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Le Souk de Moustafette

Le Souk de Moustafette
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19 octobre 2007

La vie du moment

9782848050546Dans le mythique Transsibérien, une femme partage ses pensées avec le lecteur.
Elle roule vers Gyl, ancien amant exilé près du lac Baïkal. Leur échange épistolaire s'étant soudainement interrompu, elle décide de partir à sa recherche.
Momentanément, elle laisse derrière elle Clémence, sa vieille voisine du dessous, dont la mémoire défaille et à qui elle passe régulièrement faire la lecture. Les deux femmes partagent, sur le canapé rouge, le goût pour les femmes insoumises et les confidences amoureuses.

"Je pensais à Gyl, à cette maxime tibétaine disant que le voyage est un retour à l'essentiel. Et puis je m'étais tue, absorbée par l'inquiètude qui me poussait si loin, seule.
A quoi pensez-vous ? avait demandé Clémence Barrot.
A quelqu'un, avais-je répondu.
Vous avez de la chance de pouvoir penser à quelqu'un, avait-elle murmuré."

Ce livre fut, pour la contemplative et la nostalgique que je suis, un vrai bonheur.
J'aime cette femme qui voyage seule avec quelques livres et qui regarde défiler les paysages russes, bois de bouleaux, isbas, usines en ruines et gigantesques portraits des dirigeants déchus, paysages auxquels se mêlent sa vie passée, ses utopies révolues, ses amours défuntes, ses affinités liitéraires et son amitié pour Clémence.
J'aime cette idée d'un long et lent voyage ouvert à toutes les rencontres et dont le terminus n'est pas celui que l'on était parti chercher.

"Pendant plusieurs jours, tout se mêle, la pensée se trouble, divague entre deux langues, le monde se déchire, puis peu à peu le voyage trouve sa place dans la mémoire, dans les jours ordinaires, tout s'estompe, reste l'essentiel, ces endroits où les souvenirs vont et viennent et nous entraînent dans des rêveries nomades."

J'aime la fragilité et la disponibilité auxquelles on s'expose lorsqu'on accepte la solitude et que l'on chamboule ses repères.
J'aime ces petits morceaux de soi que l'on laisse chez l'autre ou que cet autre nous abandonne.
J'aime la mélancolie des pensées vagabondes et de ce face à face avec la fin des choses.
J'aime la possibilité de choix parfois inéluctables.
J'ai aimé ce livre qui m'a parlé de tout cela.
Et j'ai aimé la joie d'être triste quand je l'ai eu refermé.

"J'allais bientôt quitter ces rues, ce pays où je ne reviendrais jamais, mais j'étais enfin dans ce bel abandon, cette façon de respirer et de penser différemment dans une ville étrangère, d'être en apesanteur avec le sentiment d'appartenir au monde, à cette humanité rêvée que je cherchais sur les visages, dans la musique de la langue, les gestes, les détails infimes qui nous relient les uns aux autres, malgré tout."

D'autres avis  ICI  et  LA

Le canapé rouge    Michèle Lesbre     Editions Sabine Wespieser

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18 octobre 2007

Petite ville

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petite manif...
le long de la Charente

18 octobre 2007

Et n'oubliez pas de regardez çasi vous n'êtes pas

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Et n'oubliez pas de regardez  ça
si vous n'êtes pas encore convaincus

17 octobre 2007

Pissenlits et petits objets

9782742754915Rencontre d'un jeune muséographe et d'une vieille femme aux oreilles mutilées, au dentier toujours sur le point de fuser dans un nuage de postillons, à l'élocution souvent entravée par des amas de glaires qu'elle crachouille dans son mouchoir, au front décoré d'un magistral furoncle qui suinte de pus en permanence... (euh, vous êtes peut-être sur le point de passer à table ? désolée !)
Donc cette charmante créature, qui bien sûr est en général d'une humeur de chien, a la drôle d'idée de transformer son manoir, lugubre et délabré évidemment, en musée. Très jeune, elle a chopé une chouette marotte, à savoir dérober sur les morts un objet leur appartenant. Vu son grand âge, vous imaginez bien le nombre de trépassés qu'elle a croisé et le bric à brac qu'elle a ainsi amoncelé.

"Ce que je vise, c'est un musée qui transcende l'existence humaine. On trouve la trace miraculeuse de la vie même dans un déchet sans aucun intérêt de légume pourri au fond d'une poubelle, c'est quelque chose qui enveloppe fondamentalement les richesses de ce monde... Bah, il est sans doute inutile d'essayer d'expliquer plus avant."

Ajoutez à cela un monastère où vivent des prédicateurs de silence qui, lorsqu'ils enfreignent la règle, se collent la langue sur un bloc de glace jusqu'à s'en arracher les papilles, des bisons des roches blanches, un attentat et un meutrier qui découpe en rondelles les seins de ses victimes.
Heureusement, la plume de l'auteur sauve le lecteur de cette atmosphère glauque. Comme par magie, émergent çà et là des petites soupapes de poésie, des sas qui permettent de respirer un peu d'air pur et de se débarasser des miasmes putrides qui suintent tout au long des pages. Comme la fête des Pleurs, par exemple (bon d'accord, c'est pas gai-gai...).

"Vous allez voir quand la procession va commencer. Les habitants défilent à travers le village en pleurant. En fait, ils font semblant, mais quand même. En tête, il y a la princesse des larmes qui pleure avec plus d'exagération, de douleur et de tristesse possible, en brandissant une branche d'aubépine. On croit que ça fait peur à l'hiver qui va reculer."

L'auteur est fidèle à elle-même, elle patauge avec allégresse dans le morbide, le malsain et l'étrange tout au long de cette allégorie de la mémoire et de la transmission. Elle a su me contraindre à lire jusqu'à la dernière page ce curieux récit. Mais j'avoue avoir préféré de loin La petite pièce hexagonale. Courageusement, après une pause plus ou moins longue, je poursuivrai quand même la découverte de cet auteur.

Après ça, je ne suis pas sûre que MUSKY, que je remercie pour le prêt de ce livre (mais qui ne l'a pas encore lu), se précipite dessus !!! Ce n'est pas l'auteur que je te conseillerais pour découvrir la littérature japonaise...

Le musée du silence    Yoko Ogawa    Editions Actes Sud  Babel

 

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15 octobre 2007

Salades russes !

9782070307043"Dans la vie archaïque des faubourgs de Moscou, dans les venelles cloisonnées dont les centres d'attraction se trouvaient à côté des bornes-fontaines gelées et des resserres pour le bois de chauffage, les secrets de famille n'existaient pas. Il n'était même pas question de banale vie privée, car tout un chacun connaissait la moindre pièce d'un caleçon étendu sur la corde à linge publique. Entendre, voir et s'immiscer physiquement dans la vie des voisins était inévitablement l'affaire de chaque instant (...)"

Neuf nouvelles pour neuf balades dans le Moscou de l'après-guerre. Neuf nouvelles pour neuf visites dans les appartements communautaires ou les logements individuels de quelques privilégiés.
L'occasion de faire connaissance avec la sage et débrouillarde Bronka qui ne sort pas du cagibi où elle vit avec sa mère, et qui, se retrouvant enceinte dès l'âge de quatorze ans, refuse de dire le nom du père, et pire, réitère à trois reprises l'expérience ! Téméraire, elle ira loin cette petite...

La fille de Boukhara aura la chance d'épouser un médecin mais mettra au monde une enfant trisomique. Se retrouvant seule et malade, elle choisira, avant de mourir, un parti tendre et étonnant pour sa fille devenue adolescente.
Genele-la-Sacoche, une coquine proprette et frugale, entreprend ses visites mensuelles aux membres de sa famille. Elle a toujours un mot aimable pour chacun, "Maroussia, tu avais si bonne mine la dernière fois...", et toujours sur l'épaule sa vieille sacoche dont tout le monde se demande bien ce qu'elle contient.
Assia, La pauvre parente, a plus d'un tour dans son sac pour soutirer aux siens quelques subsides et faire aussi quelques heureux ...

Dans La maison de Lialia  et chez la cabotine Goulia, il s'en passe de belles. On lutte contre l'âge et le froid d'une façon fort économique...parfois c'est douloureux.
Les bienheureux retrace avec émotion l'histoire de ce vieux couple qui continue à vivre après la disparition du fils "Matthias revenait de son travail, mangeait et s'asseyait sur le canapé. Vovotchka s'installait à ses côtés, comme un petit gâteau cuit avec le reste de pâte du gros gâteau roux assis à côté de lui. Ils lisaient, ils discutaient, et Bertha s'en allait superstitieusement faire sa vaisselle rutilante."

Une vie si longue, si longue... est une histoire de rendez-vous manqué, alors que dans Le peuple élu, Zinaïda, après la mort de sa mère, pourrait bien mourir de faim si elle ne rencontrait une drôle de paroissienne...

Une plume d'auteur pleine de tendresse pour ses personnages; un receuil regorgeant d'humanité pour le petit peuple moscovite qui, face au drame, est loin d'en avoir une vision pathétique; bien au contraire, il trouve là l'occasion de faire éclore de son imaginaire des petits trésors de solutions afin de se sortir de la mouise.
Une jolie découverte dont vous pouvez avoir un aperçu pour pas cher, puisque Folio publie aussi La maison de Lialia dans sa collection à 2 €.

Les pauvres parents    Ludmila Oulitskaïa    Editions Folio

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14 octobre 2007

Poil à gratter

9782915779066Une famille ordinaire, le père, la mère, les deux aînés, la petite dernière, une grand-mère et un oncle un peu bizarre. C'est à peine s'il est question de matou ...
Mettez tout ce petit monde face aux événements inévitables de la vie, petites et grandes trahisons, loyautés fraternelles ou parentales, récentes ou vieilles rancoeurs, vengeances puériles ou décisions mûrement réfléchies, peurs réelles ou imaginaires, rendez-vous manqués ou peut-être pas, joies et peines, bref tout ce qui constitue du quotidien ajouté à du quotidien. Une maille à l'endroit, une maille à l'envers,  et ça vous tricote un cycle de vie.

"Oh, au début, il était plutôt rassuré de constater que sa femme s'entendait bien avec sa mère. Sa mère d'adulte, celle qui faisait ses teintures une fois par mois pour cacher ses cheveux gris, sa mère au sourire gravé en toutes circonstances au coin de la bouche, sa mère qu'il avait fagotée en prochaine grand-mère, sa mère rêvée penchée au-dessus d'un puzzle avec ses futurs petits enfants. Mais elle ne s'est pas laissée faire, sa mère."

Vingt-six tableaux qui défilent comme les pages d'un calendrier, soixante-dix-neuf pages qui s'écoulent emplies de mots simples et où s'inscrivent des émotions sans fioritures mais d'une justesse qui fait mouche à chaque fois.

Une idée de lecture piquée chezCATHULU, qui comme FLO, a beaucoup aimé.

Le chat dans la gorge     Colette Pellissier     Editions D . Montalant

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13 octobre 2007

Un peu de réclame

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pour Les Droits de l'Homme

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et pour la résistance ...

J'en profite aussi pour mettre le lien d'une nouvelle collection des éditions SYROS
" AU CRIBLE ! "
L'ouvrage, que je n'ai pas lu, semble intéressant.
Merci à MARIE de me l'avoir signalé.

10 octobre 2007

VOILA

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ce que j'aimerais pouvoir faire ...
Malheureusement mon programme est un peu différent !
(pas trop le temps d'écrire cette semaine)

7 octobre 2007

Bis repetita ?

9782070319152 Rudolf Herter, romancier à succès, est à Vienne pour la sortie de son dernier roman. Lors d'une interview télé, il évoque Hitler et sa difficulté à cerner l'immonde personnage.
Le lendemain il est contacté par un vieux couple qui souhaite le rencontrer en privé afin de l'aider à appréhender le Führer.
Rendez-vous est pris et Herter se rend dans la maison de retraite où vivent Julia et Ullrich Falk.
Autour de la table de la cuisine, ces deux personnages qui ont travaillé comme domestiques dans le Nid d'aigle d'Hitler à Berchtesgaden, vont lui conter une histoire extraordinaire. Ils prétendent avoir élevé le fils d'Eva Braun et d'Adolf Hitler.

"Le Hofmarschall Brückner l'avait informé, en bas, dit Falk, et quand il est entré dans la chambre, pâle, avec Bormann sur les talons, et qu'il a vu sa "petite biche" sur le lit avec son enfant au sein, ce fut comme s'il n'avait pas tout à fait conscience de ce qui se passait. Ses pensées étaient ailleurs, à son premier pogrom qu'il avait ordonné pour cette nuit même. Comme on l'apprit le lendemain, cette nuit-là, partout en Allemagne et en Autriche, on avait mis le feu aux synagogues et brisé les vitres des commerces juifs. Par la suite, on avait appelé cette nuit la "Nuit de Cristal" - c'est aussi un 9 novembre, en 1918, que l'empereur allemand fut détrôné, un 9 novembre, en 1923, que le putsh de Hitler à Munich a échoué, et un 9 novembre, en 1989, que le Mur de Berlin est tombé."

On retrouve les interrogations philosophiques de l'auteur, qui se penche ici sur l'origine du mal absolu. Secondé par Schopenhauer et Nietzsche, et par le biais de la fiction, Rudolf Herter tentera de trouver une réponse. Il n'en sortira pas indemne ...
Une lecture pas désagréable, mais un livre qui est loin d'être à la hauteur de "La découverte du ciel"

Siegfried, une idylle noire     Harry Mulisch    Editions Folio

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6 octobre 2007

COLIS CHOCOLA-THE

FLO ET  VAL
Rencontre au sommet ... de ma boîte aux lettres !

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Voilà de quoi remédier à mon humeur de chien.

Si je dois reconnaître que l'enveloppe de VAL ne m'a pas trop surprise, j'avoue avoir mis un petit moment à comprendre pourquoi FLO de Montauban m'envoyait un paquet. Ben oui, c'est la fin de la semaine, je sortais du boulot, j'ai la tête qui bouillonne un peu en ce moment et pas plus tard qu'une demi-heure avant j'avais encore poussé une gueulante à la caisse d'un magasin, alors j'avoue, le SWAP LITHERATURE était à mille lieues de mon esprit.
Pendant que je m'interrogeais sur le pourquoi et le comment FLO avait eu mon adresse, je bataillais avec l'emballage en béton schotché du colis, quand une ampoule s'est allumée dans ma pôôôôve tête (minibus(h) a raison, faut vraiment un plan Alzheimer d'urgence) MAIS C'EST BIEN SUR !...
Quand j'ai eu reconnecté tous mes neurones, j'ai pu m'abandonner au plaisir de déballer tous mes petits cadeaux.
Notez d'abord l'harmonie des couleurs du papier-cadeau et de la carte.
Dans le paquet noir, le thé EVEIL DES FLEURS a des parfums prometteurs que je testerai dès demain matin.
Si quelqu'un a le mode d'emploi des fleurs de thé, vos conseils seront les bienvenus, j'ai hâte de les voir s'épanouir.
Et côté bouquin, rien à redire non plus, j'espérais bien que cet auteur sorte du lot. Ambiance briTHEAsh garantie ! (bon si j'arrive à faire des jeux de mots en anglais, j'ai encore quelques jours devant moi docteur Alzheimer ?)
En plus j'ai des signets locaux et un fait maison, et un calendrier que j'ai aussi acheté pour envoyer à ... même que je me disais que je me le garderais bien, ben voilà c'est fait !!!

Quant à VAL la grand baratineuse, elle m' a gâtée avec de délicieuses petites tablettes de chocolat. Et là on sent la pro, puisqu'elles viennent d'une échoppe " A la mère de famille", où je ferais pas mal de prendre des cours (mais n'est-ce pas trop tard ?) ! A moins que ce ne soit un clin d'oeil professionnel pour que, même en me régalant les yeux et les papilles, j'ai l'impression de travailler... Le marque-page, tendance ethnic et familiale, est très très beau.

Alors thé, chocolat, livre, marque-pages, chats, que demande le peuple ?
OK, rien pour le moment. J'ai tout ce qu'il faut pour passer un bon dimanche ...

memer

MILLE FOIS A VOUS DEUX

ET A  LEELOO

POUR AVOIR MANIGANCE

TOUT CELA

 

5 octobre 2007

Déception

ooooJe me faisais un plaisir de retrouver l'auteur de "Une très vieille petite fille", d'autant plus que la 4ème de couv annonçait encore un personnage féminin pour lequel j'ai eu d'emblée un élan de sympathie certain, vous pensez, une enfant de l'Allemagne nazie, le nez plongé en permanence dans les livres et l'écriture...
Et bien Kriemhild, c'est son prénom, a beau avoir était bercée par le doux grattement de la plume accrochant le papier, aidée en cela par une grand-mère institutrice à la retraite qui lui transmet également, par le biais des contes de Grimm, le goût de la création littéraire, cette enfant ne m'a pas émue un seul instant.
Même pas le moindre soupçon de compassion lorsque, à 13 ans, son inspiration se tarit et qu'elle se retrouve dans l'incapacité d'écrire le moindre mot.
Et je ne vous dis rien des sentiers tortueux sur lesquels, adulte, elle s'aventurera pour tenter de retrouver son inspiration.

On connait le dada de l'auteur, le lien entre langage et inconscient, sujet qui a tout pour me plaire en temps normal, mais là vraiment j'ai trouvé ça d'un ennui ... Pourtant tous les ingrédients sont là pour permettre au lecteur de détricoter les fils emmêlés de l'inconscient de la demoiselle qui l'ont conduite jusqu'à ce blocage. Mais justement trop de clichés, trop de cérébralité et un raccourci psychanalytique un peu simpliste ...

Où sont passées la fraîcheur et l'originalité qui m'avaient tant séduite chez Une très vieille petite fille ?
Même pas envie de mettre un extrait...
Allez, au suivant !

La walkyrie et le professeur    Michel Arrivé    Editions Champ Vallon

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2 octobre 2007

Extrêmement grognon et incroyablement flemmarde...

9782757805220Alors ça tombe bien que ce livre ait été déjà commenté de nombreuses fois.
Je vous invite donc à lire les avis de GAMBADOU, de YUEYIN, de PAPILLON, de CHIMERE et j'en oublie sans doute.
Sachez quand même qu'un certain ennui me tombant dessus, j'ai failli refermer l'ouvrage à la page 293. Mais l'histoire des grands-parents est arrivée à point pour raviver ma curiosité, surtout celle du grand-père (le bombardement de Dresde est un morceau d'anthologie).

"Quand j'avais cru mourir au pied du pont de Loschwitz, il y avait eu une unique pensée dans ma tête: Continue de penser. Mais aujourd'hui je vis et penser me tue. Je pense et je pense et je pense. Je ne peux m'arrêter de penser à cette nuit, aux bouquets de fusées rouges, au ciel qui était comme une eau noire, au fait que quelques heures avant de tout perdre, j'avais tout."

Et puis je me suis dit que l'auteur était quand même le mec qui avait écrit ça, alors j'ai poursuivi ma lecture jusqu'à la fin. Je ne le regrette pas, même si je n'ai pas été transportée. Il fallait bien le talent d'un monsieur Foer pour me faire ouvrir un livre en lien avec le 11 septembre ...

Un avis plus mitigé, celui de LAURENT.

Que se passera-t-il le 11 septembre 2042 ?  Une petite animation pour le découvrir !

Extrêmement fort et incroyablement près   Jonathan Safran Foer   Editions Points Seuil

 

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30 septembre 2007

LES BOULES ...

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Ouais, je les ai grave en travers de la gorge
et ça fait très mal...
Pourquoi malgré ça
MYSTERE
au final on en arrive ????

29 septembre 2007

Enfer au paradis

fleurdenuit_shanimootooUne bourgade au nom prometteur, Paradise, située sur l'ïle imaginaire et tropicale de Lantanacamara.
Le roman s'ouvre sur l'arrivée mouvementée d'une vieille femme à l'hospice. Soupçonnée de meutre, elle est amenée par la police qui vient de découvrir dans sa maison les restes d'un cadavre.
Sa réputation l'a précédée et comme depuis de nombreuses années déjà, personne ne se bouscule pour s'occuper de Mala Ramchandin, la nouvelle pensionnaire. Sauf Tyler, le seul infirmier récemment embauché et qui, jusqu'à ce jour, est relégué aux plus basses besognes par ses charmantes collègues plutôt méprisantes à l'égard de ce jeune homme un brin efféminé.

"Mala Ramchandin et moi avons nous aussi des points communs : nous avons trouvé notre propre voie et nous sommes forgé une armure contre le reste du monde.
Que dirait mémé si elle savait quelles circonstances m'ont permis de connaître l'histoire dans sa totalité ? Car il y a eu la singularité que je partageais avec Mala Ramchandin dont mémé avait entendu parler. La seconde découlant de la première."

Tyler, avec la sensibilité propre à ceux qui souffrent d'être différents, réussit à amadouer Mala la terrible et à reconstituer peu à peu l'histoire qui un jour a fait basculer la raison du côté de la folie.
Mala et sa soeur vivent seules avec leur père depuis le jour où son épouse le quitte pour partir avec la femme que lui-même convoitait alors qu'il était adolescent. Dans l'indifférence générale, la descente aux enfers commence pour cet homme et ses filles, jusqu'au jour où Mala commet l'irréparable pour sauver sa peau.
Noyée sous les parfums capiteux d'une végétation luxuriante, l'odeur de la mort sera la seule compagne de Mala. Dorénavant, recluse dans sa maison, si proche et pourtant si loin des vivants, elle n'accordera plus son attention qu'à son jardin et aux multiples petites bêtes qu'il héberge. Sa raison ne retrouvera que le chemin des souvenirs sur lesquels le temps n'a aucune prise.

"Jamais elle n'avait vu un clair de lune aussi brillant. Pendant toute la semaine précédente,elle était descendue chaque soir au jardin vérifier l'état d'avancement des bourgeons de cereus. Leur heure était venue et cet événement tant attendu coïncidait, du moins selon son interprétation à elle, avec l'épanouissement de la lune. A la tombée de la nuit, elle tira son fauteuil à bascule au bas de l'escalier de derrière, puis le traîna sous l'énorme mudar. Aussi droite qu'un chef d'orchestre, elle s'installa devant le mur. Au cours de la nuit, elle assista à la lente danse des gros bourgeons. Réverbérée par le blanc immaculé des fleurs, la lune faisait luire la cour."   

On croule sous les senteurs enivrantes des frangipaniers, des pamplemoussiers, des limettiers, des manguiers, des poivriers, des muscadiers, des jamboisiers... L'auteur s'y entend à merveille pour nous distiller les différents événements qui constituent le fatras psychique et physique où s'est enfermée Mala. La fin, très noire, explose pourtant dans un feu d'artifice de couleurs et d'odeurs, d'horreur et de tendresse.
C'est toute la problèmatique de la colonisation et de la christianisation qui sous-tend cette histoire. La  domination coloniale et masculine, la dépossession de son moi profond, de son genre, la sexualité, la culpabilité, l'humiliation, tous ces thèmes dénoncés forment la trame de ce très beau roman familial, tour à tour sauvage et cruel et cependant plein d'humanité.

Merci à  MUSKY qui commence à bien connaître mes goûts littéraires et qui me l' a offert !
Elle en parle ICI

Fleur de nuit     Shani Mootoo     Editions 10/18

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26 septembre 2007

Parce que...

klassen_kim_le_cafe_99463561° Le livre ci-dessous est une vraie gourmandise...
2° On se régale même si on n'aime pas le café...
3° En plus il est garanti zéro calorie...
4° Je vous vois toutes saliver au-dessus de vos claviers...
5° Je suis une chipie...
6° Non, je ne donnerai pas la recette, mais...
7° Un gâteau est meilleur lorsqu'il est partagé...
8° Sans aucun doute un livre aussi...
9° Même si on vous le prête, vous finirez par l'acheter pour l'offrir...
Et enfin parce que je vous aime bien...

SI VOUS VOULEZ QUE CE LIVRE VOYAGE
FAITES-LE SAVOIR
L'ADRESSE EST EN HAUT A GAUCHE
                   

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25 septembre 2007

Café littéraire

9782910753665De l'autre côté de l'Atlantique, quelque part sur le continent sud-américain, Irina Sasson atteint sa 101ème année, et s'exerce comme chaque jour à entretenir sa mémoire grâce à de curieux exercices. Elle termine toujours sa gymnastique mnésique en se récitant sa fameuse recette du gâteau au café qu'elle seule réussissait à rendre tout à la fois fondant et corsé.

"Certaines dames de Batenda s'étaient crues très malignes en remplaçant par une cuillère à bouche d'extrait de café la tasse de moka. Elles s'étaient simplifié la vie... Mais si elles y gagnaient en temps: ajouter une cuillère d'extrait de café est quasi instantané, en incorporer une tasse entière au beurre prend un temps infini car les gouttes de café s'obstinent à rouler sur le beurre ramolli et il faut les piéger pour leur faire pénétrer sa masse afin de la parfumer et de l'alléger. Si elles y gagnaient en temps, elles y perdaient bien sûr en arôme et en finesse..."

Par associations, cet alléchant exercice devient vite prétexte à plonger dans les souvenirs de cette vieille femme arrivée à Batenda en 1939 pour un court séjour. Jeune mariée, elle se retrouve bloquée par la guerre sur la terre de son époux, alors qu'ils avaient pour projet de retourner s'installer à Paris, où vit toute la famille d'Irina depuis leur arrivée d'Istambul.
Mais l'après-guerre en décidera autrement. Irina ne retournera jamais sur le vieux contiment. Le seul lien qu'il lui restera sera la recette de ce gâteau au café, recette glissée dans son cadeau de mariage par sa cousine Lise, et qu'elle découvrira sur le bateau qui l'emmène loin des siens.
Sans doute la transmettra-t-elle aussi à Susan, sa petite fille, dont la voix fait écho à celle d'Irina tout au long du roman, pour nous conter le parcours d'une vie.

"Elle s'octroyait, une fois le repas en train, mijotant sur les feux et dans le four, un petit café mousseux et sucré qu'elle accompagnait d'une cigarette. Alors l'espace d'un instant, dans les volutes bleues, sa grand-mère -avec son fume-cigarette qu'elle maniait avec des gestes d'une suprême élégance- n'était plus sa grand-mère, mais l'essence d'une féminité orientale."

Un concentré de sensualité, de tendresse, de douceur et d'émotions, que ce petit livre.
Dégustez chaque mot, savourez chaque page, n'engloutissez pas goulûment les chapitres les uns après les autres car, croyez-moi, ce livre est trop court.
Un conseil, si vous le lisez un week-end, passez avant chez votre épicier préféré acheter les ingrédients habituels pour un gâteau (sucre, oeufs, beurre, vanille) ainsi qu'un paquet de très bon café et une boîte de biscuits ... , non je ne dirai pas la marque, non je ne donnerai pas la recette, non non non.
Z'avez qu'à lire le livre !!!

L'enchanteur et illustrissime          Joëlle Tiano     Editions Intervista
gâteau café-café d'Irina Sasson                              Collection Les Mues

 

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22 septembre 2007

Livre voyageur

9782266162937Moi jaimerais bien que deux types se disputent mon corps comme ça aux quatre coins du département, mais à la différence d'Emile, tant qu'à faire, je préfèrerais que ce soit de mon vivant !
Bon trêve de plaisanterie, je vous engage à lire l'article de
VAL , pour voir de quoi il retourne.
Pendant ma lecture, j'ai échaufaudé mille hypothèses sur la chute. Peut-être l'intérieur du cerceuil nous réservait-il des surprises, s'agissait-il d'un rêve, avions-nous à faire à un délire psychiatrique, était-ce de l'écriture surréaliste, y avait-il quelque message subliminal, etc etc ????

Les excellentes critiques des magazines spécialisés n'hésitent pas à ranger ce livre dans la catégorie humour... noir, bien sûr. Ben moi je me fais des cheveux blancs, et je crois bien que je vais porter le deuil car j'ai dû perdre mon sens de l'humour tout court !
L'auteur étant ingénieur en économie et gestion, on lui pardonne. Et ces deux entités n'étant réputées ni pour leur frivolité ni pour leur imaginaire débridé, on comprend qu'il a sans doute beaucoup ri, Monsieur Paris, en écrivant cette histoire. J'ai même eu envie de prêter ce livre à mon banquier, juste histoire de vérifier !

Mocky ou Audiard auraient sans doute pu en tirer quelque chose de sympathique.
Moi j'ai même pas trouvé un extrait à exhumer.
Ce qu'il y a encore de mieux, c'est la citation en exergue. Elle est de Cocteau.

"Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants."

Alors, y a-t-il toujours des volontaires pour accueillir la dépouille, ou bien on l'enterre une bonne fois pour toutes chez CATHULU ?

Pissenlits et petits oignons     Thomas Paris     Editions Pocket

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20 septembre 2007

Atterrissage

9782070418879Onno est issu d'une famille calviniste influente; c'est un spécialiste des langues anciennes, peu porté sur les plaisirs de la vie, plutôt tête en l'air et un brin provocateur.
Max, astromone à l'observatoire de Leyde, il est le fils d'un collabo fusillé après guerre et d'une mère juive décédée en déportation; sans attache, célibataire, séducteur, il croque la vie comme elle vient.
Tout les oppose et ils n'auraient jamais dû se rencontrer en cette nuit de Février 67, seulement voilà...

"Il y avait une histoire derrière tout. Seul celui qui connaissait toutes les histoires connaissait le monde. Et il existait derrière le monde entier, avec toutes ses histoires, une autre histoire, qui était donc plus vieille que le monde. Il aurait fallu réussir à connaître cette histoire."

Ce véritable coup de foudre amical nous entraîne, à la suite des deux protagonistes, dans une fresque romanesque grandiose. Des Pays-Bas en passant par la Pologne, Cuba, l'Italie, nous suivons ces deux personnages originaux, et quelques autres, jusqu'à la fin des années quatre-vingt dans un véritable tourbillon intellectuel,  historique et métaphysique.
Entre Ciel et Terre, la philosophie, l'Art, les sciences, la politique, la psychanalyse, l'Holocauste, la religion sont autant de routes adjacentes qui mènent Max et Onno à s'interroger sur le sens de la vie et qui les conduiront là où ils ne pensaient peut-être pas arriver. Car le libre-arbitre a du souci à se faire ...

"Il se souvint que Max avait dit un jour qu'il était impossible de prouver qu'on ne rêvait pas quand on était éveillé, parce que dans un rêve on était parfois aussi convaincu d'être éveillé et de ne pas rêver. Or si la réalité pouvait être un rêve, un rêve pouvait-il devenir aussi réalité ?"

C'est avec tristesse que j'ai refermé ce livre. Je me sens un peu orpheline après une semaine passée en compagnie des héros d' Harry Mulisch. J'ai découvert un grand écrivain néerlandais à l'imaginaire foisonnant et à l'érudition impressionnante sans jamais être pesante. Un livre que l'on n'oublie pas...

Pour ceux et celles qui hésitent encore, à lire les avis de PAPILLON et de CHIMERE , qui elles aussi ont été plus que séduites.

La découverte du ciel     Harry Mulisch     Editions Folio

000902

 

 

17 septembre 2007

Message codé

tl

Ici l'ombre, ici l'ombre...
Le cerceuil est bien arrivé
Je répète
Le cerceuil est bien arrivé
!!!!

13 septembre 2007

EN VEILLEUSE

torche_gif_008QUELQUES JOURS, AFIN DE VAQUER A DES OCCUPATIONS DIVERSES ET VARIEES.
AFIN AUSSI DE PROFITER ENCORE DES BEAUX JOURS, AVANT LE RETOUR DE LA PLUIE ET AVANT LA REPRISE.
CE SONT VOS LAL QUI VONT ETRE CONTENTES CAR JE LES AI PEUT-ETRE UN PEU MALMENEES CES DERNIERS TEMPS. DESOLEE, IL FALLAIT BIEN QUE JE FASSE DIMINUER MES PILES !

MAIS NE VOUS REJOUISSEZ PAS TROP, CAR SOUS LA PLAGE J'AI DEGOTE... DES PAVES, OF COURSE ! ENFIN DEUX. UN DANS CHAQUE MAIN. MAIS NON, JE NE LES BALANCERAI PAS DANS LA TRONCHE DE QUI VOUS SAVEZ...

ENFIN, PAS AVANT D'ETRE PARTIE PENDANT 1139 PAGES A "LA DECOUVERTE DU CIEL" AVEC HARRY MULISCH9782070418879

 

 

 

 

9782253110941PUIS D'AVOIR COURU AVEC VASSILI GROSSMAN APRES MA "VIE ET DESTIN" PENDANT 1173 PAGES.

SI JE N'AI PAS UNE TENDINITE AUX POIGNETS, JE M'ARRETERAI SANS DOUTE POUR GRIGNOTER QUELQUES FEUILLES DE "PISSENLITS ET PETITS OIGNONS", EN PROVENANCE DIRECTE DE CHEZ VAL QUI, COMME CATHULU, SEMBLE AVOIR EU DU MAL A FINIR SON ASSIETTE. JE NE SAIS PAS SI JE POURRAI FAIRE MIEUX, SURTOUT SI ELLES N'ONT PAS LAISSE BEAUCOUP DE VINAIGRETTE... BON, ON VERRA BIEN.

9782266162937
                                   (si je meurs, je veux qu'on m'enterre avec mon livre en cours,
                                     plus quelques uns, on ne sait jamais
                                          je risque de poireauter longtemps au purgatoire...)

UNE DERNIERE CHOSE, AVANT DE TIRER LE RIDEAU, KALISTINA SEMBLE AVOIR TROUVE LA REPONSE A LA QUESTION POSEE A LA FIN DE L'ARTICLE "NIQUE TA MERE".
ALORS MUSKY, ET CEUX QUE CA INTERESSE, LE GROS REAC QUI A ECRIT CA S'APPELAIT SOCRATE.
COMME QUOI, RIEN DE NOUVEAU SOUS LE SOLEIL ...

003579

A BIENTÔT !

 

 

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