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Le Souk de Moustafette
Le Souk de Moustafette
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30 octobre 2007

Transsibérien 2ème

9782756100890Jeannine Aubin est batelière dans le Nord de la France et en Belgique. Sa route va croiser celle du Russe Ivan Kirkov, marin au long cours. Une brève idylle de trois jours à l'hôtel Kuntz, un rendez-vous pris pour dans trois ans quand Ivan repassera par Dunkerque, et chacun reprend sa route. Trois ans plus tard, ils sont au rendez-vous, et cette seconde rencontre sera décisive pour la jeune femme.

Pour comprendre qui est et ce que fuit Ivan Kirkov, elle achète un aller-retour sur le Transsibérien Moscou-Vladivostok. Elle sait qu'il ne sera pas dans cet autre Finistère, mais elle veut rencontrer des gens qui lui parlent de lui, marcher dans les rues où ses pas ont cheminé, voir les quais d'où parfois il embarque et éprouver peut-être ce qui rend son homme si fragile et si rude à la fois.

"Sa tête tombe en avant et la réveille dans un basculement métallique. Où était-elle, tombée dans une Russie imaginaire fabriquée à partir de nouvelles de Tchékhov, de chapkas, de vodka, d'espaces froids, de militaires au visage boursoufflé, de belles femmes, d'une peur monumentale ? Dessine-moi une carte de Russie. L'URSS. Que s'est-il passé ?"

Ce roman est moins confortable et nostalgique que "Le canapé rouge", la vie des gens de mer y est sans doute pour quelque chose. Le récit adopte alternativement un ton syncopé et réaliste, des phrases courtes, des mots brefs qui claquent comme les roues sur les rails, et un rythme plus souple, parfois coloré et presque tendre. Dans l'entre-deux défile la Russie, suspendue entre passé et futur, et s'élaborent les sentiments.

Au terme du voyage, encore une femme qui connaîtra enfin sa destination.
Ce train a l'air d'avoir de sacrés effets, il semble agir comme un révélateur et je me demande si je ne vais pas aller de ce pas m'acheter un billet....

Le voyage à Vladivostok     Emmelene Landon     Editions Léo Scheer

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28 octobre 2007

Dimanche d'automne

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et petit salon, artistique et littéraire, pépère en bord de mer.
L'invité d'honneur était Jean-Louis FOURNIER, que je n'ai jamais lu mais dont je connaissais un titre "Il a jamais tué personne mon papa". Je me serais bien offert son dernier ouvrage "Histoires pour distraire ma psy" ,9782843374043 mais prudente, je n'avais sur moi que quelques kopecks et un seul chèque que je réservais à un autre auteur, répéré lors d'un premier round d'observation.

Il s'agit de JAUNAY CLAN qui, après s'être consacrée à la poésie, publie son premier roman  "Milosz ou L'idiot magnifique" chez L'Harmattan. Le personnage semblait décalé et aussi s'ennuyer ferme dans cette réunion du terroir ! J'ai aimé cet être un peu androgyne qui laissa s'échapper, en même temps que les quelques mots échangés, fêlures et tourments que l'on retrouve dans sa poésie. J'ai craqué aussi pour son recueil quand, en l'ouvrant au hasard, j'ai lu ceci :

"Il nous faudrait mourir d'une belle mort
contre un mur fusillé
fusillé mais debout
impassible et têtu
gueulant à tête nue
Vêtu d'apparat
suis poète et voleur
et voudrais bien mourir de cette belle mort"

JC1

Côté peinture, étaient exposées quelques oeuvres sombres, chaudes ou chamarées

collage16

de l'Oléronais Jean-Louis BONAMY
et de La Rochelle venait Evelyne PORTAL

pdf1  pdf2

Pour finir, une petite balade dans un crépuscule cotonneux

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TERRE MER
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CIEL ET BRUME
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Eléments mêlés...

27 octobre 2007

Peur bleue

9782755401202Imaginez, nous sommes en 2052. La Terre n'est plus la planète bleue, mais la Ville bleue, les nations sont devenues des districts, les villes des faubourgs, la Pensée Unique Totalitaire (P.U.T) a triomphé, les Zenbas (rappelez-vous, la France d'en bas...) ont remplacé les bobos, les sdf ont mystérieusement disparu laissant la place aux SDF, grands patrons itinérants sans bureaux fixes si ce n'est les suites somptueuses de grands hotels. Dans la Ville bleue, exit chômage et pauvreté, "le capitalisme conduisait à la gratuité tellement l'abondance était grande". Les normes ont remplacé les lois, rien ne se fait sans avocats ni psys, les logiciels régissent tout, puces et messages subliminaux sont omniprésents et tout se monnaie d'une simple empreinte de pouce.

C'est dans ce paradis cauchemardesque que vont se rencontrer deux êtres aux antipodes l'un de l'autre. Pierre-Paul, richissime et talentueux SDF, homme d'affaires trouble et père du mystérieux projet Amadeus, et Myriam, maquettiste de renom recrutée pour l'assister et qui, tout en en profitant, regarde ce monde d'un air sceptique et n'hésite pas, à l'occasion, à se ressourcer dans la prière.
Le projet Amadeus serait-il un nouvel outil préparant la LDP (Lecture De la Pensée) ? Quels liens Pierre-Louis entretient-il avec Les Saigneurs, ces dirigeants de La Ville que personne ne connait et sur lesquels courent toutes les rumeurs ?

Quand Amadeus et LPD se transforment en Antéchrist, j'ai refermé définitivement ce catalogue de tous les poncifs. Le libéralisme, surtout lorsqu'il est mâtiné de morale catholique, n'est pas si terrible que ça ! Car bien sûr, qui sauvera le monde si ce n'est le Bon Dieu, évidemment...
Amen... ez-moi un autre livre, vite !

La luxure régnait sur la ville      Michel de Poncins     Editions F-X de Guibert
et la ville était bleue

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27 octobre 2007

Terre nordique

LEF

Après être passées par chez GACHUCHA
KATARINA MAZETTI
et
les Editions GAÏA
sont venues se poser quelques heures
par chez moi pour un échange très chaleureux

collage14

 

J'ai beaucoup apprécié la simplicité de cette femme et la belle complicité qu'elle entretient avec sa traductrice et son éditrice. De son accent rocailleux, elle nous a parlé de sa grand-mère militante pour les droits des femmes, d'un ex-mari fermier, de son fils étudiant et de sa propre méfiance vis à vis de la sentimentalité, d'où le ton ironique qu'elle aime adopter pour nous raconter des histoires d'amour !
Armée de son stylo et d'un petit apéro local, elle s'est livrée à la rituelle séance de dédicaces au milieu des livres, des marque-pages et autres babioles dont, vous pensez bien, j'ai rempli ma besace...

   

26 octobre 2007

LITHERAPIE

g_nieb

A défaut de génie
ce qui peut enfin s'échapper de cette théière
c'est l'adresse du mystérieux destinaire de mon colis
http://ikastor.blogspot.com
que je remercie à mon tour pour son commentaire
laissé sur le message ci-dessous.

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23 octobre 2007

A vos tasses ...

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prêts, par-Thé !
C'est fait
Colis envoyé.

21 octobre 2007

L'art de se perdre

9782841568628Les étoiles ont toujours jalonné les errances de la narratrice.
Tout bébé, ses parents l'oublient déjà dans la nuit colorée d'une fête foraine. Le regard rivé au ciel, elle attend qu'un homme la sauve de l'hypothermie.
Plus tard, l'enfance l'entraîne sur les chemins buissonniers. Elle se perd, se retrouve. Lorsqu'elle ne court pas les bois et les champs, son esprit s'évade sur les grandes cartes de géographie accrochées au tableau noir ou dans les images du chocolat Poulain.
Adulte et jeune mère de famille, elle est de plus en plus souvent fantasque, voire étourdie, au point que son mari s'en inquiète et la décide à consulter. Le verdict sera sans appel. Une tumeur étoilée germe sous sa boîte cranienne.

"Le cerveau s'attriste. Il est dans la lune, prend la poudre d'escampette comme autrefois, rêve de lumières foraines, de constellations, de petites mûres sauvages...
Et le cerveau se suicide."

La narratrice ne tarde pas à tomber dans le coma, pour une ultime errance.
Inconsciente mais réceptive, la jeune femme travestit la réalité hospitalière et dérive dans un monde onirique. Elle navigue entre souvenirs récents et méandres du passé, elle revisite les siens, vivants ou disparus. Mais inexorablement, plus sa conscience s'enfonce, plus elle remonte vers les strates primitives de la mémoire, du côté des temps originaux, là où le refoulé ne fait plus loi, dans un labyrinthe où loin d'être seule, elle retrouve les empreintes d'êtres oubliés, personnages réels ou imaginaires qui l'aideront à apprivoiser l'inconnu pour finalement désapprendre à vivre.

"Un temps suspendu aux étoiles, déjà mortes. Des fils invisibles relient alors nos âmes aux mousquetons dans le ciel. Plus rien ne soudoie la nuit autour de moi.(...) Tout est calme, silencieux, engourdi de néant. La paire de ciseaux remisée dans la boîte à  couture de la nymphe. Et la nymphe endormie. C'est terrible le silence du monde dans le jardin des hommes."

Une pincée de fantaisie, un grain de folie, quelques gouttes d'humour, un grand souffle d'onirisme. Recette magique et indispensable pour faire la nique au drame et clouer le bec à la faucheuse.

"Trois femmes en blancs m'enveloppent d'une cape de lumière. Il n'y a ni étoiles ni vent, et ça ne fait pas mal." 

Les bois dormants    Fabienne Juhel    Editions du Rouergue

 

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21 octobre 2007

Bio-dégradant...

medical004Sommes-nous obligés de faire tout ce que nous savons faire ?
Ces médecins devraient se poser la question.
HONTE à eux de se livrer à de telles pratiques.
A lire  ICI .

19 octobre 2007

La vie du moment

9782848050546Dans le mythique Transsibérien, une femme partage ses pensées avec le lecteur.
Elle roule vers Gyl, ancien amant exilé près du lac Baïkal. Leur échange épistolaire s'étant soudainement interrompu, elle décide de partir à sa recherche.
Momentanément, elle laisse derrière elle Clémence, sa vieille voisine du dessous, dont la mémoire défaille et à qui elle passe régulièrement faire la lecture. Les deux femmes partagent, sur le canapé rouge, le goût pour les femmes insoumises et les confidences amoureuses.

"Je pensais à Gyl, à cette maxime tibétaine disant que le voyage est un retour à l'essentiel. Et puis je m'étais tue, absorbée par l'inquiètude qui me poussait si loin, seule.
A quoi pensez-vous ? avait demandé Clémence Barrot.
A quelqu'un, avais-je répondu.
Vous avez de la chance de pouvoir penser à quelqu'un, avait-elle murmuré."

Ce livre fut, pour la contemplative et la nostalgique que je suis, un vrai bonheur.
J'aime cette femme qui voyage seule avec quelques livres et qui regarde défiler les paysages russes, bois de bouleaux, isbas, usines en ruines et gigantesques portraits des dirigeants déchus, paysages auxquels se mêlent sa vie passée, ses utopies révolues, ses amours défuntes, ses affinités liitéraires et son amitié pour Clémence.
J'aime cette idée d'un long et lent voyage ouvert à toutes les rencontres et dont le terminus n'est pas celui que l'on était parti chercher.

"Pendant plusieurs jours, tout se mêle, la pensée se trouble, divague entre deux langues, le monde se déchire, puis peu à peu le voyage trouve sa place dans la mémoire, dans les jours ordinaires, tout s'estompe, reste l'essentiel, ces endroits où les souvenirs vont et viennent et nous entraînent dans des rêveries nomades."

J'aime la fragilité et la disponibilité auxquelles on s'expose lorsqu'on accepte la solitude et que l'on chamboule ses repères.
J'aime ces petits morceaux de soi que l'on laisse chez l'autre ou que cet autre nous abandonne.
J'aime la mélancolie des pensées vagabondes et de ce face à face avec la fin des choses.
J'aime la possibilité de choix parfois inéluctables.
J'ai aimé ce livre qui m'a parlé de tout cela.
Et j'ai aimé la joie d'être triste quand je l'ai eu refermé.

"J'allais bientôt quitter ces rues, ce pays où je ne reviendrais jamais, mais j'étais enfin dans ce bel abandon, cette façon de respirer et de penser différemment dans une ville étrangère, d'être en apesanteur avec le sentiment d'appartenir au monde, à cette humanité rêvée que je cherchais sur les visages, dans la musique de la langue, les gestes, les détails infimes qui nous relient les uns aux autres, malgré tout."

D'autres avis  ICI  et  LA

Le canapé rouge    Michèle Lesbre     Editions Sabine Wespieser

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18 octobre 2007

Petite ville

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petite manif...
le long de la Charente

18 octobre 2007

Et n'oubliez pas de regardez çasi vous n'êtes pas

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Et n'oubliez pas de regardez  ça
si vous n'êtes pas encore convaincus

17 octobre 2007

Pissenlits et petits objets

9782742754915Rencontre d'un jeune muséographe et d'une vieille femme aux oreilles mutilées, au dentier toujours sur le point de fuser dans un nuage de postillons, à l'élocution souvent entravée par des amas de glaires qu'elle crachouille dans son mouchoir, au front décoré d'un magistral furoncle qui suinte de pus en permanence... (euh, vous êtes peut-être sur le point de passer à table ? désolée !)
Donc cette charmante créature, qui bien sûr est en général d'une humeur de chien, a la drôle d'idée de transformer son manoir, lugubre et délabré évidemment, en musée. Très jeune, elle a chopé une chouette marotte, à savoir dérober sur les morts un objet leur appartenant. Vu son grand âge, vous imaginez bien le nombre de trépassés qu'elle a croisé et le bric à brac qu'elle a ainsi amoncelé.

"Ce que je vise, c'est un musée qui transcende l'existence humaine. On trouve la trace miraculeuse de la vie même dans un déchet sans aucun intérêt de légume pourri au fond d'une poubelle, c'est quelque chose qui enveloppe fondamentalement les richesses de ce monde... Bah, il est sans doute inutile d'essayer d'expliquer plus avant."

Ajoutez à cela un monastère où vivent des prédicateurs de silence qui, lorsqu'ils enfreignent la règle, se collent la langue sur un bloc de glace jusqu'à s'en arracher les papilles, des bisons des roches blanches, un attentat et un meutrier qui découpe en rondelles les seins de ses victimes.
Heureusement, la plume de l'auteur sauve le lecteur de cette atmosphère glauque. Comme par magie, émergent çà et là des petites soupapes de poésie, des sas qui permettent de respirer un peu d'air pur et de se débarasser des miasmes putrides qui suintent tout au long des pages. Comme la fête des Pleurs, par exemple (bon d'accord, c'est pas gai-gai...).

"Vous allez voir quand la procession va commencer. Les habitants défilent à travers le village en pleurant. En fait, ils font semblant, mais quand même. En tête, il y a la princesse des larmes qui pleure avec plus d'exagération, de douleur et de tristesse possible, en brandissant une branche d'aubépine. On croit que ça fait peur à l'hiver qui va reculer."

L'auteur est fidèle à elle-même, elle patauge avec allégresse dans le morbide, le malsain et l'étrange tout au long de cette allégorie de la mémoire et de la transmission. Elle a su me contraindre à lire jusqu'à la dernière page ce curieux récit. Mais j'avoue avoir préféré de loin La petite pièce hexagonale. Courageusement, après une pause plus ou moins longue, je poursuivrai quand même la découverte de cet auteur.

Après ça, je ne suis pas sûre que MUSKY, que je remercie pour le prêt de ce livre (mais qui ne l'a pas encore lu), se précipite dessus !!! Ce n'est pas l'auteur que je te conseillerais pour découvrir la littérature japonaise...

Le musée du silence    Yoko Ogawa    Editions Actes Sud  Babel

 

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15 octobre 2007

Salades russes !

9782070307043"Dans la vie archaïque des faubourgs de Moscou, dans les venelles cloisonnées dont les centres d'attraction se trouvaient à côté des bornes-fontaines gelées et des resserres pour le bois de chauffage, les secrets de famille n'existaient pas. Il n'était même pas question de banale vie privée, car tout un chacun connaissait la moindre pièce d'un caleçon étendu sur la corde à linge publique. Entendre, voir et s'immiscer physiquement dans la vie des voisins était inévitablement l'affaire de chaque instant (...)"

Neuf nouvelles pour neuf balades dans le Moscou de l'après-guerre. Neuf nouvelles pour neuf visites dans les appartements communautaires ou les logements individuels de quelques privilégiés.
L'occasion de faire connaissance avec la sage et débrouillarde Bronka qui ne sort pas du cagibi où elle vit avec sa mère, et qui, se retrouvant enceinte dès l'âge de quatorze ans, refuse de dire le nom du père, et pire, réitère à trois reprises l'expérience ! Téméraire, elle ira loin cette petite...

La fille de Boukhara aura la chance d'épouser un médecin mais mettra au monde une enfant trisomique. Se retrouvant seule et malade, elle choisira, avant de mourir, un parti tendre et étonnant pour sa fille devenue adolescente.
Genele-la-Sacoche, une coquine proprette et frugale, entreprend ses visites mensuelles aux membres de sa famille. Elle a toujours un mot aimable pour chacun, "Maroussia, tu avais si bonne mine la dernière fois...", et toujours sur l'épaule sa vieille sacoche dont tout le monde se demande bien ce qu'elle contient.
Assia, La pauvre parente, a plus d'un tour dans son sac pour soutirer aux siens quelques subsides et faire aussi quelques heureux ...

Dans La maison de Lialia  et chez la cabotine Goulia, il s'en passe de belles. On lutte contre l'âge et le froid d'une façon fort économique...parfois c'est douloureux.
Les bienheureux retrace avec émotion l'histoire de ce vieux couple qui continue à vivre après la disparition du fils "Matthias revenait de son travail, mangeait et s'asseyait sur le canapé. Vovotchka s'installait à ses côtés, comme un petit gâteau cuit avec le reste de pâte du gros gâteau roux assis à côté de lui. Ils lisaient, ils discutaient, et Bertha s'en allait superstitieusement faire sa vaisselle rutilante."

Une vie si longue, si longue... est une histoire de rendez-vous manqué, alors que dans Le peuple élu, Zinaïda, après la mort de sa mère, pourrait bien mourir de faim si elle ne rencontrait une drôle de paroissienne...

Une plume d'auteur pleine de tendresse pour ses personnages; un receuil regorgeant d'humanité pour le petit peuple moscovite qui, face au drame, est loin d'en avoir une vision pathétique; bien au contraire, il trouve là l'occasion de faire éclore de son imaginaire des petits trésors de solutions afin de se sortir de la mouise.
Une jolie découverte dont vous pouvez avoir un aperçu pour pas cher, puisque Folio publie aussi La maison de Lialia dans sa collection à 2 €.

Les pauvres parents    Ludmila Oulitskaïa    Editions Folio

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14 octobre 2007

Poil à gratter

9782915779066Une famille ordinaire, le père, la mère, les deux aînés, la petite dernière, une grand-mère et un oncle un peu bizarre. C'est à peine s'il est question de matou ...
Mettez tout ce petit monde face aux événements inévitables de la vie, petites et grandes trahisons, loyautés fraternelles ou parentales, récentes ou vieilles rancoeurs, vengeances puériles ou décisions mûrement réfléchies, peurs réelles ou imaginaires, rendez-vous manqués ou peut-être pas, joies et peines, bref tout ce qui constitue du quotidien ajouté à du quotidien. Une maille à l'endroit, une maille à l'envers,  et ça vous tricote un cycle de vie.

"Oh, au début, il était plutôt rassuré de constater que sa femme s'entendait bien avec sa mère. Sa mère d'adulte, celle qui faisait ses teintures une fois par mois pour cacher ses cheveux gris, sa mère au sourire gravé en toutes circonstances au coin de la bouche, sa mère qu'il avait fagotée en prochaine grand-mère, sa mère rêvée penchée au-dessus d'un puzzle avec ses futurs petits enfants. Mais elle ne s'est pas laissée faire, sa mère."

Vingt-six tableaux qui défilent comme les pages d'un calendrier, soixante-dix-neuf pages qui s'écoulent emplies de mots simples et où s'inscrivent des émotions sans fioritures mais d'une justesse qui fait mouche à chaque fois.

Une idée de lecture piquée chezCATHULU, qui comme FLO, a beaucoup aimé.

Le chat dans la gorge     Colette Pellissier     Editions D . Montalant

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13 octobre 2007

Un peu de réclame

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pour Les Droits de l'Homme

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et pour la résistance ...

J'en profite aussi pour mettre le lien d'une nouvelle collection des éditions SYROS
" AU CRIBLE ! "
L'ouvrage, que je n'ai pas lu, semble intéressant.
Merci à MARIE de me l'avoir signalé.

10 octobre 2007

VOILA

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ce que j'aimerais pouvoir faire ...
Malheureusement mon programme est un peu différent !
(pas trop le temps d'écrire cette semaine)

7 octobre 2007

Bis repetita ?

9782070319152 Rudolf Herter, romancier à succès, est à Vienne pour la sortie de son dernier roman. Lors d'une interview télé, il évoque Hitler et sa difficulté à cerner l'immonde personnage.
Le lendemain il est contacté par un vieux couple qui souhaite le rencontrer en privé afin de l'aider à appréhender le Führer.
Rendez-vous est pris et Herter se rend dans la maison de retraite où vivent Julia et Ullrich Falk.
Autour de la table de la cuisine, ces deux personnages qui ont travaillé comme domestiques dans le Nid d'aigle d'Hitler à Berchtesgaden, vont lui conter une histoire extraordinaire. Ils prétendent avoir élevé le fils d'Eva Braun et d'Adolf Hitler.

"Le Hofmarschall Brückner l'avait informé, en bas, dit Falk, et quand il est entré dans la chambre, pâle, avec Bormann sur les talons, et qu'il a vu sa "petite biche" sur le lit avec son enfant au sein, ce fut comme s'il n'avait pas tout à fait conscience de ce qui se passait. Ses pensées étaient ailleurs, à son premier pogrom qu'il avait ordonné pour cette nuit même. Comme on l'apprit le lendemain, cette nuit-là, partout en Allemagne et en Autriche, on avait mis le feu aux synagogues et brisé les vitres des commerces juifs. Par la suite, on avait appelé cette nuit la "Nuit de Cristal" - c'est aussi un 9 novembre, en 1918, que l'empereur allemand fut détrôné, un 9 novembre, en 1923, que le putsh de Hitler à Munich a échoué, et un 9 novembre, en 1989, que le Mur de Berlin est tombé."

On retrouve les interrogations philosophiques de l'auteur, qui se penche ici sur l'origine du mal absolu. Secondé par Schopenhauer et Nietzsche, et par le biais de la fiction, Rudolf Herter tentera de trouver une réponse. Il n'en sortira pas indemne ...
Une lecture pas désagréable, mais un livre qui est loin d'être à la hauteur de "La découverte du ciel"

Siegfried, une idylle noire     Harry Mulisch    Editions Folio

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6 octobre 2007

COLIS CHOCOLA-THE

FLO ET  VAL
Rencontre au sommet ... de ma boîte aux lettres !

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Voilà de quoi remédier à mon humeur de chien.

Si je dois reconnaître que l'enveloppe de VAL ne m'a pas trop surprise, j'avoue avoir mis un petit moment à comprendre pourquoi FLO de Montauban m'envoyait un paquet. Ben oui, c'est la fin de la semaine, je sortais du boulot, j'ai la tête qui bouillonne un peu en ce moment et pas plus tard qu'une demi-heure avant j'avais encore poussé une gueulante à la caisse d'un magasin, alors j'avoue, le SWAP LITHERATURE était à mille lieues de mon esprit.
Pendant que je m'interrogeais sur le pourquoi et le comment FLO avait eu mon adresse, je bataillais avec l'emballage en béton schotché du colis, quand une ampoule s'est allumée dans ma pôôôôve tête (minibus(h) a raison, faut vraiment un plan Alzheimer d'urgence) MAIS C'EST BIEN SUR !...
Quand j'ai eu reconnecté tous mes neurones, j'ai pu m'abandonner au plaisir de déballer tous mes petits cadeaux.
Notez d'abord l'harmonie des couleurs du papier-cadeau et de la carte.
Dans le paquet noir, le thé EVEIL DES FLEURS a des parfums prometteurs que je testerai dès demain matin.
Si quelqu'un a le mode d'emploi des fleurs de thé, vos conseils seront les bienvenus, j'ai hâte de les voir s'épanouir.
Et côté bouquin, rien à redire non plus, j'espérais bien que cet auteur sorte du lot. Ambiance briTHEAsh garantie ! (bon si j'arrive à faire des jeux de mots en anglais, j'ai encore quelques jours devant moi docteur Alzheimer ?)
En plus j'ai des signets locaux et un fait maison, et un calendrier que j'ai aussi acheté pour envoyer à ... même que je me disais que je me le garderais bien, ben voilà c'est fait !!!

Quant à VAL la grand baratineuse, elle m' a gâtée avec de délicieuses petites tablettes de chocolat. Et là on sent la pro, puisqu'elles viennent d'une échoppe " A la mère de famille", où je ferais pas mal de prendre des cours (mais n'est-ce pas trop tard ?) ! A moins que ce ne soit un clin d'oeil professionnel pour que, même en me régalant les yeux et les papilles, j'ai l'impression de travailler... Le marque-page, tendance ethnic et familiale, est très très beau.

Alors thé, chocolat, livre, marque-pages, chats, que demande le peuple ?
OK, rien pour le moment. J'ai tout ce qu'il faut pour passer un bon dimanche ...

memer

MILLE FOIS A VOUS DEUX

ET A  LEELOO

POUR AVOIR MANIGANCE

TOUT CELA

 

5 octobre 2007

Déception

ooooJe me faisais un plaisir de retrouver l'auteur de "Une très vieille petite fille", d'autant plus que la 4ème de couv annonçait encore un personnage féminin pour lequel j'ai eu d'emblée un élan de sympathie certain, vous pensez, une enfant de l'Allemagne nazie, le nez plongé en permanence dans les livres et l'écriture...
Et bien Kriemhild, c'est son prénom, a beau avoir était bercée par le doux grattement de la plume accrochant le papier, aidée en cela par une grand-mère institutrice à la retraite qui lui transmet également, par le biais des contes de Grimm, le goût de la création littéraire, cette enfant ne m'a pas émue un seul instant.
Même pas le moindre soupçon de compassion lorsque, à 13 ans, son inspiration se tarit et qu'elle se retrouve dans l'incapacité d'écrire le moindre mot.
Et je ne vous dis rien des sentiers tortueux sur lesquels, adulte, elle s'aventurera pour tenter de retrouver son inspiration.

On connait le dada de l'auteur, le lien entre langage et inconscient, sujet qui a tout pour me plaire en temps normal, mais là vraiment j'ai trouvé ça d'un ennui ... Pourtant tous les ingrédients sont là pour permettre au lecteur de détricoter les fils emmêlés de l'inconscient de la demoiselle qui l'ont conduite jusqu'à ce blocage. Mais justement trop de clichés, trop de cérébralité et un raccourci psychanalytique un peu simpliste ...

Où sont passées la fraîcheur et l'originalité qui m'avaient tant séduite chez Une très vieille petite fille ?
Même pas envie de mettre un extrait...
Allez, au suivant !

La walkyrie et le professeur    Michel Arrivé    Editions Champ Vallon

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2 octobre 2007

Extrêmement grognon et incroyablement flemmarde...

9782757805220Alors ça tombe bien que ce livre ait été déjà commenté de nombreuses fois.
Je vous invite donc à lire les avis de GAMBADOU, de YUEYIN, de PAPILLON, de CHIMERE et j'en oublie sans doute.
Sachez quand même qu'un certain ennui me tombant dessus, j'ai failli refermer l'ouvrage à la page 293. Mais l'histoire des grands-parents est arrivée à point pour raviver ma curiosité, surtout celle du grand-père (le bombardement de Dresde est un morceau d'anthologie).

"Quand j'avais cru mourir au pied du pont de Loschwitz, il y avait eu une unique pensée dans ma tête: Continue de penser. Mais aujourd'hui je vis et penser me tue. Je pense et je pense et je pense. Je ne peux m'arrêter de penser à cette nuit, aux bouquets de fusées rouges, au ciel qui était comme une eau noire, au fait que quelques heures avant de tout perdre, j'avais tout."

Et puis je me suis dit que l'auteur était quand même le mec qui avait écrit ça, alors j'ai poursuivi ma lecture jusqu'à la fin. Je ne le regrette pas, même si je n'ai pas été transportée. Il fallait bien le talent d'un monsieur Foer pour me faire ouvrir un livre en lien avec le 11 septembre ...

Un avis plus mitigé, celui de LAURENT.

Que se passera-t-il le 11 septembre 2042 ?  Une petite animation pour le découvrir !

Extrêmement fort et incroyablement près   Jonathan Safran Foer   Editions Points Seuil

 

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