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Le Souk de Moustafette

Le Souk de Moustafette
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6 juin 2011

A méditer...

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Trouvé dans la campagne

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4 juin 2011

Jeux de lumière

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Dans la chapelle de Saint-Herbot

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Un style gothique flamboyant

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Pur kitsch breton qui a aussi son charme

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surtout quand il se double d'une sympathique brocante sous le soleil. 

 

30 mai 2011

A quels seins se vouer ?

9782709634472La petite Agatina voit toujours arriver le 5 Février avec joie. Ce jour est synonyme de réjouissances culinaires en compagnie de sa grand-mère, elle aussi prénommée Agata, laquelle  met un point d'honneur à célébrer la sainte du même nom afin d'assurer la protection des femmes de la famille et de leurs précieux atours. Pour cela rien de plus simple, il suffit de confectionner les fameux gâteaux, les tétins de sainte-Agathe, spécialité sicilienne de Catane, sans doute la plus coquine et la plus suggestive des pâtisseries comme l'atteste la photo ci-contre.

Ce moment partagé est aussi l'occasion pour la grand-mère de préparer la fillette à sa future vie de femme et de lui asséner quelques maximes de son cru afin de la mettre en garde contre la gente masculine, tâche non négigeable dans l'univers machiste sicilien. Une femme avertie en vaut-elle deux ? Rien n'est moins sûr...

"Au moment du café, les cassatelle étaient accueillies par des applaudissements. Le grand plateau débordait de ces petites montagnes invitantes, disposées deux par deux. Elles incitaient d'abord à toucher, puis à lêcher le sucre glace et enfin à mordre avec délicatesse, pour ne pas les blesser. Quand je croquais, la crème à la ricotta, au sucre et au chocolat envahissait ma bouche, je la sentais s'étaler sur mon palais ; je fermais les yeux et le plaisir s'étendait à tout mon corps de petite fille (...)"

Mais pour la narratrice, cette cérémonie culinaire est surtout une délicieuse occasion de revisiter l'histoire familiale et de nous conter ce qu'est devenue la petite Agatina. Au fil des pages, nous nous embarquons pour un savoureux voyage au pays de la ricotta, des boulettes de thon à l'orange et au thym, des artichauts panés et de la gelée au café et à la cannelle ! Préparez-vous à une explosion de saveurs et de parfums qui viendront chatouiller vos papilles et vos narines tandis que vous cheminerez sur les chemins caillouteux ou les rues poussièreuses de la Sicile en compagnie de personnages hauts en couleur et aux caractères bien trempés !

"Assunta avait rencontré son mari, mon arrière-grand-père, à l'époque de la moisson : un bandit de passage qui battait la campagne en évitant les routes fréquentées et les places des villages. Ils s'étaient croisés une nuit d'août, avant l'aube, quand l'air condense les rêves sur les hommes et les transforme en désir. Le ciel était un pan de tissu sombre tendu entre les étoiles qui en trouaient la trame."

Dotée d'un talent évocateur indéniable, l'auteure nous offre une vision sans fioriture de la société sicilienne où, si les hommes n'ont pas le beau rôle, les femmes ne sont pas en reste non plus... Entre dévotions et autres bondieuseries, les langues de vipères vont bon train tandis que mafiosi machos font la loi et chavirer le coeur des femmes, même celles les plus émancipées ou les plus averties... La cuisine et l'amour ont toujours fait bon ménage, la fillette Agatina n'échappera pas à son destin. Le Sirocco balaiera de son souffle torride sa vie adulte, un souffle qui peut rendre fou, mais la sensualité qu'il génère vaut peut-être la peine de s'y laisser emporter.

Comme le pendant italien à "L'illustrissime gâteau café café d'Irina Sasson " de Joëlle Tiano, "Les tétins de sainte-Agathe" viennent lui faire une douce et sympathique concurrence. Ils trouveront leur place sur les étagères de votre bibliothèque ou de votre cuisine, c'est au choix, car bien sûr la recette y figure mais, comme pour le précédent, ne comptez pas sur moi pour la divulguer ici... Ne me remerciez pas de prendre soin de votre ligne ! 

Merci à l'équipe de     Logo-Partenariats-News-Book    pour ce délicieux premier partenariat !

Les tétins de sainte-Agathe      Giuseppina Torregrossa      Editions JC Lattès

ste-agathe
Sainte-Agathe de Catane
(Francisco de Zurbaran
1630-1633
Musée Fabre Montpellier)

22 mai 2011

Bijou cailloux

9782265092570Elsa Préau, institutrice et directrice d'école à la retraite, revient vivre en région parisienne après avoir passé une dizaine d'années dans le sud. Elle réintègre son pavillon meulière qui, tel un vestige du passé, persiste à témoigner de ce que fut ce coin de banlieue en pleine restructuration. Caché derrière de hautes haies, le jardin devient vite le refuge des chats errants et, depuis l'étage, les fenêtres sont un magnifique poste d'observation pour cette vieille dame un brin fantasque et solitaire.

"Le dimanche était un terrible jour. Les enfants ne revenaient pas de l'école en chantonnant sur le trottoir, le facteur ne circulait plus en faisant teinter* la sonnette de son vélo, le ballet des camions-bennes et tracto-pelles travaillant sur des chantiers avoisinants cessait brutalement, les vitres de la maison de Mme Préau ne vibraient plus à leur passage, la rue était déserte, le quartier comme siphonné de toute clameur, pas même un matou borgne pour traverser en fraude le jardin couvert de rosée, le silence épaississait jusqu'à l'insoutenable.
Alors Mme Préau regardait chez ses voisins."

Fort de son expérience auprès des enfants, Elsa ne tarde pas à détecter que quelque chose ne tourne pas rond dans le comportement d'un des garçons de ses voisins. Contrairement à son frère et à sa soeur plus jeunes il ne joue pas, se contentant seulement de manipuler quelques brindilles et cailloux, il a un air malingre et négligé et ne communique pas avec les autres.

Tout en continuant son petit trin-trin quotidien, entre visites de son fils et de sa femme de ménage, Elsa va mener sa petite enquête d'autant plus que les bizarreries se multiplient... 

Je n'en dirai pas plus. Je vous laisse vous perdre dans les méandres de la vie d'Elsa, entre cauchemar ou réalité. L'auteur vous trimballera par le bout du nez distillant çà et là, et de façon désordonnée, des indices qui vous éclairent pour mieux vous faire douter l'instant d'après.

Décidément les vieilles dames indignes ont le vent en poupe et leur fréquentation est jubilatoire !

Allez traîner dans La Ruelle Bleue  pour faire davantage connaissance avec Elsa, vous ne le regretterez pas.

(* Il y a du laisser-aller chez les correcteurs, "tinter" aurait été plus approprié...)  

L'enfant aux cailloux      Sophie Loubière      Editions Fleuve Noir

019  

 

17 mai 2011

Gadjo tovarich

9782841115433Perdus au fin fond des montagnes de Transylvanie, les villageois de Baia Luna, Roumains, Hongrois, Saxons et Tziganes, cohabitent sous la protection de la Vierge du Perpétuel Secours. Tout va presque bien à Baia Luna. Car, bien qu'oubliés du progrès socialiste de l'après-guerre, les habitants n'en fêtent pas moins le succès de Spoutnik 2 qui bip-bipe au-dessus de leurs têtes en cette nuit du 5 Novembre 1957.

Si cette fameuse nuit consacre la supériorité soviétique en matière aérospatiale à grands coups de zuika et de sylvaner, elle signe aussi le début d'une série d'étranges événements dont Pavel Botev, quinze ans à l'époque, va être le témoin.  Le suicide apparent de son institutrice suivi de la mort du père Johannes et de sa gouvernante, puis la disparition de la statue de la Vierge du Pertpétuel Secours, viennent troubler la vie de la communauté et alimenter les conversations du café-épicerie tenu par Ilja, le grand-père de Pavel.

"Et je fus littéralement foudroyé par l'abondance des produits disposés sur les rayonnages hauts comme des tours qui s'élevaient derrière le comptoir. Dans ce magasin, constatai-je, on trouvait quatre marques différentes de dentifrice et deux fois autant de sortes de savons, dont le noble Luxor à l'essence de roses, que réclamait régulièrement cette vieille bique de Vera Raducanu, pour humilier grand-père. Alors qu'Ilja n'avait qu'une étagère de conserves dont on ne savait jamais exactement ce qu'elles contenaient parce que les étiquettes étaient complètement défraîchies, dans l'espace de vente de la coopérative de consommation populaire socialiste s'empilaient, en pyramides artistiques, d'innombrables boîtes de fer-blanc contenant tous les légumes imaginables."

Suite à un tas de circonstances, Pavel se retrouve en première ligne, embringué dans une aventure qui durera pas moins de... trente deux ans ! Et c'est l'histoire encore toute récente de la Roumanie qui nous est magistralement servie là sur un plateau, car il faudra à Pavel traverser les années 60 et bien au-delà, jusqu'à la chute du Condutador et de sa femme à la fin de 1989, pour connaître le fin mot de l'histoire de ces trois morts qui ont marqué son adolescence et orienteront toute sa vie.

Si vous aimez le cinéma de Kusturica ou de Tony Gatlif, ce livre est pour vous !

Vous y croiserez un couple de vieux copains extravagants, Dimitriu l'érudit chef du clan tzigane et Ilja le gadjo illétré, liés à la vie à la mort et qui, quand ils ne sont pas fâchés, consacrent leur temps à traquer la mère de Dieu; Johannes Baptiste le curé fédérateur au passé pas très net, l'institutrice la Barbu qui noie sa déprime dans l'eau de vie de prunes, un photographe féru de Nietzstche, Buba la belle et jeune Tzigane au troisième oeil redoutable et un tas d'autres personnages truculents qui pataugent, joyeusement résignés, dans la gadoue et la brume hivernales de Baia Luna  quand ils ne s'étripent pas au nom du collectivisme ou de la Securitate devant un antique téléviseur qui déverse des propos aussi solennels qu'hilarants.

Si vous ajoutez un entonnoir en guise de cornet acoustique, du barbelé en place et lieu d'antenne, des reliques lactées en provenance directe des seins de la Vierge, des théories scientifiques farfelues, un mystérieux cahier vert et de troublantes photos, vous obtenez un capharnaüm explosif qui poussent nos héros à cavaler de la terre à la lune et des montagnes à la ville à la poursuite de la vérité dans un thriller politico-satyrique unique en son genre.

"La carte, écrite dans une calligraphie chargée, proposait des plats multiples, qui nous parurent plus que suspects. De toute évidence, cet établissement servait des spécialités culinaires qui n'étaitent pas présentées l'une à côté de l'autre, mais l'une sur l'autre, comme un "Artichaut sur vinaigrette", qui ne correspondait à rien de concret dans l'esprit de grand-père. De plus, les prix étaient astronomiques. Sur la dernière page, sous la rubrique " Plats roboratifs du patrimoine culinaire populaire", nous découvrîmes enfin des mets à notre goût." 

Un immense merci à  logomassecrtitique pour cette découverte rocambolesque et osée qui mêle adroitement l'humour et la tendresse à la triste réalité de la folie d'un homme...

 Le jour où la Vierge a marché sur la lune      Rolf Bauerdick      Editions NiL

 

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12 mai 2011

Au bord du vide

9782742796779Une maison au bord d'une falaise qui menace de s'effondrer à tout instant, une mère aux nerfs fragiles et à la main leste, un père souvent absent, un pépé canne à pêche et une mémé gâteaux, un bon copain, un vélo et des zéros à l'école. On a l'impression d'avoir déjà lu ça une centaine de fois, mais quand l'auteur s'appelle Claudie Gallay on s'embarque sans hésitation pour la cent unième.

 D'un côté il y a des saveurs de tartines de pain beurrées couvertes de copeaux de chocolat, des séjours chez les grands-parents comme des petites percées de paradis quand ça tangue trop chez les parents, des courses à vélo dans la campagne ou la joie d'un voyage à la mer, de l'autre le sentiment de ne pas compter, que la vie peut ressembler à un château de sable, le corps qui parle quand les mots manquent... Bref, une histoire simple aux effluves de parfums d'enfance mêlés, les plus doux comme les plus amers.

"Je prends une feuille dans le tas et je fais un dessin. Quand j'ai fini, je lui montre.
- C'est une montagne ? il demande.
- C'est là-bas que je veux aller quand je serai grand, quand j'en aurai fini avec ici.
Il pose le dessin bien à plat sur le bureau et il le regarde attentivement. Il secoue un peu la tête.
- Dans ton dessin, il n'y a personne, pas de maisons, pas de routes. Où habitent les gens ?
- Il n'y en a pas, je dis. C'est que du silence.
Le silence, c'est quelque chose de grand, de rond, on peut s'enfoncer. Je lui montre avec mes mains. Je n'ai pas besoin de mots. Il comprend. Il note dans son cahier.
- C'est tout pour aujourd'hui, il dit, on a bien travaillé." 

Laissez-vous toucher par ce petit héros pris dans les bourrasques des adultes et qui, tel un funambule, se balade sur la corde raide des émotions et tente tant bien que mal de conserver son équilibre tandis qu'autour de lui le monde s'écroule.
Entre nostalgie et mélancolie, ce livre résonnera chez ceux qui ont encore un peu mal à leur enfance mais qui gardent au fond d'eux quelques instants magiques qui leur ont donné la force de grandir.

Les années cerises      Claudie  Gallay     Editions Babel Actes Sud

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10 mai 2011

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8 mai 2011

Mea culpa

4141iconfessionsJ'ai tardé à rendre ma copie car j'ai voulu relire les cinq nouvelles qui composent cet opus, la première lecture n'ayant pas été des plus convaincantes. Hélas, je suis au regret de constater que la seconde ne l'a pas été davantage.

A l'instar de la photo de couverture, cinq hommes seuls tentent de briser la paroie de verre qui les sépare de leurs semblables, enfermés qu'ils sont dans la banalité et la monotonie de leur vie.

"Il se sentait seul sans être malheureux ; en fait, seul sans être heureux. C'était un mélange contrasté de confort et d'inconfort."

Loin de nous plonger dans les affres tourmentées ou  les illuminations géniales que génère la solitude, l'auteur opte pour une analyse plutôt froide et détaillée des états d'âmes d'hommes ordinaires qui peinent à trouver le chemin qui mène aux autres. L'écriture est parfois d'une précision quasi clinique qui laisse peu de place à la fantaisie. Les personnages ruminent leur piètre condition d'hommes seuls, sans pour autant ni en souffrir réellement ni en jouir. A moins d'aborder le sujet sous l'angle de l'absurde, petit clin d'oeil à Camus, je suis complètement passée à côté de ce livre.  J'ai regretté l'absence d'émotion et de sentiments qui m'ont rendu les personnages ennuyeux voire antipathiques, et j'ai attendu à chaque fois en vain une chute qui, en un subtil retournement, m'aurait fait changer d'avis.

Bref, un livre bien écrit mais d'une écriture trop sage, trop polie, qui, à mon goût, manque cruellement d'une poésie ou d'une révolte dont la solitude n'est pourtant pas avare. J'espère ne pas être cynique en disant qu'on n'a pas très envie de fréquenter ces personnages et que, finalement, leur isolement n'est peut-être pas le fruit du hasard...

Désolée pour ce premier partenariat en forme de flop avec Les Agents Littéraires.

Confessions solitaires     Andrea Della Vecchia      Editions Publibook   

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3 mai 2011

Parenthèse

9782848050959Ces cent courtes pages  nous plongent dans l'intimité d'un couple de fermiers irlandais qui accueille, par un été caniculaire, une enfant dont les parents n'ont guère le temps ni l'envie de s'occuper.
La fillette va se retrouver pendant quelques mois fille unique, objet de toutes les attentions de cet homme et de cette femme plutôt bienveillants à son égard, et appréhender un monde adulte à l'opposé de celui qui fait habituellement son quotidien.

"J'aimerais être dehors, en train de travailler. Je n'ai pas l'habitude de rester tranquille et je ne sais pas quoi faire de mes mains. Une partie de moi voudrait que mon père me laisse là pendant qu'une autre partie voudrait qu'il me ramène, vers ce que je connais. Je suis dans une situation où je ne peux ni être ce que je suis toujours ni devenir ce que je pourrais être."

Beaucoup de pudeur, de délicatesse dans le récit de cette rencontre toute en tendresse retenue sous laquelle se cache un drame que la fillette découvrira petit à petit.  Une narration minimaliste où la sobriété sied à ce temps en suspension, une parenthèse où les réminiscences des uns ouvrent à de nouveaux sentiments chez l'autre.

Un saut dans l'enfance bien agréable !

Les trois lumières     Claire Keegan      Editions  Sabine Wespieser

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1 mai 2011

Evolution de la flore

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1er Mai 1936
Brins de Convallaria majalis vendus sur un trottoir de Nice

75 ans plus tard

muguet2011

1er Mai 2011
Convallaria majalis nuclear en son milieu naturel

30 avril 2011

Ce n'était pas gagné

9782081222809Voici un livre que l'on m'a offert pour son titre, titre qui résume joliment ce à quoi se confrontent les personnages de ce roman puisqu'ils "vont tour à tour éprouver le désir de gagner et la douleur de perdre".

Je n'épiloguerai pas ici sur les interprétations possibles qui ont poussé mes anciens collègues à le choisir. Je ne sais encore si eux comme moi avons perdu beaucoup à mon départ, mais ce qui est sûr c'est que le cadre de ce roman ne m'aurait pas spontanément attirée, contrairement à la très belle couverture. Quand je vous aurai dit qu'il y est pas mal question de football, vous comprendrez mon scepticisme...

Sylvia, jeune ado de 16 ans, vit à Madrid chez son père Lorenzo. Plutôt mature, tout en continuant le lycée, elle s'occupe du quotidien face à ce père qui, au chômage et dépressif depuis que sa femme l'a quitté, peine à donner le change. Elle n'en garde pas moins  les préoccupations de son âge. Pendant que sa fille se demande qui lui ravira sa virginité et l'enverra au septième ciel, pour Lorenzo c'est la descente aux enfers quand il tue son ancien ami et patron lors d'un cambriolage vengeur qui tourne mal.

"Lorenzo s'est enfui avec les yeux gris de Paco cloués dans les siens. Ce n'est pas facile de tuer un homme qu'on connaît, de se battre avec lui. C'est sale. Ca tient du suicide, de sa propre mort, on tue quelque chose de soi, tout ce qui a été partagé."

Tout ne va pas pour le mieux non plus pour les parents de Lorenzo. Alors que la santé de la mère se dégrade, le père, Léandro, ancien professeur de piano respectable, est saisi du démon de midi à 73 ans et dilapide les biens familiaux auprès de prostituées.

Une nuit, Sylvia se fait renverser par un bolide conduit par un jeune et séduisant joueur de foot argentin, Ariel, recruté depuis peu par le club madrilène pour son talentueux coup de pied. Elle s'en sort avec une jambe cassée et une idylle improbable naît entre les deux jeunes gens.

Si j'ai douté pouvoir arriver au terme de ce livre de 445 pages, mes craintes se sont envolées à mon insu malgré les intrusions fréquentes sur les terrains de foot et les tribulations sexuelles d'un Leandro souvent pathétique. C'était sans compter sur le talent de l'auteur qui distille subtilement la progression de son intrigue, donnant alternativement voix aux quatre protagonistes, et sur laquelle vient se greffer  une multitude de personnages secondaires à la fragilité émouvante. Il nous sert sur un plateau un roman social et réaliste où un modernisme plutôt noir se dispute à une nostalgie sépia.

Exit le mélo, la jeunesse des uns fait la nique à la solitude des autres mais les générations en devenir font preuve d'une lucidité que préfèrent estomper leurs aînés, tout occupés qu'ils sont à colmater les désillusions de leurs vies. Roman du désir et de l'argent qui mènent les personnages par le bout du nez entre nécessité et culpabilité, les hommes n'y ont pas le beau rôle. Déboussolés, ils tentent maladroitement de s'adapter à la force des femmes. Le footballeur Ariel est à l'opposé des clichés habituels et réussit même à s'attirer la sympathie du lecteur (en l'occurrence la mienne, un exploit...), l'auteur dénonçant la marchandisation des sportifs.

"Le désir travaille comme le vent. Sans effort apparent. Voiles déployées, il file à une vitesse folle. Portes et volets clos, il cogne en quête de brèches ou de rainures pour s'infiltrer. Le désir associé à un objet nous condanne à lui. Mais il peut prendre une autre forme, abstraite, déconcertante, qui nous enveloppe comme un état d'âme et annonce que nous sommes prêts. Il nous reste alors juste à attendre, toutes voiles dehors, qu'il souffle vers nous. C'est le désir de désirer."

Au final un grand brassage sociétal balayant large, du sport ultra médiatisé à la prostitution (la frontière est parfois ténue), de l'émigration clandestine au chômage en passant par le luxe et la précarité érigés en art de vivre, tout nous parle de la fugacité des choses, de la fatalité et du hasard, de l'amour et de la mort. Un brillant instantané de l'Espagne de ce début de siècle où chacun, les nantis comme les moins bien lotis, perd sa vie à la gagner, à moins que ce ne soit l'inverse... N'attendez pas de happy end, la réalité tout simplement.

"Le professeur de mathématiques développe sur le tableau un problème de vecteurs. Le début du cours a été magnifique, la passion intacte après de années d'enseignement. Tout est mathématiques, leur a-t-il dit. Quand vous achetez, quand vous vendez, quand vous grandissez, quand vous vieillissez, quand vous partez de chez vos parents, quand vous trouvez un travail, quand vous tombez amoureux, quand vous écoutez une chanson inconnue, tout est mathématiques. La vie est mathématiques, additions et soustractions, divisions, multiplications, si vous comprenez les mathématiques vous comprendrez un peu mieux la vie."

 Savoir perdre     David Trueba      Editions  Flammarion

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24 avril 2011

Atmosphère

9782841114061Gwenni Morgan grandit dans un petit village du Pays de Galles à la fin des années 50. Elle observe le monde adulte du haut de ses douze ans et celui-ci ne semble guère l'enchanter, contrairement à celui qu'elle rejoint la nuit venue où, entre veille et sommeil, elle s'entraîne à voler au-dessus du village. Elle entretient ce don au grand dam de sa mère qui craint pour la réputation de Gwenni que l'on qualifie déjà de fillette un peu bizarre.

"Quand on monte très haut dans le ciel, on peut entendre la terre fredonner. C'est comme un enchantement, on n'a plus envie de redescendre."

Il faut dire que Gwenni a un imaginaire en perpétuelle ébullition... Elle donne vie à de curieux visages incrustés dans les murs, anime les pichets qui trônent sur les étagères ou les étoles de renard qui reposent sur les épaules de certaines villageoises. Elle aime également à se réfugier dans les romans policiers que lui prête sa tante. Aussi, lorsque le mari de Mrs Ewans disparaît, elle ne peut s'empêcher de fouiner partout d'autant plus qu'elle est persuadée d'avoir aperçu son cadavre lors d'une de ses virées nocturnes. Mais à trop fouiller, Gwenni va soulever des secrets qu'elle était loin d'avoir imaginés. 

L'intrigue policière passe vite au second plan pour laisser place à un roman d'atmosphère. Atmosphère humide de l'Angleterre rurale enveloppée de brume et sur laquelle règne encore l'esprit druidique celte. Atmosphère confinée des intérieurs saturés d'effluves de sandwiches au concombre ou de sauce à la menthe, tandis que sur un coin de poêle une bouilloire attend toujours prête pour le thé. Atmosphère prude et pudibonde que la religion fait peser jusqu'à la folie sur les habitants. Et enfin, celle de l'enfance qui s'échappe et qu'une fillette appréhende de quitter. Gwenni élève alors un rempart de petites phobies destiné à la protéger du monde compliqué des adultes, réveillant en cela nos peurs de petites filles, nos interrogations et nos explications parfois farfelues. 

On retrouve dans ce joli roman tout ce que les enfants sont capables de mettre en place pour faire de la triste réalité un monde merveilleux, et nous suivons Gwenni, telle une Alice sautillante, dans sa lecture de l'univers où ses meilleurs amis sont la nature, les livres, son chat et les gâteaux à la vanille.

"J'ai mis les six livres et les deux cahiers dans mon carton, sous mon lit, avec mes Camarades d'école, les romans policiers de Tante Lol, les aventures du Club des cinq que Tante Siân m'offre chaque année pour Noël, ma liste de mots préférés du dictionnaire de l'école et mes trois carnets de dédicaces, le bleu, le vert et le rouge."

Un livre en forme de balade initiatique, entre réalisme et poésie, à l'instar de la couverture en relief et d'un titre qui donnent envie de s'envoler et de retrouver le monde de notre enfance.

Lecture en partenariat avec  logobob01 que je remercie pour cette sympathique découverte.     

 La terre fredonne en si bémol      Mari  Strachan      Editions NiL

 

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14 avril 2011

Attachements

000888400Quoi de mieux qu'une vieille voisine excentrique pour se tirer d'une déprime conjugale ?
Bien malgré elle, Georgie va en faire l'expérience et se transformer en ange gardien, celui de Mrs Shapiro qui, lorsqu'elle ne traîne pas clope au bec en robe de chambre et gros chaussons Roi Lion, sait se montrer très séductrice. 

"Elle était à l'âge où l'on porte des bottines extra-larges à scratch, mais elle trottinait comme une reine de l'élégance, coquettement perchée sur des escarpins à bouts ouverts, d'où émergeait l'extrémité crasseuse de ses chaussettes d'un blanc douteux."

Mrs Shapiro a aussi la chance d'être propriétaire d'une grande maison à Londres, bâtisse évidemment très convoitée par des agents immobiliers à l'affût de vieillards fragilisés qu'ils rêvent d'envoyer fissa au mouroir afin de réaliser de juteuses opérations... Sans famille, et vivant dans un taudis indescriptible avec ses sept chats, Mrs Shapiro est le parfait pigeon. Mais c'est sans compter sur la solidarité qui va s'établir entre les deux femmes et quelques autres personnages tout aussi originaux dont le sympathique Mr Ali.

La personnalité de cette vieille dame indigne fait tout le charme de ce roman, son accent, ses petites manies culinaires et autres, son amour des chats, ainsi que son passé un peu trouble. Car comme tout un chacun, Mrs Shapiro camoufle dans son capharnaüm londonien quelques secrets bien gardés que cette fouineuse de Georgie va se faire un plaisir de découvrir. Ce sera aussi pour elle l'occasion de se confronter à l'histoire d'autres cultures, de revenir sur celle de sa famille sous l'ère thatchérienne et d'appliquer aux êtres humains les théories techniques de la colle et les adhésifs, sujets sur lesquels elle planche parallèlement pour une revue.

"Parfois, quand j'essaie de comprendre ce qui se passe dans le monde, je me surprends à penser à la colle. Chaque adhésif interagit à sa manière avec les surfaces et l'environnement. (...) Vendredi, j'étais devant mon ordinateur, méditant cette profonde dualité philososphique, quand une idée subtile s'est fait jour dans mon esprit. Ce qu'il me fallait pour entrer en contact avec Mrs Shapiro, c'était un agent de durcissement. Et quoi de plus dur que Mr Wolf ?"

Souvent au bord du drame, l'auteur opte définitivement pour la pirouette et l'humour  afin de survoler pêle-mêle les thèmes les plus graves ( le sionisme, les grèves des mineurs anglais) comme les plus légers (dont un roman dans le roman dont on se réjouit de ne pas connaître la fin). Ce qui donne au final un livre sympathique et distrayant que l'on pourrait situer entre Pancol et Gavalda, et qu'on a très envie de retrouver sur un grand écran dans une comédie dont les Anglais ont le secret.

2693581074  Merci  ! 

Des adhésifs dans le monde moderne     Marina  Lewycka     Editions des Deux Terres

 

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10 avril 2011

Cornouaille et bouquins

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Un fauteuil au-dessus de la mer d'Iroise pour une pause lecture solitaire

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 dans le décor sauvage de la pointe de Brezellec avant un petit tour à Audierne

(presqu'au hasard !)

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Suivez le guide

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Une charmante vieille dame confortablement installée dans son fauteuil
 vous y accueille puis replonge bien vite dans son livre

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Une ambiance surannée pour des livres impeccablement rangés sous leur papier cristal

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Une adresse à noter... 

30 mars 2011

Passe à ton voisin

9782749115788Pour rien au monde je ne souhaiterais ré-habiter dans un immeuble, mais lorsqu'il s'agit d'y déambuler via la littérature, je n'ai rien contre, bien au contraire. D'autant plus que les murs de celui-ci sont joliment décorés...
Patrick Cauvin nous fait cavaler dans les couloirs, grimper et redescendre, frapper aux portes des uns et des autres pour nous introduire chez des voisins imaginaires inspirés par les personnages des toiles d'un ami peintre.

C'est fou ce qu'on loge de monde dans un immeuble ! Soixante très courts portraits pour soixante petites tranches de vie entassées les unes sur les autres dans les hauts du XVIIIe arrondissement. Du petit notable au commerçant, du sauvage taciturne à l'expansif bruyant, provinciaux exilés, émigrés ou vieux parigots, petits vieux retraités ou jeunes actifs, chacun à ses marottes ou ses manies, son heure de gloire ou de drame, ses secrets, mais tous sont uniques. Il n'y avait qu'un écrivain pour imaginer que toutes ces vies pourraient être des romans. Patrick Cauvin réussit à glisser une touche d'originalité dans la banalité de ces vies calfeutrées derrière leurs portes.

Jouons à toc toc toc et entrons chez :

 M. et Mme Perdurier qui vivent dans un 80 m² dont seuls quatorze mètres sont dévolus à leur habitat, le reste étant transformé en jardin potager... "M. Perdurier dit souvent que s'ils avaient habité dans un arrondissement plus méridional de la capitale, le 14e ou le 15e, il aurait tenté l'ananas, mais cela reste un rêve pieux.". Madeleine, la fleuriste qui lutte contre la concurrence du haut de son balcon . M. et Mme Dugoin, marionnettistes pour adultes au Théâtre de la lune sanglante. La famille Békélé qui joue des percus "à la parisienne", c'est à dire en sourdine pour ne pas indisposer les voisins qui pensaient être plus tranquilles quand la fille de la famille se mit au violon.  Elisa Boudin, la danseuse qui délaisse le palais Garnier car "elle estimait aussi que le tutu coupait sa silhouette et lui conférait l'apparence d'un abat-jour" et qu'elle est bien assez douée pour les boîtes de strip-tease de Pigalle. M. Delardieu, passionné de westerns (je vous laisse découvrir ce qui se cache chez lui) et qui fête chaque année la victoire de Sitting Bull sur le général Custer . Fanny la Récup "elle fait partie de la génération 68 tendance fromage de chèvre." . Et bien d'autres encore comme ce dernier chez qui je passerais volontiers mon temps si j'habitais moi-même cet immeuble, M. Bronsky, ancien libraire, qui nous bat toutes et tous avec ses trente mille volumes entassés dans trois pièces et dont le chat, Bébert, joue les équilibristes au sommet des piles de livres, mais pas n'importe lesquelles...  

Voilà un livre parfait pour les périodes d'errances littéraires, quand rien ne vous tente ou que votre esprit à du mal à se fixer sur la moindre fiction. On picore ces portraits tendres et drôles au hasard et à son rythme sans se soucier du début ou de la fin.

Un mot sur les dessins qui les illustrent. Ils sont l'oeuvre de Jordi Viusà, un original qui délaissa le métier de libraire pour se consacrer à la peinture. Sombres ou colorés, le coup de pinceau naïf, parfois destructuré, leur confère  une poésie à l'image de ces deux hommes qui se sont embarqués pour une dernière aventure. Patrick Cauvin est décédé en Août 2010 en nous laissant ce joli kaléidoscope en guise de testament. 

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Un des chats de l'immeuble

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Madeleine la fleuriste

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La famille Békélé

Un joli cadeau pour les amateurs du genre. Merci à celles qui me l'ont offert !

L'Immeuble      Patrick Cauvin      Editions Cherche Midi

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26 mars 2011

Clopin-clopant

9782757821626C'est ainsi que j'ai cheminé pendant trois semaines tout au long de ce livre.
Non pas que l'histoire de ce chirurgien de soixante-six ans venu expier une faute professionnelle sur une île déserte de la Baltique m'ait rebutée. C'est plutôt faute à mon incapacité à lire plus d'une demi-heure avant de sombrer dans les bras de Morphée. Du coup, je nai pas eu l'impression de me délecter à sa juste mesure de cette très belle histoire de solitude et de renaissance.

"Les bruits, ici, apparaissent contraints de faire la queue avant d'être autorisés à entrer dans le silence."

Il n'en reste pas moins que ce roman nous entraîne avec talent au travers du labyrinthe des sentiments d'un homme qui a fui ses semblables et dont le passé revient, tel un cheval au galop, balayer sa routine mortifère. Cherchez la femme... Elle apparait par un petit matin neigeux sous les traits d'un amour de jeunesse, Harriet aujourd'hui vieille et malade, qui débarque et met en demeure Fredrik Welin d'honorer une promesse faite quarante ans plus tôt. Welin se voit contraint de quitter son île. Mais une femme peut en cacher une autre...

Dans une ambiance glacée, on évolue au rythme des réchauffements et des refroidissements qui vont peu à peu réveiller la vie figée du narrateur  et lui insuffler, parfois douloureusement, le goût des autres. Des personnages tous plus émouvants les uns que les autres au contact desquels il verra se fendiller la glace qui entoure son coeur. Le chant de la vie pourra alors s'immiscer dans le silence de la culpabilité et de la lâcheté.

"Je crois savoir à quoi ressemble cette musique. A des voix humaines, quand elles sont vraiment limpides. Quand des êtres humains chantent sans peur."

Il n'est heureusement pas d'âge pour apprendre à renaître et repousser la ligne d'horizon de notre finitude.

DASOLA a été déçue. Un tas d'autres liens chez  CLARA 

Les chaussures italiennes      Henning  Mankell     Editions  Points

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20 mars 2011

Printemps

Copie_de_camelia

Quelques fleurs de Camélia m'ont accueillie
dans mon nouveau jardin.
En voici une pour fêter le printemps.

12 mars 2011

En attendant

De vous retrouver

Voici ce que j'écoute en boucle
tout en faisant les derniers cartons
Montez le son !

Parce que ça file la pêche !
Rendez-vous en live à Landerneau le 16 Avril
J'y serai...

10 mars 2011

Pestitude

9782253157533Edwin et Maureen ont chacun une fille quand ils se rencontrent après leur veuvage respectif.
Les fillettes n'apprécient guère ce remariage mais comprennent assez vite qu'elles ont plutôt avantage à s'allier pour le confort de leur petite vie. Tout va donc bien jusqu'au jour où une troisième laronne pointe son nez. Cette petite soeur va sceller l'alliance entre Livy et Emmy, pour le meilleur et pour le pire, tandis que toute la famille s'installe à la campagne chez la grand-mère qui carbure au gin sur ses vieux jours.

"Elle rit joyeusement, dans l'espoir d'égayer un peu la pauvre vieille dame, qui est devenue assez bizarre depuis la mort de son mari. Sa mère continue de la toiser, du regard mélancolique de la femme ménopausée."

Après deux tentatives pour se débarasser de cet petit être vagissant qui rend gagas les parents, Livy et Emmy se résolvent à entrer dans l'adolescence quand Pamela débarque d'Amérique, une tante plutôt turbulente qui ne prête aucune attention à Rosie mais prend délibérément le parti de Livy et d'Emmy. Jusqu'au jour fatal où les adolescentes fêtent la fin du lycée, fête d'où est évincée Rosie qui n'est qu'une gamine. Entre temps, la gamine a appris à diviser pour mieux régner.

"Rosie, postée derrière les portes et les doubles rideaux, observe et écoute ; c'est une ombre sur le palier, qui surprend des secrets échangés à mi-voix ; c'est un bruit de pas feutré dans le couloir mal éclairé près du téléphone. Une fois la fête passée, l'harmonie entre Livy et Emmy commence à se déliter. Des secrets sont éventés..."

Et la vengeance de Rosie sera terrible. Elle leur pourrira la vie, mais Livy et Emmy tiendront toujours bon et se serreront encore les coudes  quand sonnera l'heure de la retraite...

"- Emmy, nous, on était prêtes à la tuer par jalousie.
- Mais on avait dix ans, s'insurje Emmy. Je veux bien admettre qu'elle ait fait tout ça à l'époque par dépit, mais pourquoi ce coup de téléphone maintenant qu'elle en a quarante-cinq ? Tu ne vas pas me dire qu'elle est toujours jalouse de nous !"

Un vrai festival de pestitude made in England, cinquante ans d'humour grinçant, drôle, noir, cynique à souhait, en 243 courtes pages.
Par l'auteur du  Journal secret d'Amy Wingate.
Et on se réjouit de savoir que cette Anglaise, qui a commencé à écrire à 50 ans, a à son actif   une vingtaine de romans. Passant allègrement de la haine à l'amour, " Entre rires et larmes" et "Une semaine en hiver" sont publiés chez Pocket sous le nom de Marcia Willet.
On attend la traduction des autres de toute urgence, merci.

Cathulu et Keisha ont beaucoup aimé. D'autres avis à consulter chez  Kathel  qui n'a pas apprécié plus que ça.

Meurtres entre soeurs      Willa  Marsh      Editions  Le Livre de Poche

 

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8 mars 2011

A lire ou à relire

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