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Le Souk de Moustafette

Le Souk de Moustafette
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23 mai 2007

Les arpenteurs du ciel

9782070344635Il est enfin sorti en poche.
Je l'ai lu en 2005, lors de sa parution. Un ami me l'avait prêté, et j'attendais avec impatience l'édition de poche, car je déteste ne pas avoir près de moi un livre que j'ai adoré.
Celui-ci m'a embarquée pour un voyage extraordinaire au coeur des nuages, là où ma tête est le mieux à sa place, loin de ce bas monde.

Akira Kumo est un célèbre couturier japonais installé en France au début des années 60. Sur ces vieux jours, il décide d'engager une jeune bibliothécaire afin qu'elle l'aide à classer tous les ouvrages qui s'amoncellent sur les étagères de son hôtel particulier. Akira Kumo est aussi un riche collectionneur original. C'est, entre autre, un passionné de nuages et des hommes qui un jour ont décidé de les nommer, de les classer, de les étudier, ceux qu'on appelle les chasseurs de nuages. Et c'est leur histoire que le vieil homme va narrer à Virginie Latour, tout en rangeant les livres.

Ce sera l'occasion de remonter le temps et d'aller à la rencontre de Luke Howard, apothicaire Quaker londonien, qui le premier en 1802 "en parlera comme jamais personne avant lui. Avant lui, les nuages n'existent pas en tant que tels. Ce ne sont que des signes. Signes de colère ou de la félicité des dieux. Signes des caprices du Temps. De simples augures, bons ou mauvais. Mais signes seulement, sans existence propre. Or on ne peut pas comprendre ainsi les nuages. Pour les comprendre, prétend Luke Howard, il faut à un moment les considérer en eux-mêmes, pour eux-mêmes. Bref, il faut les aimer, et il est en réalité le premier à le faire, depuis l'Antiquité."
Nous croiserons aussi à la même époque, l'anglais Carmichael, guetteur de temps dans sa jeunesse et qui ne peindra que des nuages.

Mais ces doux rêveurs ouvriront la voie à des scientifiques tout ce qu'il y a de plus sérieux. Et heureusement pour le lecteur, les ancêtres de nos messieurs Météo actuels avaient une vie bien plus passionnante et plus risquée. C'est le cas du mathématicien Lewis Fry Richardson, du suédois Williamsson et surtout de Richard Abercrombie.
C'est ce dernier qui fascine Akira Kumo, et surtout son mystérieux Protocole, "serpent de mer météo-bibliographique" que personne n'a jamais vu, ni lu. Apprenant que la fille d'Abercrombie est mourante, le couturier lance la jeune bibliothécaire sur la piste du célèbre ouvrage car "Il semble que toute collection gravite autour d'une pièce manquante, sorte de moyeu autour duquel peut tourner, indéfiniment, la folie collectionnante de son propriétaire."

Mais ce livre ne se résume pas à cet aspect historique ni à cette chasse au trésor. C'est aussi la rencontre de deux êtres qui sauront l'un écouter, l'autre se livrer. Car la vie d'Akira Kumo est un roman dans le roman. Tout au long de ces séances de rangement, le vieil homme replonge dans les méandres de son histoire, et des brumes de sa mémoire émergent les souvenirs. Un autre nuage se dessine à l'horizon. Paradoxalement, il nous éclairera sur l'étrange fascination pour ces formes toujours mouvantes qui incitent tant à la rêverie.

"Comme toute chose et trop simple et trop belle, les nuages sont un danger pour l'homme (...) Certains hommes aiment à se pencher au-dessus de tels gouffres; les plus fragiles de ces hommes y tombent en tournoyant, dans la nuit éternelle du vertige."

Ce roman s'inscrit dans la lignée de "Les arpenteurs du monde", une pointe de modernité et de poésie en plus.
C'est le genre de livre qui laisse son lecteur orphelin... 

La théorie des nuages     Stéphane Audeguy     Editions Folio

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22 mai 2007

Colimaçon ...

utcour47Voilà, mon colis est fait et bouclé.
Il aurait pu partir dès cet après-midi, si une fois arrivée à la poste, je n'avais oublié sur mon bureau l'adresse du(de la) mystérieux(se) destinataire !
Alors il partira demain matin.
Encore un peu de patience ...

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21 mai 2007

BALADE CHARENTAISE

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AVEC NINA

PIC00102Bien que le soleil ait boudé tout le week-end (pour revenir narguer la Charente-Maritime dès lundi), cela ne nous a pas empêché d'arpenter les ruelles de Talmont. Nous y avons fait peu d'emplettes, à l'exception de quelques matous miniatures. Les bobos pratiquant des prix exorbitants, car il faut bien préparer le prochain hiver à Bali, vous n'aurez droit qu'à la devanture de la boutique!
Un peu plus loin, dans un jardin peuplé de bric et de broc, nous avons découvert ceci

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                  et personne n'a craqué, si, si, je vous jure !

PIC00122Dimanche, un peu de culture chez le narcissique Pierre Loti ! Nina, en bibliothécaire sérieuse, a pris des notes et vous fera sans doute un compte-rendu ad hoc. Voici juste un aperçu du jardin de cette maison délirante.

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Nous avons terminé notre périple à Mornac, autre petit village typiquement charentais par son architecture. Malheureusement, ici aussi on trouve les mêmes bobos migrateurs et vendeurs d'artisanat asiatique. Il y a quelques artistes locaux qui recyclent le bois flotté, bricolent des bijoux, des émaux et autres matériaux.

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C'est ici que j'achète du très bon café à la noisette ou au caramel. Comme toute bonne anglaise qui se respecte, la propriétaire nous concocte des mélanges de thé originaux, quelques tisanes, des confitures, des gros caramels faits maison et des sucres parfumés à toutes sortes de fleurs.

Voilà, j'espère que Nina a passé un bon week-end. Quant à moi, je m'en vais lire un peu, car je n'ai pas ouvert un livre pendant ces trois jours !

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Juste eu le temps de jeter un oeil aux nouvelles*.

* Et j'en profite pour pester contre le gros lot qui a été attribué au ministère de la santé. Cette brave RB qui vient prendre possession de son chez soi tout neuf, avec môman et soeurettes, et qui a déjà paumé la clef de son bureau !
Et ce n'est qu'un début, j'en ai peur ...

19 mai 2007

Temps couvert mais ...

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quand même !

19 mai 2007

Rencontre

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avec une amie blogueuse amoureuse des livres et des chats.
Au programme, visite de la maison de Pierre Loti et de la librairie de la Mer à la Corderie royale de Rochefort, balades dans les petits villages entre la Grande Côte et l'estuaire de la Gironde, papotages bloguesques, littéraires et félins.
Bon week-end à vous tous !

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17 mai 2007

Le poids des secrets

9782742757909Encore ! me direz-vous.
Et bien oui, forcément, à force de les voir tourner sur différents sites, ils ont aussi fini par se poser chez moi.
La dernière fois que je les ai aperçus, ils étaient chez Bellesahi.

Ces deux petits livres ont la grâce et la fragilité des papillons.
Avec toute la simplicité d'un jardin zen, ils nous content une histoire d'amour irradiée par les liens du sang, sur fond de conflit nucléaire.

9782742765171

"Nous avons parlé ainsi pour la première fois dans le bois de bambous. Par la suite, il nous arriva de lire tranquillement un livre sur la pierre, l'un à côté de l'autre."

"Je vois sa jupe évasée s'agitant au rythme de sa marche et de ses longs cheveux noirs. Les couleurs des fleurs d'hortensia. Le bruit de la pluie, qui tombe sur le parapluie de papier huilé. Les escargots. La barbe noire de l'homme étranger. La silhouette de la petite fille s'éloignant avec son père. Et le bruit du coquillage."

Tsubaki     Aki Shimazaki     Actes Sud
Hamaguri                                 Babel

asie27

 

 

15 mai 2007

Pour les fans !

Ou si Anna GAVALDA était un homme, ça donnerait ... 
Tournez cette page.
Et vous le saurez !

15 mai 2007

Chut ....

9782070315284Par une chaude journée d'été, une femme revient trente ans après dans la maison où elle passait ses vacances. Le village est désert, la maison abandonnée et le jardin en friche.
Autrefois, en ces lieux et autour de cette enfant évoluait un quintet infernal. Solitaire, bougonne et imprévisible, elle observe les adultes et pressent leurs incohérences; jusqu'au jour où survient un drame.

A tour de rôle, chaque personnage nous conte un fragment de l'histoire familiale.
A tour de voix, chacun s'explique les raisons qui ont conduit au triste dénouement.
En 158 pages, on nous livre un parfait petit manuel de manipulation, ou comment faire germer une idée dans la tête de quelqu'un, tout en lui laissant croire qu'il en est l'auteur. Gisèle Fournier dissèque à la perfection les vengeances et les engrenages, les fausses interprétations et les impressions tronquées,  les explications ratées et les retours de manivelle. Tout ce qui fait que l'on s'enferme dans le non-dit.

Le tout est relaté sur un ton juste, simple, presque désaffecté, comme pour tenir encore à distance les culpabilités et les émotions si longtemps étouffées.
Une personne détient la clef. Un indice est abandonné dans la maison vide. La narratrice le trouve et peut enfin savoir. Mais s'en saisira-t-elle ? Ou préfèrera-t-elle continuer à subir le poids du mensonge et de l'incertitude ?
Un beau texte, court mais vrai.

" A travers les feuilles, une balançoire de fortune.(...) Une petite fille. Elle se balance. Avec application. Le bas de sa robe se relève par intermittence. Et découvre ses jambes, à peine brunies au-dessous de la marque blanche laissée par le short. Je l'appelle. Elle tourne la tête. Elle a le visage fermé. J'ai douze ans. Ou treize ans."

Non-dits     Gisèle Fournier     Editions Folio

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13 mai 2007

Luminothérapie d'urgence !

9782264036346C'est un traitement qui, parait-il, a fait ses preuves. Dans les pays nordiques, il aide à lutter contre les dépressions saisonnières dues à l'absence de luminosité. Et c'est ce qu'il faudrait aux héros de ce roman, avant que cela tourne au drame.
Ce livre est étonnant car on est en permanence sur le fil du rasoir.
Je vous plante brièvement le décors. Nous sommes en Suède quelques années avant l'an 2000. Nous suivons cinq personnages entre Noël et la Saint-Sylvestre. A cette période de l'année la nuit tombe vers 14H30. Ajoutez à cela la baisse de moral que les fêtes de fin d'année ont souvent le don de déclencher chez certains, et vous êtes en plein dans le sujet. "Ciel gris et lourd sur la Suède. Aujourd'hui ça ne se lèvera jamais"

L'humeur de Pia vire au gris très foncé ! Solitaire, quinze kilos en plus depuis qu'elle a arrêté de fumer, une licence d'arts, au chômage et en sous-loc depuis treize ans, bon, normal qu'elle soit un chouia aigrie !
"La dernière fois que Pia est allée au café, elle s'est retrouvée assise près de trois adolescentes répugnantes qui remplissaient un test de personnalité dans une revue féminine. Elles lisaient les questions tout haut avec leurs sales voix aiguës, fumaient, mâchaient du chewing-gum, et pouffaient de rire.(...) Comment peut-on faire des tests de personnalité quand on n'a pas de personnalité à tester ! avait voulu crier Pia sans pour autant oser le faire. Au lieu de ça, elle s'était faite toute petite derrière sa tasse de café et avait eu l'impression d'avoir deux cents ans."

Hakan et Anna en sont à peu près au même point, après dix ans de mariage et deux enfants, dans leur lotissement pavillonnaire ! Et le fameux modèle suédois ne peut rien contre leur crise conjugale.
"C'est ça la vie tranquille... Prenez des ceintures de sécurité, des freins ABS et un air bag. Mélangez avec des voyages organisés, la déclaration d'impôts simplifiée. Versez ensuite sur le tout un spermicide lubrifiant et faites dorer à four moyen pendant dix minutes à mi-hauteur dans un four conforme aux normes de sécurité enfants. Et si par malheur quelque chose tournait mal, on a dix jours pour retourner la marchandise, si on a gardé le ticket de caisse."

Henning, vieil ours solitaire, reste à minima en contact avec la vie, via le courrier des lecteurs d'un tas de journaux. Il donne son avis sur tout et en profite pour déverser son fiel. Mais il fête Noël malgré lui.
"Devant son rôti de porc froid, il allume une bougie. C'est tout de même Noël. Sur la boîte de bière, il est écrit "Bière de Noël" et sur le sachet de pain, il est écrit "Brioche de Noël". Même le conditionnement du beurre est garni d'ornementations et de grelots, et affublé du nom de "Beurre de Noël". Alors là, ça doit vraiment être Noël ! "

La  grand-mère, elle, s'efforce comme tous les ans de perpétuer la tradition, tout en luttant contre une angoisse permanente. Toute aussi ravie que le reste de la famille, au moins elle ne mâche pas ses mots devant les tristes mines des uns et des autres. Par son incessante agitation, elle les pousse au bord de la crise de nerfs.
"Vous m'avez l'air drôlement déprimés, y a quelque chose qui va pas ? gémit-elle. Qu'est-ce qui ne va pas ? Vous n'êtes pas contents ? Vous ne pouvez pas être un peu heureux, c'est le réveillon tout de même. C'est trop demander, après tous ces préparatifs, que vous soyez un peu heureux ? "

Vous avez sans doute deviner que ces cinq là vont se croiser.
Si l'auteur n'était pas un célèbre provocateur suédois, on pourrait se ruer illico sur la boîte d'anti-dépresseurs.
Mais grâce à son talent, Jonas Gardell nous fait rire en découpant au scalpel les aternoiements de ses personnages et les absurdités de la vie. D'un ton incisif et caustique il nous renvoie nos petites lâchetés, nos rendez-vous manqués, et il ne se gêne pas pour nous rappeler qu'on perd souvent beaucoup de temps à rêver sa vie plutôt qu'à la vivre.

Noël ne pointera pas son nez avant sept mois, et le temps que vous vous procuriez ce bouquin, le soleil sera revenu et l'été sera là. Alors vous pourrez plonger dans ses pages et flotter toujours entre émotion et dérision, sans crainte d'être happé par la dépression ambiante.

Et un jour de plus     Jonas Gardell     Editions 10/18

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11 mai 2007

Un gardien de musée super sympa !

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Jeudi, temps estival sur Bordeaux. Et quand je vois la tour Pey Berlan, qui est comme un phare pour moi, je sais que ma librairie préférée n'est plus très loin !
Mais entre midi et deux, j'avais décidé d'aller voir une expo au musée des Beaux Arts. Et ce, dans deux buts, n°1 me ravir les mirettes, n°2 tester le monde du Patrimoine de l'humanité !

D'entrée de jeu, je ne suis pas déçue du voyage. J'arrive dans un grand hall où sont disposées de jolies banquettes circulaires en velours rouges. Un homme est assis sur l'une d'elles et discute avec son interlocuteur, situé à dix métres de là, on THE chaise (ceux qui ont lu le bouquin comprendront; cette chaise est-elle aux normes ? je ne le sais).
L'air de rien, tout en faisant le tour de cette immense salle, j'admire les sculptures en tendant l'oreille. Remarquez, je n'ai pas de mal à les entendre, vu qu'il n'y a que nous trois. Et de quoi qu'ils causent nos agents de contact, je vous le donne en mille ! Pile poil comme dans le bouquin, à savoir le temps entre les pauses, le repas et la débauche, et que c'est trop long si tu la prends à telle heure, et que non, moi je  préfère la prendre plus tôt, et enfin remarque ici on est au frais, etc... Je jubile !

Mais n'ayant pas que ça à faire, je me dirige vers l'homme on THE chaise et d'un air compatissant, je lui tends mon ticket afin de satisfaire mes
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Cette expo se tient jusqu'au 28 Mai. Voici le lien qui vous permettra de voir un petit diaporama des différents peintres présentés.

Sont aussi présentées de vieille photos en noir et blanc, mais le flash se réfléchissant dans le cadre, je ne préfère pas les afficher. Ajoutez à cela quelques céramiques et objets divers et vous faites un beau voyage...

Les aquarelles de SEBASTIEN (1909-1990) ont ma préférence. Pour la plupart, elles sont de petit format et croquent les moments de la vie quotidienne du Maroc des années 30, pays où ce peintre séjourna quelques temps. Ne sont exposées que deux grandes toiles dont celle-ci

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Je serais restée des heures en face de la Femme à la rose.

En ressortant, je retrouve l'homme à la chaise et alors que je prenais quelques prospectus, il m'a gentiment proposé une affiche de l'expo. Je sais déjà où je vais la mettre étant donné qu'elle mesure 176 sur 120. Et ça nous a permis d'engager la conversasion. Son collègue étant sans doute en pause, il a vu là l'occasion de passer quinze minutes avec une fille bizarre qui lui demandait s'il avait lu un livre intitulé Le Patrimoine de l'humanité et qui lui expliquait de quoi il retournait. Non, l'homme à la chaise ne connaissait pas ce roman. Comme il voulait savoir si je l'avais sur moi et que je répondais par la négative, il me rétorque sans se démonter avec son accent bordelais " Eh eh, c'est dommage, j'aurais pu vous le dédicacer !". Je lui ai promis qu'à la prochaine expo, je repassais avec !!!

Bon j'avais encore quelques achats à faire pour le Swap, et j'ai mis le cap sur la caverne aux livres dont je connais le sésame par coeur " (M')holà sur la carte bleue Moustafette ! "PIC_0086
Mais j'ai été assez raisonnable. Notez le "assez". Ce qui veut dire que j'ai pris trois livres pour X et trois pour moi.

J'ai discuté avec une cliente qui avait un carnet où elle cochait des trucs et l'espace d'un instant je me suis dit que c'était peut-être Florinette, mais je n'ai pas osé lui demander. Sur ses conseils, j'ai mis dans mon cabas Le chien Tchétchène. Il est allé rejoindre Parij d'Eric Faye et L'invention du père de Arnaud Cathrine.

A 18H, Dominique Sylvain venait présenter son dernier livre. Mais faut pas pousser, et puis j'avais un train à prendre.
Voilà, j'ai passé une bonne journée et ça valait le coup de me lever à 5H du mat !

9 mai 2007

La culture c'est ce qui reste quand on a tout oublié

9782842631260Si vous avez envie ou besoin de vous remonter le moral, lisez ce bouquin.
Vous rigolerez du début à la fin, en suivant les aventures de celui qui rêvait de devenir Jimi Hendrix.

Mais en attendant ce jour de gloire, notre héros doit bien vivre, et c'est sur un coup de bol qu'il réussit le concours de la fonction publique lui permettant de devenir "agent de contact". Quézaco ? Un mot nouveau pour dire gardien de musée, quoi !
Et commence alors une vie professionnelle passsionnante. " Il y a des fois où s'emmerder vaut de l'or."
C'est sûr que ce n'est pas un boulot physique, mais ne vous y fiez pas. Car outre les collègues déjantés, il s'en passe de belles dans ces hauts lieux de la culture !

L'auteur croque des portraits succulents de ces fonctionnaires qui regorgent d'activités annexes sur le lieu même de leur travail. Et en plus, ils osent se mettre en grève, prennent des touristes en otage et carburent à toutes sortes de substances.
Ah, quel dur métier que celui de "Casques bleus de la culture" !
Tout le monde y passe, le service du personnel, les syndicats, les visiteurs, les touristes, etc...

" Le contact se décompose en deux entités distinctes, quoique complémentaires: l'accueil et la sécurité.(...) La sécurité, c'était une autre paire de manches. On ne dirait pas comme ça, mais les visiteurs risquent gros dans un musée. Incendie, attentat, mouvement de panique, folie collective, geste désespéré d'un tireur fou..."

Ce livre a le ton de la bonne virée entre copains, sur fond de Doors et d'Hendrix.
Vous regarderez les oeuvres d'art sous un autre jour et vous ne vous adresserez plus à un gardien de musée de la même façon, la prochaine fois que vous pénétrerez dans l'antre du patrimoine de l'humanité.

Le Patrimoine de l'humanité     Nicolas Beaujon     Le Dilettante    

Et ça tombe bien, j'y vais demain. Je testerai et je vous raconterai les beautés que je verrai là

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8 mai 2007

A table !

Bon, je vois que pendant que j'étais prise par des occupations bassement matérielles, ça chatchait sec dans le Souk. Et je constate que l'absence de revue de presse suscite plus de débat que sa présence. Moi je vais vous en mettre tous les jours des drapeaux si ça vous rend si bavards !!!
Mais sérieusement, vous voulez pas prendre le relais, chacun une semaine par exemple. D'une part ça aiderait à lutter contre la pensée unique moustafétienne, et d'autre part ça nous permettrait de découvrir des sites inconnus. Réfléchissez-y les uns et les autres ...

Donc de mon côté, je recevais quelques amis et j'avais mis la main à la pâte; et parallèlement je me suis repencher sur le dossier APN que je ne maîtrise pas vraiment vu le peu d'utilisation régulière que j'en fais.
Et après la rubrique "nourritures intellectuelles", voici celle plus concrète du "Soukabouf".
Je n'alimenterai pas cette catégorie très souvent, je vous préviens, alors profitez-en !

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Voici ce que ça donne !

Une délicieuse tarte au chèvre et au jambon de pays. Jules en a surveillé la préparation et la résolution, du début à la fin, vous pouvez lui faire confiance.
Accompagnée d'une salade et d'un petit verre de rosé, ça se mange sans faim.

BON APPETIT !

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8 mai 2007

RONCHONNETTE

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A la demande de quelques curieuses, c'est la sorcière Ronchonnette,gardienne des grimoires, qui prend la suite de Mr Nougatine, parti courir d'autres feuilles, plus vertes j'en suis sûre !
Armez-vous d'une bonne loupe ...

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8 mai 2007

Les gardiens rouquins de bouquins ...

gardien_palpolars Voilà le gardien de la pile de polars à lire !

Il peine un peu car régulièrement une main indélicate vient y déposer un volume supplémentaire. La faute à qui ?

Mystère ...

Et Monsieur Nougatine, lui, veille sur celle des romans, pour de vrai.

Alors faites gaffe, il n'est pas toujours de bon poil au réveil !

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7 mai 2007

Pour PAL peu élevée

9782264044006Alexander McCall Smith est le père de Mma Ramotswe, la célèbre détective du Bostwana, dont les sept tomes des aventures sont édités chez 10-18.
Ici, l'auteur retrouve le climat écossais et nous présente sa nouvelle héroïne Isabel Dalhousie.

Et celle-ci est à mille lieues de la drôlatique africaine. La quarantaine, célibataire, plutôt bien nantie, Miss Dalhousie est directrice d'une revue philosophique qui lui laisse beaucoup de temps libre, mais ce qui ne l'empêche pas de s'adjoindre les services d'une gouvernante scottish pur jus (de malt of course ah ah !), pour assurer la bonne marche de sa jolie demeure. Miss Dalhousie, entre deux sauts dans l'épicerie fine de sa nièce, ne rechigne pas à flaner dans les galeries d'art et à se détendre à l'opéra (elle a une vie épuisante et réfléchit beaucoup !).

"Ce qui conduit Isabel à se poser cette question: qui, des personnes lucides et en proie au doute ou bien des gens sûrs d'eux-mêmes et de leurs convictions au point de ne jamais se remettre en question, était le plus heureux ? " (T'as raison ! J'arrête pas de me le demander...)

Et c'est justement lors d'une de ces soirées musicales, qu'un jeune homme en profite pour atterrir à ses pieds. Non pas qu'il se pâme d'amour pour la belle quadra, mais tout simplement parce qu'il choit malencontreusement du paradis (ou poulailler en langage prolo). Suicide, accident, meutre ? Notre petite bourge penche pour la troisième hypothèse. Elle décide d'en rajouter à son emploi du temps déjà overbooké, en se lançant à la recherche du coupable, histoire de s'offrir quelques frayeurs et de nous faire partager ses réflexions éthiques.

" Isabel se promit d'explorer ce sujet en détail et d'écrire un papier argumenté, qu'elle intitulerait peut-être: "Eloge de l'hypocrisie". Les premiers mots lui virent aussitôt: "Taxer une personne d'hypocrisie revient en général à lui imputer une faiblesse morale. Mais l'hypocrisie est-elle forcément mauvaise? Certains hypocrites méritent une plus grande considération..." (Euh... c'est un extrait au hasard bien sûr, avec lequel je ne suis pas tout à fait d'accord.)

Bon, je vous l'accorde, mon ton ironique ne vous donnera pas envie de vous plonger dans l'univers de Miss Dalhousie. D'autant plus que l'enquête est en arrière plan, au moins jusqu'à la moitié du livre. Mais si vous aimez l'ambiance british et n'êtes pas contre un peu de considérations philosophiques, faites connaissance avec Miss Dalhousie. Ceux qui, comme moi, gardent un bon souvenir d'Edimbourg, apprécieront les quelques évocations géographiques et historiques.

Evidemment, les fans de la truculente Precious, trouveront l'écossaise un peu palote. Sans doute que le climat pluvieux a aussi déteint sur l'auteur qui a quitté son Afrique natale pour les cieux plus austères d'outre-Manche.
Un petit abus de la boisson locale n'aurait pas nuit à l'ensemble, à vous de voir ...SLAINTE !

Le club des philosophes amateurs    Alexander McCall Smith   Editions 10/18

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6 mai 2007

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5 mai 2007

PENSER SANS LIMITES

9782842059989" Il est grand temps, si toutefois il n'est déjà trop tard, d'ouvrir les digues que l'on continue d'opposer à la marche de l'esprit humain, en dépit du spectacle que l'on a devant les yeux, si l'on ne veut pas qu'il les trompe violemment et qu'il jette la dévastation dans les champs d'alentour. Vous pouvez tout sacrifier, ô peuple, oui tout, pourvu que vous n'abdiquiez pas la liberté de penser (...) mais gardez seulement ce céleste palladium de l'humanité, ce gage qui nous permet un autre sort que celui de souffrir, de tout supporter, d'être écrasés à jamais.
Donc, criez sur tous les tons aux oreilles de vos princes, jusqu'à ce qu'ils entendent, que vous ne vous laisserez pas ravir la liberté de penser, et prouvez-leur par votre conduite combien cette déclaration est sérieuse.
Et surtout, vous tous qui vous en sentez la force, déclarez la guerre la plus implacable à ce premier préjugé d'où dérivent tous nos maux, à ce fléau qui cause toute notre misère, à cette maxime enfin que la destination du prince est de veiller à notre bonheur. "

Voilà le cri lancé en 1793 aux sujets des monarques européens, par un jeune philosophe allemand. La Révolution française étant passée par là, Johann G. Fichte exorte les peuples à se désinfantiliser, à s'autonomiser et à s'autodéterminer. Et ce, par le plus bel outil hérité du siècle des Lumières, la pensée et les idées qu'elle fomente et surtout qu'elle transmet.

" C'est le privilège de l'homme de résister par son activité, et de donner au cours de ses idées une direction déterminée par sa force propre, suivant sa libre volonté; plus on maintient en soi ce privilège, plus on est homme. La faculté qui en rend l'homme capable est précisément celle par laquelle il veut librement. La manifestation de la liberté dans la pensée, tout aussi bien que dans le vouloir, est un élément essentiel de sa personnalité; elle est la condition nécessaire qui seule lui permet de dire : je suis, je suis un être agissant par lui-même."

J'ai eu envie de vous rappeler ce texte d'une extraordinaire modernité, en réponse au projet scandaleux de notre prince moderne dont je vous faisais part hier dans la revue de presse.
Et puisqu'il était aussi et surtout question d'économie, ce subversif opuscule ne coûte que 2,50 € .
Merci donc aux éditions des 1001 nuits de participer à peu de frais à la diffusion des idées et à l'agitation de nos neurones.

De la liberté de penser     Johann G. Fichte     Editions des 1001 nuits

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5 mai 2007

POUR ZOULOU

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et pour Christian Sauvage qui doit être bien triste,

une pensée de la Bande des 4.

4 mai 2007

Revue de presse

084eb111a6a0f44341caf78fe624506dUn tout dernier tour de l'actu avant minuit, histoire de ne pas avoir de regrets. Et parce qu'il y a vraiment des choses qui me mettent encore en colère.

Bon, si vos ados veulent se lancer dans les sciences hûmaines, c'est raté. Il va plutôt falloir leur conseiller pharmacie, communication, armée, des trucs où faut pas trop penser mais juste suivre le mode d'emploi ou le réglement, et savoir compter, un peu quand même, un deux repos !..

Ces chiffres-là, ils tombent bien. La délinquance baisse, bon pas dans les familles, mais faites encore un petit effort, tapez et criez moins fort, et tout le monde sera content.

Ch'FAKIR nous rappelle une dernière fois qui sont les copains du petit individu qui a réussi l'exploit sus-cité.

Bon , c'est la cerise sur le gâteau. Fallait bien un prix Goncourt pour nous éclairer.

Et ça c'est le noyau. Lisez pas trop wikipedia !

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4 mai 2007

L'éternité est amoureuse des oeuvres du temps...

9782264040602Si cette phrase vous bouleverse, précipitez-vous sur ce livre.
A quinze heures trente je me suis affalée dans une chaise longue, pour ne me relever que trois heures et quinze minutes plus tard. Juste le temps de lire d'une traite ce roman.
Résultat, un coup de soleil, un coup de blues, un coup de coeur.

Vous souvenez-vous du 21 Septembre 1969 ? Moi oui.
Jonas ne s'en souvient que parce que c'est le jour où Paul, son frère aîné, est décédé. Il avait 15 ans. Mais Jonas n'était pas encore né; ce sont ses parents qui lui ont raconté. Car ce n'est pas un sujet tabou, même si c'est douloureux.
" 502 jours séparent le dernier jour de ta vie du premier jour de la mienne. (...) Il y a 12 058 heures entre nous.(...) Au moment de ma naissance, 722 880 minutes s'étaient écoulées. "

Et puis un jour, alors qu'il a treize ans, Jonas cherche quelque chose au grenier et tombe sur des albums photos qu'il n'a jamais vus et sur une vieille veste ayant appartenu à Paul. Dans une des poches se trouve une lettre... A partir de là, le discours officiel ne lui suffit plus. Non pas qu'il soupçonne ses parents de lui cacher une quelconque vérité, mais il pressent qu'il y en a une autre.

Aidé par un ami de sa mère qui a bien connu Paul, Jonas se lance à la recherche de ce frère qui parfois le visite dans ses rêves mais dont il ne connait pas la voix. Il bouscule un peu les adultes et leurs souvenirs, il fouine, il prend son temps, il recoupe, et ... il trouve.
" J'avais trouvé le coffre à trésors de Paul. Je souris en direction du carton comme s'il s'était agi d'un être vivant. Un être aimé. Je soulevai alors le couvercle. Et là, parmi quelques lettres, photographies et autres papiers, je vis ton journal. Ce carton m'avait attendu dans l'obscurité pendant près de dix huit ans. Dix huit années de poussière et de saleté avaient presque obstrué l'ouverture de la cachette de Paul. Mais je l'avais découverte. "

Moi, ce genre de situation me file des frissons. J'ai une âme de chercheuse de secrets, de réponses, de révélations ... Et celles que découvrira Jonas sont magnifiques.
Tout en fougue et en pudeur, sentiments propres à l'adolescence, l'auteur nous tisse une superbe histoire.
Délicatement, il nous entraîne sur les chemins intimes que les ados savent si bien dissimuler aux adultes.
Et Jonas est la preuve que, bien souvent, ils sont plus forts que nous.

" C'est l'éternité qui tire un feu d'artifice, commenta Paul. Un feu d'artifice éternel qui envoûte quiconque le regarde. Un feu d'artifice toujours présent au-dessus de nos têtes, même si nous n'y prêtons pas toujours attention. C'est le feu d'artifice de l'éternité.(...) J'étais occupé à penser à l'éternité, aux étoiles, à l'amour."

Mon frère et son frère     Hakan Lindquist     Editions 10/18

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