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Le Souk de Moustafette
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15 janvier 2012

O PA !

9782754801911 Automne 1936, Markos Vamvakaris sort de la prison de Singrou après six mois passés à l'ombre; on le prévient qu'à l'extérieur, la vie a bien changé. Depuis le 4 Août, le premier ministre et général Métaxas a instauré la loi martiale et se promet de nettoyer le pays de toute forme de décadence. Outre les communistes, parmi les boucs-émissaires se trouvent en bonne place les Rebétes, ces marginaux asociaux proche du Milieu, libertaires avant l'heure et insoumis, qui depuis la fin du XIXe siècle passent leur temps à tirer sur le narghilé dans les Tékes (fumeries clandestines) tout en improvisant des chants sur des airs de violon et de oud. En 1922,  les Rebétes sont rejoints par de nombreux Grecs d'Asie Mineure, contraints de quitter la Turquie où ils résidaient depuis plusieurs générations. Installés dans les bidonvilles aux abords des grandes villes, ils viennent grossir le sous-prolétariat déjà existant et vivant d'expédients condamnables. Ces mangkes apportent avec eux leur orientalité et introduisent le bouzouki (sorte de mandoline), le baglama (version miniature facilement dissimulable en prison), la guitare. Les chansons sont souvent des chroniques de la vie du Téke, elles vantent la camaraderie et les frasques des uns et des autres, l'îvresse du haschich ou de l'alcool qui font oublier les amours déçues, la mort, la misère des bas-fonds ou la liberté confisquée, et bien sûr l'exil.

rebetiko0

Nulle surprise donc à ce que les Rebétes deviennent la bête noire de Métaxas qui tente alors de tourner le pays vers l'Occident. Les instruments de musiques traditionnels sont brisés (d'où aussi le baglama qui se dissimule sous la veste facilement), la possession de narghilés est interdite, la consommation de haschich fortement réprimée et les Tékes sont fermés. La censure aidant,  le Rebétiko est épuré de toute sa composante subversive.

"Je me suis adapté à tout. Ils nous ont adoptés. Maintenant, chaque nuit, je remâche nos mots à ces âmes bien nées qui aiment sentir par procuration le piment que nous, les Rébètes, on avalait par poignées. Nos brûlures étaient bien réelles. Il n'en reste qu'une écume, une mélancolie, des assiettes cassées... Nous étions des petits poulpes des bas-fonds. A la bile bien noire. Ils ne pouvaient pas nous aimer quand nous étions vivants, dans nos eaux sombres. Une fois sortis de notre jus, nous sommes devenus comestibles." (extrait de la fin, propos d'un  des personnages vieillissant qui se souvient de cette époque alors qu'il joue et chante dans une taverne d'Athènes)

David Prudhomme  retrace l'apogée du Rebétiko, chant des prisons et des fumeries, devenu cette composante culturelle grecque incontournable. On la retrouvera plus tard, bien dénaturée hélas, dans les tavernes touristiques d'Athènes.  Dans les années 80, il restait encore de ces petits bouges en sous-sol où l'on buvait et mangeait à même le tonneau tandis qu'un vieil homme éméché écrivait  des poèmes sur des serviettes en papier graisseuses alors qu'un autre, casquette de marin baissée sur le front pour dissimuler un oeil mort, dansait un zeybékiko pour lui seul au son des O PA ! en attendant un troisième laron parti récupérer à l'extérieur un minuscule flacon d'huile de cannabis planqué dans les pierres descellées du mur d'une ruelle. C'était après la dictature des colonels et avant l'Europe. En reste-t-il encore ? Je l'espère...

rebetiko

Zeybékiko
danse d'homme, individuelle, lente, solennelle
 qui exprime la bravoure, la diginité et le contrôle intérieur. 

 Quoi qu'il en soit, moi qui ne lis jamais de BD, j'ai adoré celle-ci. On y retrouve les grands noms du Rebétiko qui ont inspiré l'auteur. Il s'en échappe toute une ambiance rebelle et insouciante, presqu'adolescente, qui rend ces mauvais garçons très sympathiques... Le graphisme à prédominance couleur tabac restitue bien l'aspect sombre et clandestin des Tékes, mais on ne rechigne pas aux quelques échappées ensoleillées à l'ombre des figuiers. Le style est plutôt réaliste et m'a rappelé le film Rebétiko de Kostas Ferris dont voici un extrait. J'ai choisi cette séquence pour la très belle chanson, au rythme lanscinant et envôutant, interprétée par la femme " Καίγομαι, καίγομαι "qui vous parlera peut-être peu mais touchera sans doute celles et ceux qui connaissent la Grèce. C'est aussi une façon de ne pas oublier les Rebétisses, ces femmes d'avant garde qui tentaient d'assumer une liberté des plus difficiles à conquérir dans cette société machiste et très religieuse. Une des plus célèbres fut Roza Eskenazy.

 

 

 

 Premier ouvrage lu dans le cadre de
leparihellene
Les détails ICI

Rébétiko (La mauvaise herbe)      David Prudhomme     Editions  Futuropolis

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14 janvier 2012

GRRRRR......

gypsie4

Je m'étais pourtant promis de ne pas craquer mais...
 Pas eu le coeur à la laisser dehors la nuit dernière.
La coquine semble ravie d'avoir dormi au chaud !

12 janvier 2012

Chut !

9782864248392Depuis plus de huit ans Mwanito, jeune orphelin de mère, grandit dans une humanité qui se résume à quelques hommes, son frère aîné Ntunzi et Zacharia Kalash, ancien militaire et homme à tout faire de Silvestre Vitalicio, ce père étrange, enfermé dans sa folie et qui a décidé un jour de s'isoler avec ses deux fils et un domestique dans une ancienne réserve de chasse. Il baptise ce lieu Jésusalem et décrète qu'ils sont les derniers survivants d'un monde ravagé par la guerre. La seule présence féminime tolérée est celle de Jezibela, ânesse de son état, et l'unique  intrusion permise est celle de l'oncle Aproximado qui vit loin du campement à l'entrée de la réserve et ramène régulièrement des denrées de "l'Autre-Côté". Usant le soir de son plus jeune fils comme d'un neuroleptique pour baillonner sa folie, le père les entraîne tous le jour dans son délire mystique et paranoïaque.

"Mille fois Ntunzi m'a rappelé pourquoi mon père m'avait élu son préféré. La raison de ce favoritisme était survenue d'un seul coup : à l'enterrement de notre mère, Silvestre ne sachant pas étrenner son veuvage se réfugia dans un coin pour éclater en sanglots. Je m'approchai alors de mon père et il s'agenouilla pour affronter la toute-petitesse de mes trois ans. Je tendis les bras et, au lieu d'essuyer son visage, je plaçai mes petites mains sur ses oreilles. Comme si je voulais le transformer en île et l'éloigner de tout ce qui avait une voix." 

Mwanito ne se souvient pas de la vie d'avant contrairement à Ntunzi qui va peu à peu ouvrir les yeux naïfs de son cadet et saisir l'arrivée inattendue dans cet univers masculin de Marta la Portugaise pour multiplier les transgressions et se rebeller contre ce père autocrate.

"Petit à petit, cela devenait clair : Ntunzi entrait en grève d'exister."

Voilà un contexte des plus foutraques, me direz-vous, et je vous vois déjà faire la grimace. Pourtant cette balade de l'étrange a quelque chose d'envoûtant et l'ambiance dans laquelle baigne ce roman est chargée d'une poésie tour à tour primitive et violente, naïve et émouvante.

Mwanito nous livre l'histoire de ces personnages déboussolés sans le tragique auquel on pourrait s'attendre. Toujours bienveillant envers ce père insaisissable et en quête des souvenirs d'une mère oubliée, nous assistons là à un très joli roman initiatique sur fond d'imaginaire africain mâtiné du mélancolique parfum de la saudade. De l'éveil à la curiosité et au savoir, passant par l'apprentissage secret de l'écriture et de la lecture, à celui des sens au travers la figure inattendue d'une femme, Mwanito réussira à surgir du néant, à s'affranchir progressivement de la tyrannie paternelle et à faire la lumière sur sa folie.

"Le voir s'escrimer ainsi dans le vide me fit de la peine. Mon père voulait enfermer le monde à l'extérieur de lui. Mais il n'y avait pas de porte avec laquelle se barricader de l'intérieur."

Allégorie de toutes les tyrannies, on pense aux dictateurs africains (ou pas), aux prédicateurs illuminés des églises évangélistes ou des sectes millénaristes qui fleurissent toujours sur le chaos des hommes, s'il dénonce implicitement tous les embrigadements, ce roman est surtout un bel hommage de son auteur à son pays et à sa double culture face aux déchirements des guerres et au difficile chemin qui mène à  l'émancipation. L'Afrique se cacherait-elle derrière toute la sagesse de Mwanito et la hardiesse de Ntunzi ?.. on l'espère.

"Personne n'a de race. Les races, dit-il, sont des uniformes que nous endossons."

En prime et en exergue des chapitres, de très belles et multiples citations.

L'avis de  AIFELLE   NADEJDA

L'accordeur de silences     Mia Couto     Editions  Métailié 

mozambique

Maputo Septembre 2010
source AFP / Sergio Costa

9 janvier 2012

Le tonton d'Amérique

9782259212953Damien March, 35 ans, va sortir de sa routine de petit gratte papier à la BBC lorsqu'il reçoit en héritage la maison de Cape Cod léguée par un oncle oublié, Patrick, brutalement décédé. Cela va se révéler plus contraignant qu'il l'imaginait puisqu'une clause du testament stipule que cette maison, et ce qui se trouve à l'intérieur, doit rester en état.

S'il retrouve avec plaisir le lieu de ses vacances d'enfance, Damien découvre aussi  un véritable capharnaüm accumulé par son oncle tout au long de sa vie.

 "Un sacré personnage. Cela faisait de Patrick quelqu'un d'une étrangeté touchante, comme s'il était bizarre par choix, et non de ses propres compulsions. Au milieu des vitamines de la salle de bains, il y avait toute une pharmacie d'antidépresseurs. Paranoïaque, solitaire, dépressif chronique : on peut dire que c'était un sacré personnage."

Ne pouvant toucher à rien, Damien se lance dans l'exploration du bric à brac. Ecrivain ayant connu un bref succès, Patrick a laissé beaucoup d'écrits et de correspondance, et c'est entre tirelires et collection de sous-tasses que Damien va découvrir Les Confessions de Mycroft Holmes, manuscrit qui tente de faire la lumière sur le supposé frère de ce cher Sherlock. Comme un miroir sans tain, cette histoire va renvoyer à Damien une image de sa propre vie derrière laquelle s'en cache peut-être une autre.

"J'ai compris que les membres de la famille de Patrick avaient tous un peu peur de lui. Il les avait invariablement exclus et offensés. Si l'un d'entre nous lui avait rendu visite de son vivant, il se serait probablement réfugié dans une pièce du premier sans se donner la peine de descendre. Et les gens s'étaient mis à avoir peur de lui."

Publié pour la première fois en 2001, ce roman laisse entrevoir le talent de l'auteur pour brouiller les pistes et les identités de ses personnages. Celles dont il est question ici sont beaucoup plus classiques que dans Au nord du monde. Moins romanesque et moins surprenant que son épopée sibérienne, le procédé du roman à tiroirs fonctionne et entraîne le lecteur dans un labyrinthe familial sympathique où celui-ci, s'il est un brin futé, déniche facilement la sortie. On sent le goût de l'auteur pour les personnages excentriques et solitaires, et le tout m'a permis une balade agréable entre Londres et Cape Cod, de ce côté de l'Atlantique où je mets rarement les pieds !

Quelques avis CATHULU  CLARA KEISHA

Jeu de pistes     Marcel Theroux     Editions  Plon

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7 janvier 2012

Direction...

Des Ressources (vraiment) Humaines !

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Celles et ceux qui cet été étaient au pique-nique organisé dans la fotêt de Huelgoat reconnaitront
 sans doute ce lieu de perdition qui a l'avantage de se situer à quelques minutes de chez moi.
Si les librairies indépendantes sont fragilisées par on sait quoi
à mon avis celle-ci ne risque pas de sombrer sous les bourrasque de la crise...
En effet, outre un grand choix de livres sur deux niveaux, on y trouve surtout beaucoup de chaleur humaine.

Le taulier, s'il sert à boire et à manger, en a surtout fait une auberge espagnole où chacun peut y proposer ce qui lui chante. C'est ainsi que jeunes et vieux se retrouvent l'après-midi ou le soir autour d'un verre pour des échanges aussi variés que faire du tricot ou parler le breton, apprendre à fabriquer de l'encens ou du savon, participer à des apéros poésies ou littéraires, assister parfois à quelques spectacles théâtre, concerts et conférences et en même temps en profiter pour admirer des expos peintures ou photos. C'est avant tout un café-librairie citoyen, un Repaire Là-bas si j'y suis s'y tient tous les mois et ça gaze à plein pot depuis que l'Etat et ses sbires libéraux veulent nous fourguer leur centrale... Bref, on ne se sent jamais seul à L'Autre Rive, on y croise toujours une tête connue, s'asseoir avec celles qu'on ne connait pas n'est pas un problème, et mon plus grand plaisir est de savoir que je peux, au grand désespoir de ma pal, aller y acheter un livre sur un coup de tête un soir à 22h sept jours sur sept (arf les pulsions, vous savez ce que c'est !) Si en plus je vous dis que l'endroit où a poussé ce lieu magique est en pleine forêt, qui dit mieux ?  Maintenant vous comprenez pourquoi j'habite dans le coin...


Attention  L'Autre rive est fermée jusqu'au 3 février inclus. 

Je ne me souviens plus chez qui* j'ai piqué le logo ni qui avait lancé l'idée des blogs de lecture solidaires de leur libraire sous forme d'une présentation en image. Si il ou elle passe par là faites signe, en attendant je passe le relais à qui veut.

(Ajout du 19 janvier : Il s'agit de GEORGE, son billet est ICI)

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4 janvier 2012

Stop ou Angkor

9782253157564S'il y a un lieu qui a marqué mon enfance, et où pourtant je ne suis jamais allée, c'est bien l'antique et célèbre cité d'Angkor.

J'ai grandi au milieu de souvenirs de cette immense cité de pierres séculaires et de jungle mêlées et Phnom Penh était un mot mystérieux, un sésame qui ouvrait sur un monde lointain et magique dont je pouvais toucher un petit bout de réalité. Comme d'autres aux petits soldats, moi je jouais avec les bouddhas et les dizaines de statuettes de bronze d'un orchestre khmer et, enveloppée de tissus chamarés et de quelques colifichés, je m'échinais à prendre les poses et m'imaginais la plus belle des Apsara dansant sur la table de la salle à manger.  Si un bandit ou un démon tentaient de m'attaquer pour me dérober le trésor dont j'étais la gardienne, la fascinante boule de Canton, alors mon fidèle compagnon, gros chat noir des plus inoffensifs, se transformait en panthère protégeant ma fuite à dos d'éléphant, dont les défenses étaient presque plus lourdes que moi, tout en brandissant au dessus de ma tête le sabre d'apparat de mon père.
Pour avoir la paix, il suffisait de me brancher le projecteur et dans le noir j'assistais inlassablement aux festivités colorées du couronnement de Norodom Sihanouk, je sautais de pierre en pierre dans la cité d'Angkor Vat. Quand j'ouvrais à nouveau les volets, le monde du XVIIIe arrondissement me paraissait bien gris mais j'avais puisé là de quoi m'évader et alimenter mes jeux futurs.

J'ai retrouvé cette atmosphère d'enfance dans le roman de Jean-Luc Coatalem où Lucas, le narrateur approchant la cinquantaine, se souvient de Bouk, un orphelin cambodgien d'une dizaine d'années parrainé par son grand-père et qui, à ce titre, était présent lors des dimanches et des fêtes de famille. Entre poulet rôti et tarte aux pommes, les deux gamins s'embarquaient pour des épopées au fond de la jungle du jardin d'une maison bourgeoise de Viroflay dans les années 50.

"Cette époque me sembla être alors une île inouïe et apaisée dans le temps. Qu'était devenu ce gamin d'origine asiatique ? Qui avait-il été ? Au milieu de troènes, il gardait le visage de l'enfance, la nôtre, avec ses minutes radieuses, ses heures iniexplicables. Sans l'avouer, même si toutes ces années l'avaient gommé, il n'avait cessé de me manquer, de me hanter. Mes mains tremblaient sur ses photos dentelées. A chaque page noire, je remontais vers un silence plus ancien, enfoui, vers ce gosse-météore, soudain coupable des jours sans lui. Pharaon sous le sable."

Lucas, reporter de son état, se lance à la recherche de Bouk dont la légende familiale avait le bon ton de dire qu'il était reparti à Angkor, formule polie pour masquer la disparition du jeune garçon devenu un adolescent ingérable. Lucas part pour le Cambodge traîner son malaise parmi les ruines d'Angkor à l'affût d'il ne sait trop quoi.

"Il y a un proverbe chez nous qui dit : "Ce que tu trouves t'apprend ce que tu cherches." Bonne chance !"

Un court roman émouvant et empli de nostalgie, ambiance bourgeoise d'une famille marquée par le temps de l'Indochine, réminiscences savoureuses de l'enfance, promenade littéraire aussi puisqu'on y croise Tintin et Hergé ainsi que Rudyard Kipling et Kim, et atmosphère étrange et oppressante des ruines d'Angkor. Petite frustration, on n'apprend peu de choses à propos de Bouk, ni sur le mystère de son arrivée en France, ni sur sa disparition soudaine. Mais finalement rien d'étonnant, c'est bien connu que ce que l'on va souvent chercher au bout du monde n'est autre que soi-même.

"Rien n'est plus beau que ce qu'on invente, au fond."

Après avoir lu Le dernier roi d'Angkor, je n'ai pas pu m'empêcher de revisonner ces diapos que je n'avais pas regardées depuis... et je suis restée longtemps à rêvasser sur une enfance perdue. Voilà comment les enfants solitaires développent leur imaginaire et se sentent un peu moins seuls.  J'ai ainsi fait de nombreux voyages entre le Cambodge, la baie d'Along, le Japon, Madagascar et même la Russie des Tsars, mais ça c'est une autre histoire...

Une émission à écouter ICI

Le Dernier Roi d'Angkor      Jean-Luc Coatalem      Editions  Le Livre de Poche

 

cambodgeAngkor

 

1 janvier 2012

Ah s'ils pouvaient parler !

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Je les imagine poussant des hourras en ce rare jour ensoleillé et finissant de Décembre
  Ou au contraire en colère et se lamentant contre cet hiver vraiment trop doux...
  A moins qu'ils pestent tout simplement de ne pouvoir se sauter dans les bras l'un de l'autre
Pour se souhaiter  Bonne Année !
La subtile dentelle que dessinent leurs branchages sur le crépuscule n'y résisterait pas
Agrandisssez, c'est beau !

chatrevarezarbre

En face, celui-ci se marre...

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