Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Souk de Moustafette
Le Souk de Moustafette
Derniers commentaires
Archives
29 avril 2008

Carpe diem

9782253123910En 1803, Vassili Evangelisto, moine orthodoxe, est envoyé en terre d'Arabie par le tsar Alexandre Ier, avec pour mission d'évangéliser les populations. Vassili n'arrivera jamais à destination, son navire faisant naufrage sur une île grecque non répertoriée, l'île de Labyrinthe, entourée d'un courant mystérieux précipitant les bateaux sur ses côtes, mais empêchant aussi à l'inverse de s'en éloigner.
Viendront ainsi s'échouer le Général Mendoza et le capitaine Spyros Parga.
Bloqués à jamais, ces trois hommes prendront en main le destin de l'île et de ses habitants, tout en essayant de découvrir le secret des coffrets de Tahar le Sage afin de détenir le trésor de vérité.

"(...) il se mit à neiger des papillons bleus. Les mêmes papillons, le même signe divin, la même neige insolite et colorée qui était tombée pour annoncer chacun des moments importants qu'avait connus l'île de Labyrinthe. Un nuage bleuté, aérien, obscurcit le ciel avant de s'abattre sur le village comme un ouragan. Il y eut des papillons bleus jusque dans les puits, les citernes, sur les toits et les terrasses, dans les cours et les ruelles. Tout était merveilleusement bleu, comme un ciel renversé et posé à terre sur lequel on n'osait marcher, de peur d'en blesser la beauté."

C'est avec toujours autant de sensualité et de poésie que l'auteur d'Opium, de L'Apiculteur et autres contes philosophiques, nous livre une réflexion sur le temps et toutes ses déclinaisons.
Cela dit, rien de renversant. Bien que j'aie trouvé l'histoire moins surprenante, elle n'en reste pas moins sympathique, et le charme opère une fois de plus.
Et pourquoi se refuser un petit moment de lecture colorée au milieu de cette grise et pluvieuse semaine ?

Le Labyrinthe du temps     Maxence Fermine     Editions Le Livre de Poche

 

sab2

 

Publicité
Publicité
25 avril 2008

Dernière Manche

9782070336630Une première partie composée de portraits. Quelques uns des personnages qui ont vécu, aimé, souffert, pris du plaisir dans quatre maisons. Les Mouettes, Bellevue, Les Huguenans, Saint-Désir, quatre maisons posées à Saint-Contest, dans un décor de rêve, face à la Manche, sur une falaise inéxorablement grignotée par la mer, le vent, les tempêtes et la montée des eaux. Trois maisons dont il ne reste quasiment rien, et une dernière qui résiste, tout comme Eliane, sa propriétaire.

Une deuxième partie, où l'on retrouve Eliane venue pour un dernier séjour. Eliane, à qui Brigitte, qui était enfant à l'heure de gloire de Saint-Contest, rend visite et va recueillir, et devenir, la mémoire de ce microcosme, ses joies et ses drames, ses apparences et ses zones d'ombre, ses espoirs et ses déceptions.

Entre vérités et mensonges, Eliane farfouille au fond de sa mémoire, parfois vacillante, afin de déposer une page de vie auprès de la dernière survivante. Eliane et Brigitte, qu'un événement a liées à jamais. Pour que tout cela ne soit pas vain, effacé, balayé par le temps qui ronge les êtres et les choses. Et il y a urgence, la nature reprend toujours ses droits.

"J'ai défait mes valises sans me presser, la fenêtre grande ouverte sur la mer qui montait, l'été se présentait comme avant, plage de temps et de sable également uniformes, les jours de la semaine perdant leur couleur propre, celles qu'ils ont toujours eues pour moi - j'ai encore du mal aujourd'hui à admettre l'ignorance des autres, même si j'ai fini par découvrir que pour moi seule le lundi est bleu-gris, le mardi vert-bouteille, le mercredi rose, vieux rose, le jeudi rouge, le vendredi bleu vif, le samedi doré et le dimanche tout blanc. (...) Sans doute, à l'origine de ces associations, y a-t-il mon premier cahier de textes, ses languettes détachables aux tons tranchés, mais plus que la teinte, c'est l'intensité qui compte et détermine ma perception : le lundi, transitoire, conserve la faible luminosité du dimanche, vide, éteint; le mardi s'assombrit, le mercredi forme une bulle gaie, irisée, le jeudi déjà la chaleur du samedi le réchauffe, le vendredi n'a pas du tout la même couleur mais reste aussi soutenu, préparant les éclats du samedi. Sauf pendant les vacances."

Un titre trompeur, les finitudes ne sont jamais joyeuses.
L'auteur du "Colloque sentimental ", réveille à merveille les ambiances de vacances des bords de mer, laissant son lecteur s'envelopper dans le drapé nostalgique et poisseux du passé, porté par le vent du large et corrodé par l'air salin.

Happy End     Julie Wolkenstein    Editions Folio

 

G91089_Granville_Affiches

 

 

20 avril 2008

Tu vas passer Noël ici ?

9782757807255C'est la question que tout le monde pose au commissaire Erlendur Sveinsson qui, à l'égal de ses confrères Adamsberg (F. Vargas) ou Wallender (H. Mankell), respire toujours autant la joie de vivre, n'en finit pas de courir après les fantômes de son passé et de se faire du mouron pour sa toxico de fille.
Ici, c'est l'un des plus grands hôtels de Reykjavik. On vient d'y retrouver le portier et factotum de service en bien mauvaise posture, à savoir déguisé en Père Noël, le coeur transpercé de plusieurs coups de couteau, la quéquette en berne et au bout de laquelle pendouille un préservatif. Alors que tout le monde l'attendait pour animer le goûter des enfants, le Père Noël semble s'être offert une petite gâterie qui lui fut fatale.
Evidemment, ça fait un peu désordre dans cet îlot luxueux.

"Un imposant arbre de Noël trônait dans le hall et partout il y avait des décorations, des sapins et des boules scintillantes. D'invisibles haut-parleurs entonnaient le Douce nuit, sainte nuit. De grands bus étaient garés devant l'hôtel et leurs passagers s'attroupaient à la réception. C'étaient des touristes étrangers venus passer les fêtes de Noël et du nouvel an en Islande parce que, dans leur esprit, l'Islande était ce fascinant pays où l'aventure est au coin de la rue."

Rien d'étonnant à ce que le directeur veuille donc étouffer l'affaire au plus vite. Mais c'est quand même curieux que personne ne connaisse ce Gudlaugur Egilsson alors qu'il travaillait depuis une vingtaine d'années. Et pourquoi vivait-il dans ce cagibi du sous-sol de l'hôtel ?

Erlundur, qui n'a jamais trouvé un quelconque intérêt aux festivités de Noël, décide de squatter une minable chambre sans chauffage allouée à contre coeur par une direction qui n'apprécie guère que l'on vienne mettre le nez dans ses coulisses et dans sa cuisine interne. Furetant et discutant ça et là, il va dérouler petit à petit le fil de la vie de la victime, un curieux personnage qui fut jadis un enfant star.
Le brillant commissaire Erlunder est-il toujours aussi doué ? Combien de jours lui faudra-t-il pour plier l'affaire et pourra-t-il regagner ses pénates comme tout le monde le 24 Décembre ? "Arrête donc de me bassiner avec ça, répondit Erlunder, sur quoi il raccrocha."

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Erlundur et sa clique d'inspecteurs. Mais j'avoue avoir été un peu déçue par l'histoire qui sert de trame de fond à l'enquête.
Cela dit, même si à la longue je me suis un peu ennuyée, ça reste un polar correct et un huis-clos bien ficelé.
Faut dire qu'après "La femme en vert ", que j'avais trouvé ABSOLUMENT puissant, la barre était bien haute...

Les avis plus enthousiastes de VAL  et  TAMARA

La Voix    Arnaldur Indridason     Editions Points Seuil

portier001

 

17 avril 2008

Il l'a rêvé, il l'a fait

9782864246350Et il a bien eu raison, y'a pas d'âge pour se faire la belle !
C'est ce que pense Sébastien Lesquettes, dit "Einstein", qui en a assez de végéter aux "Cannabis" comme il a baptisé la maison de retraite où ses enfants l'ont laissé pour un mois et qui, trois ans plus tard, ne sont toujours pas revenus le chercher.

C'est accompagné de Laurent, chauffeur de taxi sénégalais qui le véhicule dès ses premières heures de liberté retrouvée, qu'Einstein nous balade parmi ses souvenirs, entre jours heureux et drames de sa jeunesse pendant la guerre et dans la Résistance, événements qui le mèneront à l'âge d'homme, mari et père de famille, mais aussi amant comblé de Paula.

Paula, désormais seul but de la vie d'Einstein.
Et nous voilà embarqués dans un road-movie entre Paris et province d'aujourd'hui, zone occupée et zone libre d'hier, à la recherche de Paula, jeune résistante croisée et aimée à la vitesse de la lumière, disparue dans la tourmente, retrouvée des années plus tard, aimée encore et à nouveau envolée.

"J'aime les femmes et les livres, Laurent, je les adorais, je les adore. Lire...aimer...les seules vérités qui restent accessibles et acceptables pour tous quand les utopies s'écroulent. Le reste... idéologies, blablas, révolutions, rêves, tout n'est qu'avortements, fausses couches, morts et résurections, spectacle permanent. (...) On tue pour rien, on ressuscite pour débouler sur le même néant. Vanité des vanités... Sauf... Sauf lire et aimer ! Ouvrir un bouquin, une femme, laisser courir le regard, accrocher une phrase sur l'écran de papier blanc, tourner une page, découvrir qu'une peau couleur d'ivoire contient mille palindromes que tu peux déchiffrer avec tes lèvres et tes doigts dans tous les sens de la volupté, ânonner l'alphabet de l'amour, une fois, puis une deuxième, une troisième... et entrer, en invité, dans une histoire qui n'a été écrite que pour toi. Ce jour-là, Paula était son histoire, la mienne, une folle envie de vivre que je lisais à voix basse pour elle et moi."

On se demande bien pourquoi un tel homme devrait finir ses jours enfermé dans un mouroir doré, entouré de mémères gâteuses en charentaises sucrant les fraises ou claquant du dentier à longueur de journée !

Prendre la poudre d'escampette n'est pas seulement une dernière bouffée d'air pur. C'est aussi l'occasion de revisiter l'Histoire, celle d'une génération, écloppée de la guerre et de ses souffrances.
Opportunité aussi de revisiter Paris et d'alpaguer, sur un ton gouailleur digne d'Audouard, notre société moderne.
Et enfin, ultime possibilité de partager deux jours de liberté avec un autre exclu, un autre déraciné, Laurent, personnage en exil, amoureux de la vie et pour qui la solidarité a encore un sens. Peut-être est-il le fils auquel Einstein aurait pu confier sa part d'ombre et de lumière, le fils qui aurait dû pouvoir témoigner pour son père ; mais on ne choisit pas sa famille...

Une très belle leçon de vie et de mort donnée par un vieux rebelle non dépourvu d'humour !
Un rôle en or pour Gabin. Comment ça, il est mort ? N'importe quoi !!!!!

Le Jour où Albert Einstein s'est échappé   Joseph Bialot   Editions Métailié

 

050405_einstein_tongue
"l'imagination est plus importante que le savoir" A.E

 

9 avril 2008

ENTRACTE

003579

ENTRACTE

Publicité
Publicité
6 avril 2008

Au poil !

9782213632162Le groupe ZO, collectif alternatif et libertaire, pose ses valises à l'Edena, un camp naturiste du Sud-Ouest de la France, le temps de faire le point sur leurs actions de l'année écoulée et de préparer les luttes à venir.

"Calo, subitement attendri, observe ses compagnons. Force est d'admettre que ce sont des gens formidables. Une belle brochette de modernité. Des humains, de vrais humains sur qui comptent dorénavant, en gros, cinq cents êtres responsables et ingénieux dont la vie est devenue plus franche, plus douce. Maintenant, il faut juste la rendre plus simple. Beaucoup de ceux qui participent à ce semblant d'utopie ont un travail, une fonction, un rang. Même s'ils avouent, en voyant que ce qu'ils ont mis en route fonctionne parfaitement, commencer à en avoir marre du turbin, et vive Paul Lafargue."

Toujours sympas ces zozos-là, ne ratent pas une occasion de joindre l'utile à l'agréable !
Les tentes dressées, la bouffe bio déballée et les premières appréhensions passées, "parce qu'à poil on ne peut plus rien cacher", la répartition des taches s'organise et les groupes de réflexion vont bon train entre trempettes dans l'Océan et dégustation de vin blanc.
Lutte contre le gaspillage et recyclage, décroissance et microcrédit, clandestinité ou passage à Internet, rappels historiques et modernité, pouvoir et contre-pouvoir, prises de bec et auto-critiques, les sujets ne manquent pas.

Pour pimenter un peu cette université d'été à la sauce anar, voilà qu'un crime est commis à l'Edena. Rosa, une vieille femme d'origine espagnole qui donnait un coup de main au camping est retrouvée le crâne fracassé. Quand il s'avère que cette Rosa pourrait bien être la fille du célèbre Buenaventura Durruti, militant anarchiste lui-même assassiné par les franquistes pendant la guerre d'Espagne, le groupe ZO ne peut que prêter main forte au gérant de L'Edena afin de démasquer le coupable. Juste une question d'honneur. Seulement, il va falloir composer avec la maréchaussée...

"Etrange moment, en vérité, que ces deux libertaires et ce membre de l'armée, souriants et détendus, en train de cueillir des légumes, déterrer des oignons et des radis, tout partager en trois, bien disposer la cueillettes dans de vieux cageots grisâtres, et de transbahuter tout ce butin dans leurs véhicules respectifs.
On aurait dit une toile de Millet, en plus potager, moderne, joyeux."

Un polar chaleureux mais rafraîchissant, servi par l'écriture toujours aussi mordante et critique de l'auteur.
On passe vraiment un bon moment avec ces personnages plus vrais que nature. Prenez-en de la graine !

SERIAL LECTEUR  est aussi d'accord, il vous le dit ICI.
A lire aussi un bel hommage à Buenaventura Durruti

 

Nus   Jean-Bernard Pouy   Editions Fayard Noir

Black_flag

 

 

4 avril 2008

Jardin en rose

grosl2

Groseillers à fleurs

lilas

et premières grappes de lilas

1 avril 2008

L'art du rêve ou rêve d'art ?

9782757801277

En 1985, exit les erzats brejnéviens, Gorbatchev arrive au pouvoir et la Péristroïka en est à ses premiers balbutiements.
Anatoli Pavlovitch Sukhanov ne s'en émeut pas plus que ça, sûr qu'il est de son assise sociale et de son appartenance à la classe des apparatchiks. Une vie de privilégié depuis les années soixante, père de deux grands enfants prometteurs, marié à la encore très belle Nina, fille du peintre Malinin qui siège à l'Académie des beaux-arts et vante depuis 1947 la gloire de la Patrie et du régime, grand appartement, voiture avec chauffeur, et directeur de la revue d'art la plus influente du pays, à savoir L'Art du Monde (merci beau-papa pour le poste).
Bref, tout va bien dans le meilleur des mondes soviétiques...

Mais au soir de l'anniversaire de son beau-père, fêté en grande pompe avec, pas moins, discours du ministre de la Culture en personne, Sukhanov va glisser, d'abord imperceptiblement, dans une drôle de faille spatio-temporelle qui l'entraînera sur les rives de son enfance, puis inéxorablement vers celles de sa jeunesse perdue et de ses engouements artistiques, et inévitablement vers l'âge mûr et ses compromis.
C'est la rencontre avec Lev Belkin, ancien camarade de jeunesse et peintre clandestin comme lui dans les années cinquante, qui mettra le feu aux poudres de l'esprit, jusque là, équilibré de Sukhanov.

De flashback en flashback, nous remontons l'histoire personnelle d'Anatoli tout en suivant parallèlement les soubresauts de l'Histoire de son pays. L'appartement communautaire, la guerre, un père étrangement absent, la terreur des années de purges, les rencontres avec quelques vieux professeurs, le choc artitistique du surréalisme, le dégel des années cinquante, le rêve, enfin proche, de sortir de la clandestinité et de voir sa peinture reconnue... Mais, principe de réalité oblige, le cours de sa vie s'infléchira dans un sens imprévu pour l'amener là où il siège aujourd'hui, et ce depuis vingt-cinq ans. Vingt-cinq ans qui lui auront permis d'ériger un mur de béton entre passé et présent, afin de maintenir à distance certains souvenirs bien dérangeants mais qui reviennent pourtant tel un boomerang.

"Et d'extraordinaires feux d'artifice jaillissaient dans toute leur gloire de lumière, des ciels radieux mêlaient le pourpre des soleils levants et le vert des soleils couchants, des amants flottaient sur les ailes de la musique et du bonheur au-dessus des toits bleus, des poètes errants inondaient la nuit de paroles en forme d'étoiles, la terre féconde jetait au jour des fleurs gorgées de pluie et des chevaux farouches - devant cette vision de la vie tout à la fois épanouie et dissoute en mille formes et milles teintes inédites, je me perdis éternellement dans les flammes de la couleur la plus pure, dans l'harmonie bénie de la touche d'un pinceau, dans les rêves les plus intimes de l'âme..."

Et il n'a pas fini de rêver Anatoli !
Sa conscience de l'année 1985 n'en peut plus de s'accrocher à des petits riens qui sont autant de sauts dans le passé. Des allers-retours de plus en plus fréquents qui ne lui permettent plus de distinguer le rêve de la réalité, l'hier et l'aujourd'hui. Il glisse, dérape, tout se délite autour de lui, sa maison, ses enfants, sa femme, son boulot, et même son passé qui n'est peut-être pas tout à fait celui qu'il croit.
Comme nous, lecteurs, qui croyons entrer dans un livre austère, témoin d'un monde froid et révolu, nous nous retrouvons à composer une toile, à mélanger des couleurs, des sensations, passons du tragique au comique, et baignons dans un surréalisme délicieusement orchestré par la plume de l'auteur, croisant au passage les palettes de Dali, Chagall et Kandinsky, égarés avec nous dans le Moscou aussi bien somptueux du pouvoir que celui crasseux des vieux quartiers.

Alors, Anatoli Pavlovitch Sukhanov sombre-t-il dans la folie ou tout simplement vers sa vraie vie ?
Il vous faudra tourner les pages et vous laissez séduire par ce livre pour le savoir...

La vie rêvée de Sukhanov     Olga Grushin     Editions Point Seuil

FC1384_The_Dream_1939_Affiches
Le rêve
Chagall 1939

Quid des peintres russes d'aujourd'hui ?
Voici quelques toiles contemporaines et modernes, piochées ici et là.

b9917
La fille au livre
Vyacheslav TAMANOV 1995

b927
Vue de la fenêtre
Nikolay ARZHANOV 1993

b5308
N° 97
Vadim SUSHKO 1965

b15485
Nuit
Arseniy LEPINE 2006

b6293
Hiver
Boris KLEVOGIN 2004

Et encore Chagall pour le plaisir !

7089_Vie_paysanne_1925_Affiches
Vie paysanne 1925

91828_CT_The_Creation_of_Man_1956_58_Affiches
Création de l'homme 1956

 

016pal

 

   

Publicité
Publicité
Publicité

accueil refugiés

logo-madamealu

img_20171130_165406

logo-epg

Newsletter
Publicité