ses grands-parents où la chambre qu'il choisit d'occuper n'est autre que celle de Romain.

Pendant que Miléna est à Blois, Jorge est à Lisbonne pour son travail. Une curieuse apparition le fait se repencher sur son enfance et le peu de temps qu'il a vécu avec sa mère dans le quartier de la Butte aux Cailles.

Leurs deux récits vont se répondre comme en écho.
Récits de deux déracinés, deux enfants ayant subi, chacun à leur façon la guerre des hommes, auprès de parents tout aussi impuissants qu'eux et pris dans leurs propres douleurs. Les traumatismes de ces années décideront de leur futur, de leur rencontre, de leur métier.
Récits du passé qui répondent au présent, jouant des filtres et des couleurs, l'assombrissant pour mieux l'éclaircir, et saisissant, juste avant qu'il bascule dans un trop tard, l'instant opportun afin de dévoiler les émotions.

"Je veux dans les regards le souvenir des guerres et des voyages, des images d'enfants perdus, la neige de l'hiver, une tombe en Mauritanie, le dernier baiser d'une mère et l'odeur de sa poudre, je veux le mensonge, la peur, l'illumination d'une rencontre sur le bord d'une allée, et que personne ne sache rien du souvenir que chacun garde dans les yeux. Cela regarde le photographe. Je veux faire une photographie de famille en noir et blanc. Négative, positive, où je ne serai pas. Tu me regarderas. Tu regarderas le point d'où je te vois, comme cela je serai tout entière dans la photographie, dans ton regard qui me rejoint par-dessus le damier en noir et blanc. Moi, je suis de l'autre côté. J'arrive juste. Je viens de loin, d'une île avant les souvenirs, d'une image d'hiver inversé. Il est grand temps de prendre la photographie, il faut se dépêcher. Avant que le nuage éblouissant d'absence, dans un grand éclair sidérant, efface le paysage de son silence."

Aux histoires de Miléna et de Jorge, qui s'emboîtent et forment la trame narrative, s'intercale par petites touches successives une voix du passé.
Publié en 1990, ce livre laisse déjà deviner le très beau "Dans la main du diable" (dont la suite, "L'Enfant des ténèbres" vient de sortir chez Actes Sud), puisqu'on y retrouve le début du XXe siècle, la guerre, la photographie, la chimie, les voyages, les exils, les secrets.

Mais la réussite de ce livre-ci tient surtout à la dextérité de l'auteur à jouer des mots comme de couleurs. Ne cherchez pas une palette à large spectre. Non, il faudra vous contenter de la gamme qui s'étend du noir au blanc avec, entre les deux, des camaïeux de gris et d'émotions qui se mêlent l'un à l'autre, imprégnant les corps et les esprits en silence et en souffrance.
L'oeil est le témoin et imprime des images, les mots en seront les révélateurs, mais le temps d'exposition est parfois plus long qu'on ne croit. Ou comment transformer les sensations en émotions, tout en fouillant les négatifs de l'inconscient.
Au final, outre une excellente réflexion sur l'acte et la fonction psychique de photographier, la pénombre de la chambre noire donne naissance à un très beau cliché sépia.

Alors, oui, la photo est bonne !
Dans mon panthéon personnel et littéraire, je ne suis pas loin de placer son auteur aux côtés de Sylvie Germain. Bien que dans un style différent, ces deux dames trempent leur plume dans de bien jolis mots et laissent traîner derrière elles des atmosphères uniques.

Chambre noire     Anne-Marie Garat     Editions Actes Sud Babel

 

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1 mai 2008

AU CHOIX

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Si pour vous
ce jour est férié, c'est bon signe.
C'est que vous avez du boulot...

Si vous n'en avez pas
ne suivez pas forcément ce conseil

1983_20Anonyme_20Chomeurs_20de_20tous_20pays_20suicidez_20vous

Enfin...c'est à vous d'voir...
Réfléchissez bien avant
Y'en a qu'en ont et qui se flinguent aussi
Bonne journée quand même !

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