Histoire de ouf !
L'autre jour chez le Serial Lecteur, je lisais cette phrase qui rassérénerait de nombreux héros de polars, flics ou malfrats : "La réalité n'est qu'une hallucination provoquée par le manque d'alcool" (O'Mulligan).
Le personnage du livre de Franz Bartelt, lui non plus, ne renierait pas la véracité de cette sentence et ne manquerait pas de lever sa canette à la santé de ce O'Mulligan.
Effectivement, tout dépend de quel point de vue on envisage un problème...
"Le vrai pervers, ce n'est pas l'assassin, c'est le juge qui ne peut se passer du travail de l'assassin. Voilà ce que je pense. Le juge, c'est un drogué. Il est sous dépendance. Si demain les assassins décrétaient la grève générale, la moitié des juges deviendraient neurasthénique et l'autre moitié découperait les rombières en morceaux."
Contraint et forcé à un sevrage sévère, lors d'une prise d'otage délirante orchestrée par l'inquiétant Jacques Cageot-Dinguet, notre bonhomme aura maille à partir avec les portes de la perception. A moins qu'il ne s'agisse d'un voyage organisé au centre d'un psychisme sérieusement perturbé...
Mais que ne ferait-on pas pour l'amour de sa belle, surtout quand celle-ci aime énormément le pognon !
"J'avais failli lui planter mon couteau dans le bide avant de savoir qu'il y avait douze César. Il avait bien fait de pointer un flingue dans ma direction. Sous la menace, le savoir rentre tout seul. Les mômes, je suis sûr que si on leur faisait étudier les tables de multiplication avec un trou de carabine contre la tempe, ils ne mettraient pas des heures avant de devenir des prodiges du calcul mental. La manière forte, la voilà la manière. Quelle leçon il me donnait, le con !"
Un drôle de huis-clos aux dialogues savoureux.
VAL et LE BIBLIOMANE , eux aussi, ont bien rigolé !
Le jardin du Bossu Franz Bartelt Editions Folio Policier