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Le Souk de Moustafette

Le Souk de Moustafette
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21 septembre 2008

La mémoire qui flanche

9782070787265On a toujours vingt ans quand on est amoureux... et ce n'est pas Mado qui dira le contraire.
Mado, la vieille demoiselle qui vit seule avec son canari dans un petit pavillon de banlieue. Mado, qui a pour seule occupation la photographie des détails au ras du sol. Mado, dont la seule amie, Nala, la cartomancienne aux cheveux de feu, s'en retourne dans son pays.
Nala veillait sur Mado, inventant des tas de combines pour que Mado puisse continuer son chemin malgré sa mémoire qui fout l'camp.
Nala partie, c'est à sa nièce Judile, qu'elle confie Mado.

Arrive en ville l'Indien, ainsi nommé car il ne connait pas le vertige. Son royaume ce sont les toits du haut desquels il se noie dans le ciel, tentant peut-être d'apercevoir par delà les horizons lointains le pays qu'il a laissé derrière lui depuis longtemps.
Lui, là-haut, elle, si bas, leurs regards se croiseront pourtant, faisant naître des futurs jusque là inespérés.
Espoirs d'une vie sans plus aucun départ, pour l'Indien. Rêves d'une première douceur amoureuse, pour Mado.
Mais du ciel à la terre, la focale est immense, ouvrant la porte à toutes les illusions. Illusions d'optique surtout, qui peuvent se révéler fatales.
Au milieu de tout ça, Judile se sent flouée, rejetée, renvoyée à ses tristes amours.

"Elle ne sait pas combien de temps elle fixe ce ciel dont l'image lui restera toujours en mémoire. Chaque fois qu'elle a l'impression de basculer, elle songe au regard de l'homme et s'y retient comme à un fil, et ce fil est sans fin et l'emmène aussi loin qu'elle le veut. A quoi cet inconnu peut-il penser en observant le ciel avec une telle attention, se demande-t-elle; puis brusquement elle se rappellle son propre regard posé la veille au soir sur la terre en friche du jardin, les éclats du mica, cette impression d'immensité inversée, elle se souvient des mots de Judile : C'est votre histoire mais à l'envers. Et, de fait, il y a quelque chose d'infiniment familier dans la façon dont il regarde le monde."

Avec toujours autant de délicatesse, l'auteur sait aborder les thèmes les plus difficiles, notamment ici, la fuite de la mémoire et l'exil.
Une poésie tout en nuance, teintée de larmes et d'émotions, dans laquelle se diluent les souffrances et les différences. Un joli terreau d'où jaillit une fragile passerelle qui tente de relier les êtres et qui s'essaie à modifier la carte du tendre. Un imaginaire entre enfance et fin de vie sur le fil duquel se balancent tous les regrets et tous les possibles.
Un magnifique roman d'amour qui s'enroule sur les spirales des âges comme un éternel recommencement.

L'avis de  SYLIRE

Je voudrais tant que tu te souviennes   Dominique Mainard   Editions Joëlle Losfeld

plante086

 

 

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16 septembre 2008

Pour Le Chéri d'Anne ?

porspobatz3

Quel est donc cet arbre-cactus
photographié dans un jardin de l'île de Batz ?
La base du tronc émerge d'un genre d'agave
donc les feuilles sont retournées vers l'intérieur
au lieu de l'être, comme habituellement,
vers l'extérieur.
(on peut agrandir la photo en cliquant dessus)

Et SYLIRE se pose la même question
mais en croate !!!

MERCI MONSIEUR LE CHERI D'ANNE !
(incollable cet homme-là...)

14 septembre 2008

Un été 48

9782070358144Quelques temps après le décès de son épouse, Trond Sander s'est retiré du monde.
A la recherche de solitude, il s'est installé dans une région sauvage du nord de la Norvège avec pour seule compagnie sa chienne Lyra. Sa vie est rythmée par la remise en état de la maison, les promenades entre lac et rivière, l'observation de la nature et l'anticipation de l'hiver qui approche. Sans oublier quelques cogitations sur le temps qui passe.
Un soir, il fait la connaissance de son voisin, Lars. Cette rencontre déclenche les souvenirs en cascade.

En 1948 Trond a quinze ans. Dernier été d'innocence entre son père, qu'il accompagne à la frontière suédoise pour des travaux forestiers, et son ami Jon, un adolescent qui l'entraîne "à voler des chevaux". Mais cet été là un drame survient qui change le cours de la vie du narrateur.

"Il régnait une odeur de bois fraîchement coupé. Elle se répandait de la route jusqu'à la rivière, elle remplissait l'air et flottait au-dessus de l'eau, elle pénétrait partout, elle m'engourdissait et me faisait tourner la tête. J'étais au centre de tout. Je sentais la résine, mes vêtements et mes cheveux sentaient la résine; la nuit, dans ma couchette, ma peau sentait la résine. Je m'endormais avec l'odeur de résine, je me réveillais avec l'odeur de résine, l'odeur de résine m'accompagnait du matin au soir. Je faisais un avec la forêt."

L'auteur nous offre un récit pudique et nostalgique des amitiés adolescentes mais surtout des relations père-fils, sur fond de nature omniprésente, sauvage, fougueuse, somptueuse et prometteuse de liberté.
Une atmosphère toute masculine, sans machisme aucun. Mais cependant, cherchez la femme...
Est-on toujours rattrapé par son passé ? Sur ses vieux jours Trond serait-il venu retrouvé ce sentiment de plénitude rencontré cinquante ans plus tôt lors de cet été 48 ?

Ce livre a obtenu le prix des lecteurs au Salon de la Littérature européenne de Cognac en 2007. Il était en compétition entre autres avec "Le demi-frère" de Lars Saabye Christensen, autre roman qui explorait aussi les relations filiales, mais à mon sens de façon plus romanesque et plus aboutie.
Comme  PAPILLON , j'aurais aimé un développement un peu plus approfondi, notamment de la relation à Lars qui se révèlera être tout autre qu'un simple voisin.
ELFIQUE  elle aussi vous donne son avis.

Pas facile de voler des chevaux    Per Petterson    Editions Folio

cheval_126

12 septembre 2008

Encore un effort svp

jesigne

A cette heure
plus de 150 000 signatures
Ajoutez la vôtre si ce n'est déjà fait !

http://nonaedvige.ras.eu.org/

Un peu de droit  ICI
Et présentation des autres membres
de "la grande famille" dont on n'entend moins parler 
LA

11 septembre 2008

Le 11 Septembre 1973

350px_Coup1973

Puisque la critique ci-dessous de "L'Autobus"
semble faire l'unanimité,
j'en profite pour rappeler qu'il y a 35 ans,
le 11 septembre 1973 au Chili une autre dictature s'installait
et que le Président Salvador ALLENDE
se suicidait dans le palais de la Moneda.
La version chilienne de "L'autobus"
dans un très joli livre de Gaetaño BOLAN
"La boucherie des amants"

allende_00

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11 septembre 2008

Evidemment

dp_

Je continue à être débordée...
Mais au moins sur la plage
on a le temps de lire !

Alors vite fait, un petit aperçu des lectures qui m'ont accompagnée pendant ces mois d'été :

9782742775477Un peu fadasse ce polar suédois qui surfe sur le succès de Millénium. Ne croyez pas votre libraire qui vous dit que si vous avez adoré la trilogie de Larsson, vous aimerez forcément celui-ci. Il n'a sûrement lu ni les uns ni l' autre.
Les tergiversations de l'héroïne sur ses régimes Weight Watchers, ses slips gainants et autres tenues amincissantes, ses amours d'un classicisme sans nom, voilà tout ce qui me reste au bout d'un mois.
Ah Lisbeth, où es-tu ? Reviens donc mettre une touche de trash dans la vie d'Erica Falck !!!

La princesse des glaces  Camilla Läckberg  Editions Actes Sud Noirs

9782843043895Déçue aussi par ce jardin de l'amour. Pourtant beaucoup de bonnes critiques. C'est vrai que la construction est originale. C'est le genre de bouquin qu'il faut lire d'une traite si on veut en apprécier tout le charme et se laisser happer par l'atmosphère plutôt délétère du récit.
Roman à tiroirs, personnages tourmentés, hésitant entre emprise, perversion et dépression, on risque parfois de se perdre avec eux dans ce récit labyrinthique.
Je l'ai lu en pointillé, ceci explique sans doute cela !

Garden of love  Marcus Malte  Editions Zulma

 

9782020977036

Si vous cherchez à assassiner votre amant en cinq leçons, ce livre est pour vous !
On y aime, on y souffre et on y mange.
L'amour et la nourriture ont toujours fait bon ménage.
Là encore, on évolue entre sensualité et perversité des sentiments.
Original mais pas bouleversant ce portrait de l'ogresse moderne.
L'imaginaire féminin a des ressources insoupçonnées. Attention, c'est parfois un peu cru !

A table !  Tiffany Tavernier  Editions Seuil

9782020679473

 

Vous devez savoir que cette folle de Brigitte Aubert, je l'adore. Ici, elle n'est pas dans le registre que je préfère, même si ce livre n'est pas dépourvu d'un certain humour.
Son imagination est toujours aussi débordante, mais cette fois plus sur un versant Indiana Jones. L'équipe de scientifiques, en perdition dans le Grand Désert Salé iranien, n'a pas fini d'halluciner. Y aurait-il une vie sous-terre ? Les Néandertaliens seraient-ils toujours parmi nous ? Ben oui, elle ose ! Et ça se lit d'une traite...

Le chant des sables  Brigitte Aubert  Editions Points Seuil

9782253122197Je suis un peu restée sur ma faim avec ce roman qui, sous prétexte d'une découverte macabre dans un petit village, explore la solidarité des habitants entre eux face à l'autorité et la presse, alors que cet événement les replonge dans un drame ancien. Quelques personnages attachants, une bonne description de la ruralité défendant les siens et ses secrets, mais une fin baclée.
Je l'ai lu un peu en pointillé, aussi je suis restée à distance de cette histoire. J'attends donc d'autres avis !

La maison Tudaure  Caroline Sers  Editions Le Livre de Poche

9782922868647Un charme suranné certain pour cette romance polonaise et l'histoire de cette jeune femme s'étioliant dans sa province entre une mère acariâtre et un éventuel prétendant plutôt ennuyeux.
L'arrivée d'un jeune poète séducteur venu faire lecture de ses oeuvres va pimenter son quotidien. Elle s'offre une parenthèse dont elle pense détenir la maîtrise...

Serial Lecteur a aussi succombé au charme de la vie provinciale des années 50 sur les bords de la Vistule.

Romance provinciale  Kornel Filipowicz  Editions Les Allusifs

9782864246121Autre jolie surprise, et autre histoire de province, en Argentine cette fois, pour ce huis-clos aux relents dictatoriaux.
L'absurdité du pouvoir totalitaire y est peinte de manière intelligente. Les portraits de ces habitants perdus au milieu de nulle part ont quelque chose de touchant dans leur abord du push militaire.
Pas de pathos mais une analyse tout en finesse du glissement progressif dans la dictature.
Ambiance plombante renforcée par la chaleur écrasante qui sait si bien laisser le temps et les hommes en suspension.
KATHEL a aimé et beaucoup d'autres aussi.

L'autobus  Eugenia Almeida  Editions Métailié

9782264044938

J'ai craqué pour ce pastiche de série télé que je n'aurais sûrement pas regardée sur un petit écran...
J'y retrouve mon auteur chouchou des années 80 qui passe là à la vitesse supérieure. C'est rapide, toujours un peu sex and drug and rock and roll et j'adore ça !
Et ça tombe bien, y'a toute une ribambelle de tomes.
J'attaque bientôt la saison 2 !

Doggy bag  Philippe Djian  Editions 10/18

9782742774449Quand l'auteure du Canapé rouge s'essaie au roman noir.
L'histoire d'un engrenage qui commence par une simple rencontre dans un train et qui se termine mal, très mal. Portrait d'une certaine ruralité, et un amour évident de la romancière pour ses personnages, âmes égarées et fragiles dans le flot de l'humanité.
Côté intrigue, c'est pas inoubliable mais cette facette de l'oeuvre de l'auteure n'est pas inintéressante.

Une simple chute  Michèle Lesbre  Editions Babel Noir

sgEt le dernier mais pas le moindre.
Encore un coup de coeur pour Sylvie Germain qui n'en finit pas de me séduire. Du bout de sa plume, cette femme dessine vraiment comme personne des mots et des images. On ne sait plus s'il s'agit d'écriture ou de peinture !
Tout au long de l'histoire de cette enfant prise dans les tourments des adultes et les affres familiales, on oscille entre bien et mal, entre ombre et lumière.
Récit d'une enfance, d'un secret et de la solitude dans laquelle il enferme. Du très grand art...

"C'est l'heure où la beauté du monde frôle les paupières et les lèvres des dormeurs au fond des chambres fraîches, et sème dans leurs coeurs de menues graines de désir. C'est l'heure où se délient les rêves, s'allège le sommeil ; où s'esquissent les songes."

L'enfant Méduse  Sylvie Germain  Editions Folio

 

004

 

9 septembre 2008

A la recherche...

9782848761121du doux temps perdu de l'enfance.
L'histoire de cette famille de cafetiers du Nord nous ramène vers ce tendre paradis.

"Chez nous", le café familial, est le centre d'un petit monde où tout n'est que douceur et générosité.
Même les joies et les chagrins y sont tout enveloppés de pudeur, comme pour ne pas écraser l'autre de son bonheur ou l'éclabousser de ses peines.

On y parle de fleurs, de courses dans la campagne, d'amours adolescentes auxquelles se mêle l'amour de la lecture sous l'égide du grand Proust.
Et Marcel va faire se déplacer des montagnes lorsqu'un glas pourrait bien recouvrir de son son funeste le doux tintement de la petite cloche.

"(...). Est-ce que nous mêmes, nous comprenons tout ce que nous lisons ? Je n'en suis pas persuadée. Au fond, n'est-ce pas mieux comme cela ? Lire, c'est aller vers l'inconnu, c'est chercher à découvrir de nouveaux mondes, à percer de nouvelles énigmes... Sans garantie de succès. D'ailleurs, on ne fait jamais le tour d'un livre, on n'épuise jamais la totalité de son mystère. C'est même peut-être ce qui nous échappe qui est le plus important..."

(Bien sûr j'émets quelque réserve à cette citation, il y a vraiment des livres dont on a vite fait le tour et dont le mystère ne nous empêche pas de dormir ! Mais il est vrai que ceux qui nous touchent profondément n'en finissent jamais de nous séduire.)

Même si celui-ci ne sera pas ma "madeleine", j'avoue m'être laisée emporter par ce récit au ton un peu naïf, voire fleur bleue, qui réussit à habiller de légèreté les cycles de l'existence.
La nostalgie y revêt des habits aux couleurs de sucre d'orge; elle est fraîche comme un grand verre de limonade et sa simplicité n'a d'égal que ces souvenirs d'enfance gommés de tout ressentiment.
Un bel hymne à la vie, à l'amour filial et à l'altérité.

Rien d'étonnant qu'il ait tant plu à BELLESAHI !!!
Coup de coeur aussi pour  MIREILLE

La petite cloche au son grêle    Paul Vacca    Editions Philippe Rey

 

cloche

7 septembre 2008

J'étais là...

 

batz

Entourée d'eau et bercée par le vent
les yeux écarquillés et la peau frémissante
entre murmures et hurlements
grains de sable et grains de peau mêlés

porsporosc2

J'étais là...
Fragile funambule
m'essayant à capturer le présent
sur un fil tendu entre hiers et lendemains

porsporosc6

J'étais là
et même sous la pluie
je veux y retourneeeeeeeer !!!

 

 

7 septembre 2008

De l'autre côté des blogs

Il y a surtout des visages,
des connus et des nouveaux.
Et il arrive que "les routes de l'imaginaire"
fassent quelques détours... ou
mènent à des sentiers de réalité.

boyardombres

Par exemple le long d'un rivage,
entre papotages, grignotages
et éclats de rire sur la plage

taglanderneau

ou sur les rives d'un pont habité,
pour un échange pétillant
dans une crêperie douillette
après une chasse aux tags improvisée
dans des rues bretonnes !

MILLE MERCIS CATHE, VAL ET SYLIRE
POUR TOUT CES SI BONS MOMENTS
SANS OUBLIER AXEL

cochons_20_63_
un amour de garçon
qui a supporté stoïquement
LES BAVARDES QUE NOUS SOMMES !!!

26 août 2008

Clochettes

fush

en attendant
une autre histoire de cloche !

22 août 2008

Et si c'était vrai...

9782070341924Une jeune femme au métier singulier, elle est "accompagnante", revient sur ses jeunes années passées dans un établissement de rêve, Halisham, dirigé par une mystérieuse Madame. Les enfants qui y grandissent ne sont pas loin de penser qu'ils forment une sorte d'élite.
Elle évoque les liens d'amitiés tissés avec d'autres résidants, liens qui se transformeront au cours de leur adolescence. Chacun choisit sa voie, leurs chemins se séparent mais pour se croiser à nouveau en de curieuses et funestres circonstances.
Ces retrouvailles sont l'occasion de s'interroger sur leur place et rôle respectifs dans la société d'une Angleterre futuriste.
On comprend rapidement qu'Halisham est un établissement qui se consacre à l'éducation d'êtres clonés et que les élèves sont destinés à devenir des donneurs et/ou des accompagnants.

"Alors vous attendez, même si vous ne le savez pas vraiment, vous attendez le moment où vous vous rendrez compte que vous êtes réellement différent d'eux; que, dehors, il y a des gens comme Madame, qui ne vous détestent pas et ne vous souhaitent aucun mal, mais qui frissonnent néanmoins à la seule pensée de votre existence - de la manière dont vous avez été amené dans ce monde et pourquoi - et qui redoutent l'idée de votre main frôlant la leur. La première fois que vous vous apercevez à travers les yeux d'une personne comme celle-là, c'est un instant terrifiant."

J'avoue avoir trouvé la lecture de ce roman assez laborieuse.
Non pas que le thème soit inintéressant, bien au contraire, mais le rythme du récit a failli à plusieurs reprises avoir raison de mon attention. A mon goût, trop de redondances dans les deux premiers tiers du texte qui malgré tout n'ont pas réussi à m'émouvoir.
Il m'a fallu attendre la dernière partie pour sentir enfin poindre une compassion réelle pour ces êtres humains que la société utilise tout en ne voulant pas en entendre parler.

La façon dont l'auteur choisit d'aborder le thème du clonage est originale. Point de science-fiction, mais une oeuvre littéraire proprement dite, un récit intimiste à l'écriture emprunte d'une certaine obsessionnalité qui m'avait déjà fait abandonner un précédent ouvrage de l'auteur, "Les vestiges du jour" .

Et, réflexe sans doute défensif de ma part tant le sujet est dérangeant, la résignation prégnante des personnages  m'a été difficilement supportable. Lors de la prise de conscience de leur triste sort, un vent de révolte de la part des principaux intéressés sur l'instrumentalisation de l'humain n'aurait pas été pour me déplaire.
Reste que ce livre donne matière à moultes réflexions éthiques sur le statut identitaire de ces êtres qui n'en seraient pas moins nos... semblables !
Vaste question...

Les avis d' ANNE , de KATHEL ainsi que quelques autres.

Auprès de moi toujours    Kazuo Ishiguro    Editions Folio 

 

clonage02

 

20 août 2008

Tonton flingueur

9782253122326Road-movie très sympathique pour une fine équipe qui, à priori, n'aurait rien eu à faire ensemble.
Prenez un tueur à gages sur le retour, un naïf au grand coeur et sa mère la reine du Négrita, une paumée qui n'est pas trop regardante sur la direction que doit prendre sa vie et une vieille Belge à la libido bouillonnante.
Faites courir tout ce petit monde sur les routes du Sud, ajoutez-y d'inévitables imprévus ainsi que des soucis de santé, une larme de chance mêlée à quelques des gouttes de sang, et vous aurez un cocktail délicieux à consommer sans modération.

Comme on a déjà parlé énormément, et en bien, de ce livre, je me contenterai de vous citer de savoureuses petites phrases relevées deci-delà.

"Un ballon rouge vint rebondir auprès de lui. Un petit garçon et son père lui couraient après. Ils avaient l'air heureux, le ballon surtout."

"La ville n'avait rien vu, rien entendu. Les passants passaient, les chiens pissaient, les arbres poussaient."

"Il fut pris d'une panique étrange, comme s'il était mort et que personne ne l'avait prévenu."

C'est drôle et tendre à la fois; une écriture qui ne s'embarrasse pas de grands développements mais dont l'économie fait mouche à chaque fois.
Et comme l'auteur n'en est pas à son coup d'essai, je pense que ça sent la lecture en série, ça !

L'avis de PAPILLON qui vous mènera vers quelques autres.
Et KATHEL vient aussi de le lire.

Comment va la douleur ?    Pascal Garnier    Editions Le Livre de Poche

 

voit54   

 

16 août 2008

A vos agendas citoyens !!!

28860193jpg_b410_9d959
(cliquez pour agrandir)

http://www.conseilnationaldelaresistance.fr

NOTEZ, COPIEZ ET FAITES PASSER L'INFO !

Affiche_Sophie_m

16 août 2008

Voilà, c'est fini...

9782742770311Adieu Lisbeth et Super Blomkvist...
Happy end pour eux.
Pas pour leur auteur, alors merci Monsieur Larsson pour ces 1939 pages de lecture !
Vous êtes sûr que là-haut y'a pas un clavier qui traîne et une connexion intersidérale à bricoler ?
J'ai soudain très envie de croire en dieu !!!
Et allez, juste pour le plaisir :

"Mikael avait beau être habitué à la capacité de Lisbeth Salander de s'habiller de façon choquante, il fut stupéfait de voir qu'Annika Giannini lui avait permis de se présenter à la salle d'audience vêtue d'une courte jupe en cuir noir, avec l'ourlet défait, et d'un débardeur noir portant l'inscription I am irritated et qui ne dissimulait pas grand-chose de ses tatouages. Elle portait des rangers, une ceinture cloutée et des chaussettes montantes rayées noir et lilas. Elle avait une dizaine de piercings dans les oreilles et des anneaux à la lèvre et aux sourcils. Ses cheveux avaient repoussé depuis son opération du crane en une sorte de chaume noir et hirsute. De plus, elle était maquillée à outrance."

Millénium 3    Stieg Larsson    Editions Actes Sud Noirs

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8 août 2008

Haine-moi

robe_medLe regard d'une femme adulte sur trois personnages qui ont à jamais marqué son esprit tout autant que son corps.
Le livre s'ouvre sur la mort du père. Un homme rigide, autoritaire et redouté, qui a dressé sa fille à être une autre, l'ombre d'elle-même, celle qui contentera, qui se conformera.
Ainsi s'éteint le désir propre, pour épouser celui de l'autre. Ainsi se baillonne la volonté d'être, ainsi se travestit la vie.

"Tu aimais l'ordre. L'exactitude. Les collections. Les catalogues. Les inventaires. Tu es mort méticuleusement. Une métastase ici. Une autre là. Le pancréas. Le foie. La vésicule. Les poumons. L'estomac."

Point de salut ne viendra de la mère qui, jusque sur ses vieux jours, cultive encore et toujours l'art du ressentiment et de l'aigreur. Elle mettra jusqu'au bout un point d'honneur à repousser toute manifestation affective et tout épanchement qui, sans doute, se révèleraient synonymes de faiblesse.

"(...) et j'ai cherché à deviner sur son visage offert ce que nous avions en commun, notre air de famille, les traits qui nous reliaient, elle et moi, à toutes ces femmes au-dessus de nous, ces aïeules terribles, les lutteuses, les battantes, cette respectable généalogie de matrones aux mâchoires crispées, cette lignée de laquelle, fièrement, elle se réclame et qui, incongrûment, aboutit à moi, le mauvais embranchement."

Alors inévitablement, lorque l'âge sera venu, la fille se soumettra à la violence de son premier amant. Pas de mots, pas de larmes, pas de plaintes. Et à défaut d'amour, juste un sexe qui la poignarde et les marques des coups qui s'incrustent dans sa chair.

Mais derrière les façades des belles demeures bourgeoises l'honneur est sauf. Car chacun le sait, les murs y sont épais.
Heureusement, au bout des allées, il y a la mer qui permet tous les vagabondages et offre consolation.

"Voilà des heures que je suis assise ici, le regard en équilibre entre le ciel et l'eau. Des heures que j'admire dans le bleu lointain la docilité des nuages. Des heures que j'écoute le frémissement des coquillages sous la caresse des vagues, que je me laisse bercer par la rumeur babillante, volubile, le ronronnement bienséant de l'été. J'ébauche autour de moi dans le sable des arabesques, des volutes."

Voilà, c'est concis, net, précis.
En 111 pages, sans pathos, on fait le tour de la question.
Comme la narratrice, on reprend souffle sur les beaux rivages de la mer du Nord. Et cette douceur fait un bien fou au milieu de toute cette sècheresse et de cette solitude.
Un très beau texte sur l'emprise. La suite logique de celui que je vous avais présenté ICI.

Ma robe n'est pas froissée    Corinne Hoex    Editions Les Impressions Nouvelles

 

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5 août 2008

Quoi de neuf ?

9782266156721J'aime les maths maintenant !
Melle Oudin, ma si farfelue prof que je n'ai jamais pu oublier, en serait ravie...
Suffit juste de savoir comment aborder la matière. Quand c'est par la littérature, on peut tout me faire avaler.
La preuve, j'ai découvert toute seule que ce livre commençait à la page 9, se terminait à la page 152, bon 1+5+2= 8 d'acord, mais 9X8=72, et 7+2=9. Il y a 9 nouvelles dans ce recueil et j'ai mis exactement 1h30 pour les lire, soit 90 minutes, et 9+0=9 !!! Arf, j'y crois pas...
Bon, trève de plaisanterie. Même si ce petit bouquin n'est pas un précis de mathématiques, on y calcule beaucoup, et ce pour le plus grand plaisir du lecteur.

Tel cet homme qui ne veut pas rater la seconde à laquelle sa vie va basculer dans sa seconde moitié (39,6) Et je vous le donne en mille, 3+9+6=18, 1+8=9, aaaaaah c'est formidable ça marche encore !!!.
Ou cette ado néopunk-gothique au si joli prénom, Violaine, ( "Moi c'était Violaine. Pour "viol" et pour "haine". La vie est un viol, j'avais pas demandé à naître."), et qui rédige Le testament.
Ou encore cette épouse phobique du devoir conjugal qui met un point d'honneur à ne céder aux assauts de son tendre époux rien qu' Une fois par semaine, quand elle ne se perd pas en calculs et conjectures pour échapper à la chose. Ah, si les semaines avaient neuf jours ! ("Elle n'est pas du genre à feindre la migraine, ni même à l'avoir quand elle l'a. Le truc est si répandu dans la bouche des femmes qu'elle soupçonne le mot "migraine" de provoquer un effet aphrodisiaque sur les hommes.")

Ma Chère est un petit bijou. Ces messieurs réfractaires de la paternité y trouveront pléthore d'arguments pour convaincre leur maîtresse des bienfaits de l'IVG ! ("La pilule est un excellent contraceptif. Ajoutée à la capote anglaise et à un bon spermicide, je ne vois pas comment vous avez fait pour arriver à ce terrible résultat.")
Petite fille, lâche-moi s'adresse à toutes celles qui font toujours l'inverse de ce qu'elles avaient prévu, surtout lorsque face à elles se dresse le prince charmant...
Et qui n'a pas connu, comme dans L'envie , une de ces soirées où, même vêtue d'une simple serpillière, une bombe reste une bombe, et ce d'autant plus qu'elle est célibataire et abêtit tous les maris présents pendant que leurs épouses essaient vainement de faire bonne figure ? ("Je me souviendrais toujours de sa réponse quand je lui ai demandé le plus innocemment possible si Sonia avait un compagnon: plusieurs, elle m'arépondu en riant, elle donne dans l'homme marié, question de liberté.")

Je vous laisse la surprise de découvrir quel est ce Quelque chose de malsain dans l'air qui bousille un couple mais peut tout autant le réconcilier. C'te connerie la guerre fait rire aussi, enfin... presque jusqu'à la fin. C'est souvent lucide, un militaire...("Je suis descendu. Maintenant je sais que je n'aurais pas dû. J'auraismieux fait de m'occuper de mes trophées de guerre accrochés au mur du salon.")

L'auteure sait y faire pour dépeindre les petits arrangements que nous faisons tous plus ou moins avec nos angoisses, nos complexes et autres travers.
A lire sous le soleil. C'est drôle, pétillant, jubilatoire, rafraîchissant.
Et ça m'a coûté 4€95, soit 4+9+5=18 donc 1+8=9... Ahhhhhhh, re-j'y crois pas !!!!!

CATHULU  aussi a beaucoup aimé.

La preuve par neuf    Dorine Bertrand    Editions Pocket

IMAG0109

30 juillet 2008

Magie bretonne

bret

Si quelqu'un pouvait me dire le nom
de cette énorme plante qui pousse les pieds dans l'eau
et sous les tropiques bretonnants...
Et si en plus vous savez à quoi ressemblent ses fleurs,
je vous offre...au hasard...un livre !!!!

BRAVO ET MERCI !!!
Monsieur Le Chéri d'Anne...
Il s'agit donc d'un Gunnera Manicata
(voir les commentaires)
            

26 juillet 2008

Ricochet de Gallay...(3)

9782841569342Mais de Venise, je pris un billet pour les sables émouvants de La Hague.
Et de séduite, je deviens envoûtée par l'écriture lancinante de l'auteure...
Voilà près d'un mois que je couve ce billet.
Il y a des auteurs comme ça, qui laissent dans l'impossibilité d'écrire la moindre ligne tant l'émotion submerge, tant la pudeur fait craindre de se dévoiler plus qu'il ne faut.
Il y a des livres comme ça, dans lesquels on s'enveloppe, on se vautre. Des livres qu'on croit écrits pour soi, qui vous renvoient vers des temps douloureux. Des livres dont les pages brûlent les doigts tant on sait que les tourner mènera à la réminiscence, à la frontière de l'absence avec la tentation vertigineuse du vide. Des livres qu'on lit les larmes au bord des cils. Des livres où la lenteur devient un art de vivre à défaut de mourir et où le temps s'écoule au rythme nécessaire des renaissances.

Autour de La Griffue, maison posée sur une pointe de terre au-dessus de la mer, gravitent des personnages poussés là par les vents du hasard ou les souffles de la mémoire.

"Les histoires se ressemblent.
Il y a toujours d'autres histoires. Il suffit d'un rien, parfois, un angélus qui sonne, des êtres se rencontrent, ils sont là, au même endroit.
Eux qui n'auraient pas dû se croiser. Qui auraient pu se croiser et ne pas se voir.
Se croiser et ne rien se dire.
Ils sont là."


Les exilés. La narratrice, une ornithologue comptant, dessinant les oiseaux, et parsemant la lande de son chagrin; Raphaël, jeune sculpteur des mains duquel naissent des oeuvres tourmentées telles Les Suppliantes, La Mendiante, La Couturière de la mort; Morgane, sa jeune soeur pétillante malgré la vie qui s'effrite; Lambert, revenu sur les traces de l'enfance, et à la recherche de la vérité sur sa famille disparue en mer.

Et ceux d'ici, ceux qui sont nés les deux pieds dans la vase et la tête chamboulée par les rafales des vents violents et leurs tragédies. Théo, l'ancien gardien du phare amoureux des oiseaux et entouré de chats, qui expie quelque faute dans la solitude de sa bicoque; la Mère, sa femme, qui s'accroche à son amour perdu comme à son déambulateur et aux maigres restes de sa vie contenus dans un petit sac à main; Nan, la rivale, porteuse du mauvais oeil et brodeuse de linceuls, celle qu'on dit à moitié folle quand elle erre sur les côtes les jours de tempêtes en hurlant le nom des disparus; et enfin Lili, la fille, qui accueille en son bar la misère de tous ces écorchés pour mieux camoufler la sienne.

Enfin il y a les poètes, les funambules qui traversent tout cela le rêve aux lèvres. Max, épris des mots et de Morgane, un simple d'esprit qui, quand il n'oeuvre pas au cimetière, retape La Marie Salope afin de partir un jour pêcher son premier requin taupe; la Cigogne, l'enfant sauvageonne au bec de lièvre, qui observe les adultes à travers l'oeil grossissant d'une bille de verre; monsieur Anselme, vieux dandy qui ressasse à loisir les souvenirs qui le lient à l'arbre de Prévert, à la maison de Prévert, à la famille de Prévert...
Oui, car il y a aussi Prévert, le vrai, celui qui vécut là et aima ce petit bout de terre malmené. Prévert tel une bouffée d'oxygène ou un lancer de confettis, pour maquiller la rouille et les idées noires.

"La maison de Prévert était là, au milieu des arbres, une maison entourée par un jardin. On s'est appuyés à la barrière. La végétation était luxuriante, les rosiers, les tournesols en fleur, des plantes aux feuilles géantes et aux noms impossibles à prononcer. Un petit ruisseau traversait le jardin et passait sous le petit pont devant l'entrée."

Un livre somptueux et des personnages débordants d'humanité, le tout porté par une écriture dépouillée mais poisseuse de sel et d'eau mêlés, croquant la fragilité des côtes et des êtres d'où suintent l'absence, le manque, le deuil, la mort.
Grâce aux poètes, et au détour d'un rayon de soleil, émergent de la tourmente des percées de ciel bleu qui révèlent ce que la terre et les désespérés ont aussi de meilleur tapi sous leurs souffrances.
Est-ce justement parce que ce bout de monde est si inhospitalier aux hommes qu'il attire tant de naufragés de la vie venus s'échouer là comme pour mieux épuiser leurs peines ?
A moins qu'en fin de compte, ils viennent y retrouver l'inspiration de vivre...

Une lecture éprouvante mais envoûtante.
Plus de cinq cents pages où j'ai souvent cru me perdre tant ce texte génère une sorte d'îvresse des profondeurs. Le livre refermé, je me suis retrouvée échouée et suffocante comme après un dernier réflexe de survie, celui qui vous donne la force de remonter à la surface aspirer une énorme goulée d'air, de reprendre souffle, et alors...

"Je me suis assise jusqu'à ce que l'espace m'avale. Fasse de moi un être minéral en contemplation devant le monde."

Un très bel extrait et des avis chez  CATHULU.

Les déferlantes    Claudie Gallay    Editions du Rouergue

 

mrJack035

   

23 juillet 2008

Ricochet de Gallay...(2)

9782742755738Après avoir été séduite par les frôlures littéraires de l'auteure ICI , je me suis embarquée pour Venise avec la narratrice de ce roman qui date de 2004.

En plein hiver, une femme esseulée s'en vient cicatricer ses plaies au baume vénitien.
Elle trouve refuge dans l'ancien palais Bragadin transformé en pension.
Sous l'égide du sympathique Luigi et dans un décorum un peu décrépit, vont cohabiter Vladimir Pofkovitchine, un vieux prince russe en exil, ainsi que Carla et Valentino, un jeune couple amoureux de danseurs italiens et elle, la femme brisée, qui en dernier recours est venue s'échouer parmi les ors, les effluves et les soupirs de la cité lacustre.

Sans amour Venise ne serait pas fidèle à elle-même, alors forcément des pas de hasard mèneront des êtres à se rencontrer. Tiens, et pourquoi pas au détour d'une petite librairie, hein, je vous le demande ! Des livres, des chats, des flocons de neige et du chocolat chaud au café Florian... Allez flâner...

"Il est quatre heures et il fait déjà nuit.
Campo Bruno Crovatto. Un chat déboule d'une ruelle, un chat jaune, presque roux, il traverse le campo désert et va miauler devant une porte. La porte s'entrouvre et le chat entre.
Je m'approche de la fenêtre.
Une vieille grille en fer rouillé. Une lampe allumée. Des livres derrière, sur des étagères, empilés. C'est une boutique. Un pantin rouge pend, accroché par ses ficelles au battant intérieur de la fenêtre.
Derrière la fenêtre, il y a un bureau. Sur le bureau, des livres, des papiers, des cartons.
Maintenant, il y a le chat.
Et derrière le bureau, il y a vous.
C'est comme ça que je vous vois la première fois. En homme assis. En train de lire alors que dehors la bora souffle et menace de tout arracher.
La lumière de la lampe éclaire vos mains. Les livres sur la table. Elle éclaire tout le haut de votre corps penché.
C'est comme ça que je vous vois ce jour-là."

Telle une dentellière, Claudie Gallay fait naître par petites touches subtiles un réseau de sentiments fragiles, parfois ambivalents mais toujours authentiques. Des fils, des points, et aussi parfois des noeuds, qui relieront entre eux les différents personnages de ce théâtre baroque.
Mais Venise est aussi la ville des masques... Qui en porte ? qui le tombe ?

Avec simplicité et délicatesse, l'auteure sait nous parler d'amour sans jamais s'enliser dans la vase des clichés que l'on pourrait craindre de voir surgir au bout des gondoles. Mais non, elle nous parle d'art, d'histoire, de littérature, d'humanité, bref, de tout ce qui sauve l'être lorsqu'il aurait la tentation de se laisser aller à se morfondre sur le manque de l'autre.

"- Ici, l'été, c'est envahi de monde. Il ne faut pas venir.
- Où il faut aller l'été ? je demande.
- Nulle part. Il faut acheter des livres et rester chez soi. "

Je vais suivre le conseil !

Seule Venise    Claudie Gallay    Editions Actes Sud Babel

 

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18 juillet 2008

Brêves de Breizh

 

bretagne

Une petite virée au calme

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loin de la foule

bret

rien que l'horizon pour rêver
(et retrouver un peu d'inspiration ?)

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