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Le Souk de Moustafette
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4 décembre 2011

Tapas... vu le roi ?

412VMHA8JrLLes héros de Un aller simple, Octavio Rincon et Raul Salvati, nous avaient entraînés dans un périple déjanté au Maroc. Dans Nager sans se mouiller,  nous croisions brièvement Txema Arregui, ancien flic devenu détective privé.
Nous retrouvon les trois personnages dans ce roman dont l'intrigue tourne autour de Txema Arregui avec lequel nous faisons plus ample connaissance.

Trois semaines avant Noël, Arregui est tranquillement occupé à régler des enquêtes à sa façon lorsque l'ignoble Iñaki Zuruaga débarque dans son agence madrilène avec un gros paquet d'euros tentateur contre l'accomplissement d'une mission. Devant le refus du détective l'entrevue tourne au fiasco et entre les deux hommes commence un bras de fer de 392 pages. Bras de fer auquel vient se mêler le roi d'Espagne ayant disparu volontairement. Le ministre de l'intérieur en personne, une vieille connaissance d'Arregui, charge ce dernier de ramener sa majesté au bercail.

"L'honnêteté en politique est un état gazeux qui peut se disperser dans le vent de la nécessité, des întérêts du parti ou de la tendresse pour le fauteuil qui aura fini par prendre la forme de son cul."

Toujours taraudé par le fantôme Claudia, la femme qu'il aimait morte quelques années auparavant, Arregui se lance sur la trace du monarque tout en tentant d'échapper aux sbires de Zaruaga. S'il retrouve très vite Juanito, tous deux sont alors contraints de s'embarquer dans un road movie dont l'auteur a le secret, errant dans une Espagne arriérée tels un don Quichotte et un Sancho Pancha à la recherche de la sortie. Quand, enfin, ils rejoindront Madrid ce sera pour se réfugier chez Rincon et Salvati, devenus restaurateurs, et où, sous couvert de moult déguisements et entourloupes, Arregui et le roi règleront les nombreux comptes qu'ils ont à solder l'un et l'autre.

"Il m'arrive parfois d'être un salaud. C'est l'inconvénient de la solitude. Quand on en a assez de se faire chier, on se met à faire chier les autres."

J'avoue être un peu moins enthousiaste que lors des deux précédents romans. Si l'imagination de l'auteur ne fait pas défaut, bien au contraire, je trouve que cette fois-ci il tombe un peu trop dans l'excès. Les situations sont tout aussi loufoques, les personnages également, notamment le roi d'Espagne - le vrai a dû bien rigoler s'il a lu le livre - mais j'ai eu un passage à vide lorsque nos héros tournent en rond dans une Espagne d'un autre temps et il me tardait qu'ils en sortent. J'ai eu le sentiment que l'auteur réutilisait le même canevas de Un aller simple en changeant juste les couleurs de ses écheveaux et en chargeant le trait. Ceci mis à part, ça reste une bonne lecture divertissante et on se demande bien où l'auteur va chercher tout ça !

"Un veuf est un homme qui a approché la mort et en a un moins peur. Il la connait de près et d'une certaine façon il l'attend.
C'est la théorie.
La pratique indique que lorsqu'on te colle un .38 sur le front, tu oublies les théories."

Je reste roi d'Espagne      Carlos Salem      Editions Actes Sud - actes noirs

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Commentaires
M
@Kathel, à consommer à petite dose pour ne pas se lasser.
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K
J'avais passé un bon moment avec "Un aller simple", je ne savais pas qu'on en était au troisième traduit ! Je relirai cet auteur à l'occasion.
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M
@Gwenaëlle, si ça a pu te réconcilier avec tes lunettes, c'est déjà ça !<br /> @Aifelle, j'espère que tu passeras un bon moment.
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A
J'ai justement retenu "nager sans se mouiller" à la bibliothèque. Cà me permettra de faire connaissance avec l'auteur.
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G
J'ai bien ri en lisant les citations que tu as choisies... Le lundi matin, ça réveille! ;-)
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