Déception

Je me faisais un plaisir de retrouver l'auteur de "Une très vieille petite fille", d'autant plus que la 4ème de couv annonçait encore un personnage féminin pour lequel j'ai eu d'emblée un élan de sympathie certain, vous pensez, une enfant de l'Allemagne nazie, le nez plongé en permanence dans les livres et l'écriture...
Et bien Kriemhild, c'est son prénom, a beau avoir était bercée par le doux grattement de la plume accrochant le papier, aidée en cela par une grand-mère institutrice à la retraite qui lui transmet également, par le biais des contes de Grimm, le goût de la création littéraire, cette enfant ne m'a pas émue un seul instant.
Même pas le moindre soupçon de compassion lorsque, à 13 ans, son inspiration se tarit et qu'elle se retrouve dans l'incapacité d'écrire le moindre mot.
Et je ne vous dis rien des sentiers tortueux sur lesquels, adulte, elle s'aventurera pour tenter de retrouver son inspiration.

On connait le dada de l'auteur, le lien entre langage et inconscient, sujet qui a tout pour me plaire en temps normal, mais là vraiment j'ai trouvé ça d'un ennui ... Pourtant tous les ingrédients sont là pour permettre au lecteur de détricoter les fils emmêlés de l'inconscient de la demoiselle qui l'ont conduite jusqu'à ce blocage. Mais justement trop de clichés, trop de cérébralité et un raccourci psychanalytique un peu simpliste ...

Où sont passées la fraîcheur et l'originalité qui m'avaient tant séduite chez Une très vieille petite fille ?
Même pas envie de mettre un extrait...
Allez, au suivant !

La walkyrie et le professeur    Michel Arrivé    Editions Champ Vallon

Comments

[Moustafette]

@Michel Arrivé,je vous en remercie.

[Michel Arrivé]

Ce serait très intéressant… Attendons.
Il y a tout de même au moins un homme qui passe par votre souk: votre serviteur…

[Moustafette]

@Michel Arrivé,j'attends donc l'avis des qq blogueurs-hommes qui passent parfois dans le Souk, afin de nous dire ce qu'ils en pensent. Puisse cet échange susciter leur curiosité...

[Michel Arrivé]

Mais non, mais non, ne regrettez pas, chère Moustafette, de me dire que je me glisse mieux dans la tête des vieilles dames: je prends ça plutôt comme un compliment.
Mon goût d'écrire au féminin? Il n'est pas exclusif, ni définitif. Mes 3 premiers romans ont un narrateur masculin, le prochain aussi, si j'en viens à bout.
Un blog récent, venu de Guyane, confirme mon constat, tout bête: en gos, les hommes aiment la Walkyrie, les femmes non. Ça donne à réfléchir, non?

[Moustafette]

@Michel Arrivé,je n'ai pu retrouver aucune critique dont vous parlez, mais votre hypothèse me fait rire car il se pourrait bien que ces messieurs aient été séduits par certains aspects coquins de Kriemhild. Ses fantasmes, bien pauvres au demeurant, me paraissent tout droit sortis d'un imaginaire masculin. Ce qui explique peut-être que les critiques féminines ne s'y soient pas trop retrouvées,même s'il va sans dire que le livre ne se résume pas à cet aspect. Je suis au regret de vous dire que vous vous glissez beaucoup mieux dans la tête des vieilles dames ! D'ailleurs une question s'impose,d'où vous vient ce goût d'écrire au féminin ?
(ps:je parlais de ma déformation professionnelle personnelle)