Marie-Blanche ou l'oubli !
Qu'il était passionnant cet entretien avec l'auteur ! (vous pouvez l'écouter ICI.)
Et qu'elle semblait touchante l'histoire familiale qui devait nous narrer le destin tragique de la mère de l'auteur qui fut victime d'une filiation trouble, d'une mère plutôt toxique, d'un oncle incestueux et de déracinements successifs qui conduisirent rapidement Marie-Blanche à noyer ses blessures dans l'alcool et à séjourner dans des établissements psychiatriques pour finir par s'échapper définitivement de la vie en passant par une fenêtre.
Tous les ingrédients étaient réunis pour une fresque familiale comme je les aime. Seulement voilà, il suffit de pas grand chose pour qu'une mayonnaise ne prenne pas, et là la sauce a tourné rapidement. Je n'ai pas réussi à mettre la main sur "la puissance romanesque" d' "une saga familiale bouleversante" et "splendide" qui s'apparente au "chef d'oeuvre" et autres qualificatifs dithyrambiques qui parsèment la 4ème de couverture.
L'ennui m'étant tombé dessus très rapidement suite à une narration sans émotions ni intensité dramatique, à un style des plus banals, à une succession de faits qui laisse peu de place à l'introspection, j'ai jeté ce pavé l'éponge, à la page 229 (sur 606), ravalant ma déception, ruminant ma colère (22 € quand même) et ronchonnant qu'on ne m'y prendrait plus.
Des avis sur Babelio qui vont dans le même sens. Attendons de voir ce que donnera le partenariat de Newsbook.
Après ça, comment voulez-vous que je me réconcilie avec les auteurs américains ?
Marie-Blanche Jim Fergus Editions Le cherche midi