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Le Souk de Moustafette
Le Souk de Moustafette
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30 juillet 2008

Magie bretonne

bret

Si quelqu'un pouvait me dire le nom
de cette énorme plante qui pousse les pieds dans l'eau
et sous les tropiques bretonnants...
Et si en plus vous savez à quoi ressemblent ses fleurs,
je vous offre...au hasard...un livre !!!!

BRAVO ET MERCI !!!
Monsieur Le Chéri d'Anne...
Il s'agit donc d'un Gunnera Manicata
(voir les commentaires)
            

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26 juillet 2008

Ricochet de Gallay...(3)

9782841569342Mais de Venise, je pris un billet pour les sables émouvants de La Hague.
Et de séduite, je deviens envoûtée par l'écriture lancinante de l'auteure...
Voilà près d'un mois que je couve ce billet.
Il y a des auteurs comme ça, qui laissent dans l'impossibilité d'écrire la moindre ligne tant l'émotion submerge, tant la pudeur fait craindre de se dévoiler plus qu'il ne faut.
Il y a des livres comme ça, dans lesquels on s'enveloppe, on se vautre. Des livres qu'on croit écrits pour soi, qui vous renvoient vers des temps douloureux. Des livres dont les pages brûlent les doigts tant on sait que les tourner mènera à la réminiscence, à la frontière de l'absence avec la tentation vertigineuse du vide. Des livres qu'on lit les larmes au bord des cils. Des livres où la lenteur devient un art de vivre à défaut de mourir et où le temps s'écoule au rythme nécessaire des renaissances.

Autour de La Griffue, maison posée sur une pointe de terre au-dessus de la mer, gravitent des personnages poussés là par les vents du hasard ou les souffles de la mémoire.

"Les histoires se ressemblent.
Il y a toujours d'autres histoires. Il suffit d'un rien, parfois, un angélus qui sonne, des êtres se rencontrent, ils sont là, au même endroit.
Eux qui n'auraient pas dû se croiser. Qui auraient pu se croiser et ne pas se voir.
Se croiser et ne rien se dire.
Ils sont là."


Les exilés. La narratrice, une ornithologue comptant, dessinant les oiseaux, et parsemant la lande de son chagrin; Raphaël, jeune sculpteur des mains duquel naissent des oeuvres tourmentées telles Les Suppliantes, La Mendiante, La Couturière de la mort; Morgane, sa jeune soeur pétillante malgré la vie qui s'effrite; Lambert, revenu sur les traces de l'enfance, et à la recherche de la vérité sur sa famille disparue en mer.

Et ceux d'ici, ceux qui sont nés les deux pieds dans la vase et la tête chamboulée par les rafales des vents violents et leurs tragédies. Théo, l'ancien gardien du phare amoureux des oiseaux et entouré de chats, qui expie quelque faute dans la solitude de sa bicoque; la Mère, sa femme, qui s'accroche à son amour perdu comme à son déambulateur et aux maigres restes de sa vie contenus dans un petit sac à main; Nan, la rivale, porteuse du mauvais oeil et brodeuse de linceuls, celle qu'on dit à moitié folle quand elle erre sur les côtes les jours de tempêtes en hurlant le nom des disparus; et enfin Lili, la fille, qui accueille en son bar la misère de tous ces écorchés pour mieux camoufler la sienne.

Enfin il y a les poètes, les funambules qui traversent tout cela le rêve aux lèvres. Max, épris des mots et de Morgane, un simple d'esprit qui, quand il n'oeuvre pas au cimetière, retape La Marie Salope afin de partir un jour pêcher son premier requin taupe; la Cigogne, l'enfant sauvageonne au bec de lièvre, qui observe les adultes à travers l'oeil grossissant d'une bille de verre; monsieur Anselme, vieux dandy qui ressasse à loisir les souvenirs qui le lient à l'arbre de Prévert, à la maison de Prévert, à la famille de Prévert...
Oui, car il y a aussi Prévert, le vrai, celui qui vécut là et aima ce petit bout de terre malmené. Prévert tel une bouffée d'oxygène ou un lancer de confettis, pour maquiller la rouille et les idées noires.

"La maison de Prévert était là, au milieu des arbres, une maison entourée par un jardin. On s'est appuyés à la barrière. La végétation était luxuriante, les rosiers, les tournesols en fleur, des plantes aux feuilles géantes et aux noms impossibles à prononcer. Un petit ruisseau traversait le jardin et passait sous le petit pont devant l'entrée."

Un livre somptueux et des personnages débordants d'humanité, le tout porté par une écriture dépouillée mais poisseuse de sel et d'eau mêlés, croquant la fragilité des côtes et des êtres d'où suintent l'absence, le manque, le deuil, la mort.
Grâce aux poètes, et au détour d'un rayon de soleil, émergent de la tourmente des percées de ciel bleu qui révèlent ce que la terre et les désespérés ont aussi de meilleur tapi sous leurs souffrances.
Est-ce justement parce que ce bout de monde est si inhospitalier aux hommes qu'il attire tant de naufragés de la vie venus s'échouer là comme pour mieux épuiser leurs peines ?
A moins qu'en fin de compte, ils viennent y retrouver l'inspiration de vivre...

Une lecture éprouvante mais envoûtante.
Plus de cinq cents pages où j'ai souvent cru me perdre tant ce texte génère une sorte d'îvresse des profondeurs. Le livre refermé, je me suis retrouvée échouée et suffocante comme après un dernier réflexe de survie, celui qui vous donne la force de remonter à la surface aspirer une énorme goulée d'air, de reprendre souffle, et alors...

"Je me suis assise jusqu'à ce que l'espace m'avale. Fasse de moi un être minéral en contemplation devant le monde."

Un très bel extrait et des avis chez  CATHULU.

Les déferlantes    Claudie Gallay    Editions du Rouergue

 

mrJack035

   

23 juillet 2008

Ricochet de Gallay...(2)

9782742755738Après avoir été séduite par les frôlures littéraires de l'auteure ICI , je me suis embarquée pour Venise avec la narratrice de ce roman qui date de 2004.

En plein hiver, une femme esseulée s'en vient cicatricer ses plaies au baume vénitien.
Elle trouve refuge dans l'ancien palais Bragadin transformé en pension.
Sous l'égide du sympathique Luigi et dans un décorum un peu décrépit, vont cohabiter Vladimir Pofkovitchine, un vieux prince russe en exil, ainsi que Carla et Valentino, un jeune couple amoureux de danseurs italiens et elle, la femme brisée, qui en dernier recours est venue s'échouer parmi les ors, les effluves et les soupirs de la cité lacustre.

Sans amour Venise ne serait pas fidèle à elle-même, alors forcément des pas de hasard mèneront des êtres à se rencontrer. Tiens, et pourquoi pas au détour d'une petite librairie, hein, je vous le demande ! Des livres, des chats, des flocons de neige et du chocolat chaud au café Florian... Allez flâner...

"Il est quatre heures et il fait déjà nuit.
Campo Bruno Crovatto. Un chat déboule d'une ruelle, un chat jaune, presque roux, il traverse le campo désert et va miauler devant une porte. La porte s'entrouvre et le chat entre.
Je m'approche de la fenêtre.
Une vieille grille en fer rouillé. Une lampe allumée. Des livres derrière, sur des étagères, empilés. C'est une boutique. Un pantin rouge pend, accroché par ses ficelles au battant intérieur de la fenêtre.
Derrière la fenêtre, il y a un bureau. Sur le bureau, des livres, des papiers, des cartons.
Maintenant, il y a le chat.
Et derrière le bureau, il y a vous.
C'est comme ça que je vous vois la première fois. En homme assis. En train de lire alors que dehors la bora souffle et menace de tout arracher.
La lumière de la lampe éclaire vos mains. Les livres sur la table. Elle éclaire tout le haut de votre corps penché.
C'est comme ça que je vous vois ce jour-là."

Telle une dentellière, Claudie Gallay fait naître par petites touches subtiles un réseau de sentiments fragiles, parfois ambivalents mais toujours authentiques. Des fils, des points, et aussi parfois des noeuds, qui relieront entre eux les différents personnages de ce théâtre baroque.
Mais Venise est aussi la ville des masques... Qui en porte ? qui le tombe ?

Avec simplicité et délicatesse, l'auteure sait nous parler d'amour sans jamais s'enliser dans la vase des clichés que l'on pourrait craindre de voir surgir au bout des gondoles. Mais non, elle nous parle d'art, d'histoire, de littérature, d'humanité, bref, de tout ce qui sauve l'être lorsqu'il aurait la tentation de se laisser aller à se morfondre sur le manque de l'autre.

"- Ici, l'été, c'est envahi de monde. Il ne faut pas venir.
- Où il faut aller l'été ? je demande.
- Nulle part. Il faut acheter des livres et rester chez soi. "

Je vais suivre le conseil !

Seule Venise    Claudie Gallay    Editions Actes Sud Babel

 

WL02_Venise_Affiches

 

 

18 juillet 2008

Brêves de Breizh

 

bretagne

Une petite virée au calme

bret

loin de la foule

bret

rien que l'horizon pour rêver
(et retrouver un peu d'inspiration ?)

7 juillet 2008

En attendant...

fleur_papillon

Fleurs papillons posées sur une île rose

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1 juillet 2008

Résumons-nous

Comme j'abandonne définitivement l'espoir d'écrire un billet pour chaque livre lu en ce mois de flemmingite aigüe, voici donc un bref aperçu de mes récentes lectures.

J'ai beaucoup aimé

2848040173

Ce livre prêté par SYLIRE.
On jurerait qu'il est écrit par un psy qui voudrait se faire un peu pédagogue et romancer la psychologie adolescente; apparemment, il n'en n'est rien mais ça sent le vécu.
Une très bonne idée que celle de faire partager ainsi son expérience.
Je l'ai recommandé à mes collègues et le conseille aux ados que je vais voir en pédiatrie suite à certaines conduites à risques avec lesquelles ils flirtent, et dont les TS font partie mais que l'on évite de qualifier ainsi au grand dam de certains ados qui revendiquent haut et fort ce geste même pour quatre comprimés de Doliprane avalés.
Suicide est un mot tellement difficile à prononcer et à attendre... Pas plus que tous les autres qu'ils n'ont pas pu dire et qu'ils leur ont donné un jour la tentation de se taire à jamais.

ANNE l'a lu également et a été touchée.

TS   Fabrice Vigne   Editions L'Ampoule

9782020612036

Merci ANNE pour ce petit livre, je ne regrette pas qu'il ait fait une halte chez moi.
Une histoire ordinaire, celle de gens simples qui s'aiment et qui se quittent sous l'oeil de bonnes gens qui vivent leur vie un peu par procuration.
Une écriture sobre pour dire des choses banales mais uniques pour autant qu'elles se transforment en émotions et qu'elles gonflent les voiles qui nous font avancer dans la vie.

VAL, BELLESAHI en parlent avec tendresse.

 

 Le soir du chien   Marie-Hélène Lafon   Editions Points Seuil

 

J'ai aimé

9782842631499

Cette fable douce-amère à la sauce Bartelt.
On rit, mais un peu jaune quand même...
Une jolie disgression sur l'amour de son prochain et la bonne conscience !
Et un couple émouvant qui nous change des stéréotypes habituels.
Ne pas se fier aux apparences...
A méditer...

Merci VAL

 

 La Belle Maison   Franz Bartelt   Editions Le Dilettante

 

Lisbeth s'embourgeoise, Lisbeth se féminise, Lisbeth est plus forte que Robocop.9782742765010
Mais bon, c'est Lisbeth alors on lui pardonne ! Tant qu'elle reste un brin caractérielle et refuse toute collaboration avec les flics, elle sera toujours ma copine...
Pendant qu'on lit ça, on pense pas, c'est toujours ça de pris.
Mais vous pouvez aussi lire ces quelques mots de Denis Robert, c'est pas de la fiction mais la vraie vie et c'est bien envoyé (Millénium, c'est à la fin pour ceux que ça barbe, mais vous avez tort de ne pas tout lire).

 

Millénium Volume 2   Stieg Larsson   Editions Actes Sud Noirs

9782070412860

Un bon petit polar sans prétention.
Une sombre histoire de filiation chez des bourgeois de province bien propres sur eux et qui n'hésitent pas à employer les grands moyens pour le rester et sauver les apparences.
Une enquête rondement menée par une équipe de flics attachants et rendus humains grâce aux incursions dans leur vie privée.
En prime, une balade dans l'Antiquité et la mythologie, le tout sur fond de côte normande entre fruits de mer et vin blanc.

 

 Meurtres à l'antique   Yvonne Besson   Editions Folio Policier 

 

J'ai été déçue

9782070357420

 

 

 

Je n'ai pas trop accroché à cette histoire de librairie et d'esprits cogneurs.
Et j'ai attendu longuement qu'éclate "l'affaire Lolita"...
Pourtant certains personnages sont attachants et cette histoire pouvait faire gamberger toutes celles et ceux qui rêvent un jour d'ouvrir ces petits coins de paradis...
Reste cependant une balade sympathique outre Manche. Et une jolie couverture !

CATHULU est plus indulgente.

 L'affaire Lolita   Penelope Fitzgerald   Editions Folio 

 

J'ai abandonné

9782070356379

Celui-ci qui s'annonçait pourtant prometteur au regard de la 4ème de couv :
"Plaisir en bouche est l'équivalent, pour les arts de la table du Parfum de Suskind pour les odeurs. Un plaisir quatre étoiles."
J'aime pas les arts de la table, donc je me demande bien ce qui m'a pris de venir échouer dans ce polar, qui d'ailleurs à la page 103 n'en n'est toujours pas un. J'ai même eu un peu la nausée à cause de toute cette bouffe et ce personnage à qui tout réussi m'a vite lassée.
Et si on ajoute en plus de vagues élucubrations sur les tendances gastronomiques ou sur les modes d'un temps futur, ça m'ennuie prodigieusement.
De grâce, laissez à Suskind ce qui lui appartient...

Plaisir en bouche   Béatrice Joyaud   Editions Folio Policier

 

9782757803141Abandonné aussi celui-ci.
Pas réussi à me laisser toucher par l'histoire d'Aden Seliani, cet homme assailli de tous les côtés par les emmerdes ! Sa mère dans le coma, son épouse qui demande le divorce, un boulot qui se révèle autre que ce qu'il croyait, l'âge, etc etc...
Stop ! Moi aussi j'ai mes problèmes et je me coltine ceux des autres à longueur de journée, alors là non, je ne suis pas d'humeur.
En plus, c'est très urbain, et moi j'aime pas la ville, surtout quand je suis de mauvais poil...

 

 Aden   Anne-Marie Garat   Editions Points Seuil

 

Et j'ai picoré

9782070345458

 

Quelques gourmandises dans celui-ci.
"Nuages
Les nuages sont impensables. Incommensurables. On peut raisonnablement estimer qu'il ne s'en est pas trouvé deux pour être identiques depuis la formation de l'atmosphère terrestre. En ce sens, ils sont une parfaite image du monde.

Sac à dos
(...)Cependant, le sac à dos exprime son époque d'une autre façon: dans les rames et les couloirs du métro, dans la rue, ses usagers très régulièrement heurtent les autres, faute d'estimer la place qu'occupe cet appendice de leur personne. Bref, un nombre grandissant d'individus négligent de s'interroger sur leur encombrement."

(et que dire des valises à roulettes !!! là c'est moi qui fais la remarque)

Petit éloge de la douceur   Stéphane Audeguy   Editions Folio

 

 

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