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Le Souk de Moustafette
Le Souk de Moustafette
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26 août 2008

Clochettes

fush

en attendant
une autre histoire de cloche !

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22 août 2008

Et si c'était vrai...

9782070341924Une jeune femme au métier singulier, elle est "accompagnante", revient sur ses jeunes années passées dans un établissement de rêve, Halisham, dirigé par une mystérieuse Madame. Les enfants qui y grandissent ne sont pas loin de penser qu'ils forment une sorte d'élite.
Elle évoque les liens d'amitiés tissés avec d'autres résidants, liens qui se transformeront au cours de leur adolescence. Chacun choisit sa voie, leurs chemins se séparent mais pour se croiser à nouveau en de curieuses et funestres circonstances.
Ces retrouvailles sont l'occasion de s'interroger sur leur place et rôle respectifs dans la société d'une Angleterre futuriste.
On comprend rapidement qu'Halisham est un établissement qui se consacre à l'éducation d'êtres clonés et que les élèves sont destinés à devenir des donneurs et/ou des accompagnants.

"Alors vous attendez, même si vous ne le savez pas vraiment, vous attendez le moment où vous vous rendrez compte que vous êtes réellement différent d'eux; que, dehors, il y a des gens comme Madame, qui ne vous détestent pas et ne vous souhaitent aucun mal, mais qui frissonnent néanmoins à la seule pensée de votre existence - de la manière dont vous avez été amené dans ce monde et pourquoi - et qui redoutent l'idée de votre main frôlant la leur. La première fois que vous vous apercevez à travers les yeux d'une personne comme celle-là, c'est un instant terrifiant."

J'avoue avoir trouvé la lecture de ce roman assez laborieuse.
Non pas que le thème soit inintéressant, bien au contraire, mais le rythme du récit a failli à plusieurs reprises avoir raison de mon attention. A mon goût, trop de redondances dans les deux premiers tiers du texte qui malgré tout n'ont pas réussi à m'émouvoir.
Il m'a fallu attendre la dernière partie pour sentir enfin poindre une compassion réelle pour ces êtres humains que la société utilise tout en ne voulant pas en entendre parler.

La façon dont l'auteur choisit d'aborder le thème du clonage est originale. Point de science-fiction, mais une oeuvre littéraire proprement dite, un récit intimiste à l'écriture emprunte d'une certaine obsessionnalité qui m'avait déjà fait abandonner un précédent ouvrage de l'auteur, "Les vestiges du jour" .

Et, réflexe sans doute défensif de ma part tant le sujet est dérangeant, la résignation prégnante des personnages  m'a été difficilement supportable. Lors de la prise de conscience de leur triste sort, un vent de révolte de la part des principaux intéressés sur l'instrumentalisation de l'humain n'aurait pas été pour me déplaire.
Reste que ce livre donne matière à moultes réflexions éthiques sur le statut identitaire de ces êtres qui n'en seraient pas moins nos... semblables !
Vaste question...

Les avis d' ANNE , de KATHEL ainsi que quelques autres.

Auprès de moi toujours    Kazuo Ishiguro    Editions Folio 

 

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20 août 2008

Tonton flingueur

9782253122326Road-movie très sympathique pour une fine équipe qui, à priori, n'aurait rien eu à faire ensemble.
Prenez un tueur à gages sur le retour, un naïf au grand coeur et sa mère la reine du Négrita, une paumée qui n'est pas trop regardante sur la direction que doit prendre sa vie et une vieille Belge à la libido bouillonnante.
Faites courir tout ce petit monde sur les routes du Sud, ajoutez-y d'inévitables imprévus ainsi que des soucis de santé, une larme de chance mêlée à quelques des gouttes de sang, et vous aurez un cocktail délicieux à consommer sans modération.

Comme on a déjà parlé énormément, et en bien, de ce livre, je me contenterai de vous citer de savoureuses petites phrases relevées deci-delà.

"Un ballon rouge vint rebondir auprès de lui. Un petit garçon et son père lui couraient après. Ils avaient l'air heureux, le ballon surtout."

"La ville n'avait rien vu, rien entendu. Les passants passaient, les chiens pissaient, les arbres poussaient."

"Il fut pris d'une panique étrange, comme s'il était mort et que personne ne l'avait prévenu."

C'est drôle et tendre à la fois; une écriture qui ne s'embarrasse pas de grands développements mais dont l'économie fait mouche à chaque fois.
Et comme l'auteur n'en est pas à son coup d'essai, je pense que ça sent la lecture en série, ça !

L'avis de PAPILLON qui vous mènera vers quelques autres.
Et KATHEL vient aussi de le lire.

Comment va la douleur ?    Pascal Garnier    Editions Le Livre de Poche

 

voit54   

 

16 août 2008

A vos agendas citoyens !!!

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(cliquez pour agrandir)

http://www.conseilnationaldelaresistance.fr

NOTEZ, COPIEZ ET FAITES PASSER L'INFO !

Affiche_Sophie_m

16 août 2008

Voilà, c'est fini...

9782742770311Adieu Lisbeth et Super Blomkvist...
Happy end pour eux.
Pas pour leur auteur, alors merci Monsieur Larsson pour ces 1939 pages de lecture !
Vous êtes sûr que là-haut y'a pas un clavier qui traîne et une connexion intersidérale à bricoler ?
J'ai soudain très envie de croire en dieu !!!
Et allez, juste pour le plaisir :

"Mikael avait beau être habitué à la capacité de Lisbeth Salander de s'habiller de façon choquante, il fut stupéfait de voir qu'Annika Giannini lui avait permis de se présenter à la salle d'audience vêtue d'une courte jupe en cuir noir, avec l'ourlet défait, et d'un débardeur noir portant l'inscription I am irritated et qui ne dissimulait pas grand-chose de ses tatouages. Elle portait des rangers, une ceinture cloutée et des chaussettes montantes rayées noir et lilas. Elle avait une dizaine de piercings dans les oreilles et des anneaux à la lèvre et aux sourcils. Ses cheveux avaient repoussé depuis son opération du crane en une sorte de chaume noir et hirsute. De plus, elle était maquillée à outrance."

Millénium 3    Stieg Larsson    Editions Actes Sud Noirs

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8 août 2008

Haine-moi

robe_medLe regard d'une femme adulte sur trois personnages qui ont à jamais marqué son esprit tout autant que son corps.
Le livre s'ouvre sur la mort du père. Un homme rigide, autoritaire et redouté, qui a dressé sa fille à être une autre, l'ombre d'elle-même, celle qui contentera, qui se conformera.
Ainsi s'éteint le désir propre, pour épouser celui de l'autre. Ainsi se baillonne la volonté d'être, ainsi se travestit la vie.

"Tu aimais l'ordre. L'exactitude. Les collections. Les catalogues. Les inventaires. Tu es mort méticuleusement. Une métastase ici. Une autre là. Le pancréas. Le foie. La vésicule. Les poumons. L'estomac."

Point de salut ne viendra de la mère qui, jusque sur ses vieux jours, cultive encore et toujours l'art du ressentiment et de l'aigreur. Elle mettra jusqu'au bout un point d'honneur à repousser toute manifestation affective et tout épanchement qui, sans doute, se révèleraient synonymes de faiblesse.

"(...) et j'ai cherché à deviner sur son visage offert ce que nous avions en commun, notre air de famille, les traits qui nous reliaient, elle et moi, à toutes ces femmes au-dessus de nous, ces aïeules terribles, les lutteuses, les battantes, cette respectable généalogie de matrones aux mâchoires crispées, cette lignée de laquelle, fièrement, elle se réclame et qui, incongrûment, aboutit à moi, le mauvais embranchement."

Alors inévitablement, lorque l'âge sera venu, la fille se soumettra à la violence de son premier amant. Pas de mots, pas de larmes, pas de plaintes. Et à défaut d'amour, juste un sexe qui la poignarde et les marques des coups qui s'incrustent dans sa chair.

Mais derrière les façades des belles demeures bourgeoises l'honneur est sauf. Car chacun le sait, les murs y sont épais.
Heureusement, au bout des allées, il y a la mer qui permet tous les vagabondages et offre consolation.

"Voilà des heures que je suis assise ici, le regard en équilibre entre le ciel et l'eau. Des heures que j'admire dans le bleu lointain la docilité des nuages. Des heures que j'écoute le frémissement des coquillages sous la caresse des vagues, que je me laisse bercer par la rumeur babillante, volubile, le ronronnement bienséant de l'été. J'ébauche autour de moi dans le sable des arabesques, des volutes."

Voilà, c'est concis, net, précis.
En 111 pages, sans pathos, on fait le tour de la question.
Comme la narratrice, on reprend souffle sur les beaux rivages de la mer du Nord. Et cette douceur fait un bien fou au milieu de toute cette sècheresse et de cette solitude.
Un très beau texte sur l'emprise. La suite logique de celui que je vous avais présenté ICI.

Ma robe n'est pas froissée    Corinne Hoex    Editions Les Impressions Nouvelles

 

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5 août 2008

Quoi de neuf ?

9782266156721J'aime les maths maintenant !
Melle Oudin, ma si farfelue prof que je n'ai jamais pu oublier, en serait ravie...
Suffit juste de savoir comment aborder la matière. Quand c'est par la littérature, on peut tout me faire avaler.
La preuve, j'ai découvert toute seule que ce livre commençait à la page 9, se terminait à la page 152, bon 1+5+2= 8 d'acord, mais 9X8=72, et 7+2=9. Il y a 9 nouvelles dans ce recueil et j'ai mis exactement 1h30 pour les lire, soit 90 minutes, et 9+0=9 !!! Arf, j'y crois pas...
Bon, trève de plaisanterie. Même si ce petit bouquin n'est pas un précis de mathématiques, on y calcule beaucoup, et ce pour le plus grand plaisir du lecteur.

Tel cet homme qui ne veut pas rater la seconde à laquelle sa vie va basculer dans sa seconde moitié (39,6) Et je vous le donne en mille, 3+9+6=18, 1+8=9, aaaaaah c'est formidable ça marche encore !!!.
Ou cette ado néopunk-gothique au si joli prénom, Violaine, ( "Moi c'était Violaine. Pour "viol" et pour "haine". La vie est un viol, j'avais pas demandé à naître."), et qui rédige Le testament.
Ou encore cette épouse phobique du devoir conjugal qui met un point d'honneur à ne céder aux assauts de son tendre époux rien qu' Une fois par semaine, quand elle ne se perd pas en calculs et conjectures pour échapper à la chose. Ah, si les semaines avaient neuf jours ! ("Elle n'est pas du genre à feindre la migraine, ni même à l'avoir quand elle l'a. Le truc est si répandu dans la bouche des femmes qu'elle soupçonne le mot "migraine" de provoquer un effet aphrodisiaque sur les hommes.")

Ma Chère est un petit bijou. Ces messieurs réfractaires de la paternité y trouveront pléthore d'arguments pour convaincre leur maîtresse des bienfaits de l'IVG ! ("La pilule est un excellent contraceptif. Ajoutée à la capote anglaise et à un bon spermicide, je ne vois pas comment vous avez fait pour arriver à ce terrible résultat.")
Petite fille, lâche-moi s'adresse à toutes celles qui font toujours l'inverse de ce qu'elles avaient prévu, surtout lorsque face à elles se dresse le prince charmant...
Et qui n'a pas connu, comme dans L'envie , une de ces soirées où, même vêtue d'une simple serpillière, une bombe reste une bombe, et ce d'autant plus qu'elle est célibataire et abêtit tous les maris présents pendant que leurs épouses essaient vainement de faire bonne figure ? ("Je me souviendrais toujours de sa réponse quand je lui ai demandé le plus innocemment possible si Sonia avait un compagnon: plusieurs, elle m'arépondu en riant, elle donne dans l'homme marié, question de liberté.")

Je vous laisse la surprise de découvrir quel est ce Quelque chose de malsain dans l'air qui bousille un couple mais peut tout autant le réconcilier. C'te connerie la guerre fait rire aussi, enfin... presque jusqu'à la fin. C'est souvent lucide, un militaire...("Je suis descendu. Maintenant je sais que je n'aurais pas dû. J'auraismieux fait de m'occuper de mes trophées de guerre accrochés au mur du salon.")

L'auteure sait y faire pour dépeindre les petits arrangements que nous faisons tous plus ou moins avec nos angoisses, nos complexes et autres travers.
A lire sous le soleil. C'est drôle, pétillant, jubilatoire, rafraîchissant.
Et ça m'a coûté 4€95, soit 4+9+5=18 donc 1+8=9... Ahhhhhhh, re-j'y crois pas !!!!!

CATHULU  aussi a beaucoup aimé.

La preuve par neuf    Dorine Bertrand    Editions Pocket

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