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Le Souk de Moustafette
Le Souk de Moustafette
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31 janvier 2008

Maison !

collage23

Il est rentré !
Et c'est avec plaisir que j'ai trouvé les petites miettes
que vous avez laissées entre les pages...
La Pyrénéenne a croqué la dernière bouchée
et m'a renvoyé le chouchou
accompagné d'une jolie carte aux parfums de souk.
Merci à toi !
Vous pouvez voir tout cela de plus près dans l'album photo
en bas à gauche.
Et lire ou relire leurs critiques et quelques autres

VAL , CATHULU , BELLESAHI , ELFE , TAMARA , CHATPERLIPOPETTE ,
LE BIBLIOMANE , YUEYIN , ANNE , BLADELOR , FLORINETTE , LA PYRENEENE


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30 janvier 2008

Vous en fichez-vous ?

crayon_007Afin de lutter contre la généralisation des fichiers informatiques et pour demander notamment l'arrêt de l'expérimentation de la "base élèves" qui porte atteinte à la vie privée des enfants et de leurs parents, la Ligue des Droits de l'Homme, en association avec d'autres organisations, lance une pétition que vous pouvez consulter et signer ICI.

29 janvier 2008

Cordes raides...

9782742769025Lorsque nous faisons connaissance avec le narrateur, Aldo est devenu un célèbre violoniste. Il partage la vie de Rose depuis vingt-cinq ans, femme plus âgée et luthière de son état.
Au matin d'un grand concert, il entre en possession d'un récit écrit par Anna, sa mère, quelques temps avant son suicide. Récit d'enfance puis de la vie qu'elle a menée, seule d'abord, puis sous la protection de Marguerite qui dirigeait la pension de famille du même nom où elle vécut et travailla.

C'est aussi là qu'elle rencontre il grande Cagliostro, ventriloque et artiste de cabaret, régulièrement de passage à Paris et dont elle aura un enfant, Aldo.
Avant de disparaître définitivement, cet homme transmet son art à Anna, et celle-ci aura l'idée géniale de faire appel à cette voix venue du ventre afin de continuer à faire exister ce père absent, cet homme follement aimé. Le temps passant, Aldo grandit entouré de l'affection et de l'attention de tous les pensionnaires. L'un d'eux, Monsieur Zoltan, vieil Hongrois en exil, initiera Aldo au violon.

"La perspective des applaudissements du soir calma son irritation. Ils allaient l'apaiser, il le savait. L'isoler, le protéger. Leur évocation le plongea dans le souvenir de la Pension Marguerite, lorsque tout le monde se disputait son affection. Il avait eu de la chance. Une enfance de petit roi. L'image lui parut à la fois juste et saugrenue. Il esquissa un sourire et secoua la tête dans un geste de dérision."


Au fil de la lecture des feuillets maternels, on suit les tourments du violoniste tout au long de cette journée qui se clôture par le concert. Entre reviviscence des souvenirs, répétition, lecture des critiques, interview, confession, appels au secours lancés à sa femme et pour finir, levée d'inhibition libérant enfin l'artiste du carcan technique dans lequel sa musique s'est enfermée, au détriment de l'émotion et de la sensibilité, eh bien on n'est pas fâché que la journée se termine !

Histoire de voix et de confusions identitaires, livre de la honte et de la culpabilité, il s'agit avant tout d'un récit bourré de clins d'oeil symboliques qui ravira les passionnés de psychanalyse.
Peut-être un peu trop réducteur et caricatural, il reste cependant une analyse juste du plus vieux fantasme du monde.
J'ai aimé ce livre sans plus. Point de dégoût, mais pas d'émotion non plus, ni de compassion.
Serais-je devenue insensible aux affres de la création et aux états d'âme narcissiques des artistes ?
A moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'une petite indigestion passagère suite à un abus de substances dangeureuses pour le moral, la misère et la souffrance humaines...

Je ne sais pas ce que je vais lire ce soir !

L'avis de BELLESAHI

La Pension Marguerite    Metin Arditi    Editions Actes Sud  Babel

044violon

 

27 janvier 2008

A votre kirghiz !

djamSeït a treize ans en 1943, et il se souviendra longtemps de cet été là.
Tous ses frères sont partis défendre la Patrie. Si le nomadisme des tribus d'Asie centrale a cessé depuis déjà quelques années, les familles vivent encore selon les lois ancestrales.
C'est en qualité d'unique fils resté auprès des siens, qu'il se retrouve à veiller sur Djamilia, la très jeune et rebelle épouse de son frère aîné.
En ces années de guerre, il faut atteindre le plan drastique décrété par les soviets afin de nourrir les troupes. Femmes et enfants travaillent au kolkhoze, ainsi que les soldats convalescents revenus au village.

C'est ainsi que Seït et Djamilia font connaissance et équipe avec Danïiar, jeune Kazakh solitaire, rêveur, taciturne et encore tourmenté par les années passées au front.
Seït, à peine sorti de l'enfance, a dû arrêter l'école et la peinture pour laquelle il montre de grandes dispositions. Veillant jalousement sur Djamilia, Seït n'en est pas moins fasciné par Danïiar, son mystère et sa voix envoûtante.
Sous les yeux de l'adolescent qu'il devient, et dans le décor somptueux qu'offrent les montagnes kirghiz et la plaine kazakh, il va être l'unique témoin et complice de la relation qui se noue entre ses deux compagnons de labeur.
Débordé par les émotions et les sentiments qui l'agitent mais qu'il ne sait identifier et encore moins nommer, la nature et le dessin seront ses seules voies de salut.

"Là-bas, au-delà de la rivière, quelque part au bord de la steppe kazakh, comme la bouche d'un tandyr (four) brûlant, flambait langoureusement le soleil vespéral de la moisson. Il s'enfonça lentement derrière l'horizon, trempant d'une lueur d'incendie de petits nuages friables sur le ciel et jetant ses derniers miroitements sur la steppe mauve, déjà couverte en ses bas-fonds par le bleu de ténèbres précoces."

J'ai eu un coup de foudre pour cette longue nouvelle et pour Seït, son jeune narrateur.
Outre l'aspect historique et ethnologique, cette balade en Asie centrale est un hommage vibrant à la terre.
Seït y ancre sa fierté de petit homme, mais la beauté brute des éléments et les parfums portés par les vents brûlants de la steppe lui permettront aussi de s'aventurer dans des territoires plus intimes.
Ce gamin est craquant de naïveté et c'est avec tendresse qu'on l'accompagne jusqu'à la découverte du sentiment amoureux. Sur le chemin du grandir, on n'a pas envie de lui lâcher la main, mais pourtant il faudra bien.
Grâce à ses couleurs et ses pinceaux, il trouvera seul la ressource de transformer sa souffrance.
C'est ce qu'on appelle l'art, et il vient de le rencontrer...

Pour ARAGON, qui a participé à la traduction et en signe la jolie préface, "c'est la plus belle histoire d'amour du monde".
Je ne suis pas loin de penser de même. C'est aussi un très beau portrait de femme libre. Et cette lecture fait un bien fou après les méandres nombrilistes dans lesquels je me suis fourvoyée il y a peu... C'est tout ce qu'il me fallait pour me purifier l'esprit !

Un petit tour au Kirghizstan ?  C'est ICI et vous en saurez plus aussi sur cet auteur.

Djamilia   Tchinghiz Aïtmatov   Editions Folio

 

 

 

2848b 

 

25 janvier 2008

Et puisque...

084eb111a6a0f44341caf78fe624506dc'est mon jour de bonté, je ne résiste pas à partager ce petit florilège.
Qu'elles sont sympathiques ces images que l'on donne de notre monarque.
On a pas l'air con...
Si quelqu'un a des infos similaires venant d'Inde, qu'il n'hésite surtout pas !

A lire ICI

AJOUT: Si déjà la honte avait pu vous effleurer à la lecture de l'image que notre petit monarque donne de notre pays (moi je me sentais plutôt bête d'être représentée par ce fat personnage), mais  que dire de  CELLE-CI .
Ce que raconte cette femme est effrayant, le mot est faible,.
Je suis scandalisée par cette violence et par LE SILENCE qui, une fois de plus, n'honore pas la presse française, alors qu'en Espagne cette affaire a été extrêmement médiatisée.

A choisir, je préfère encore avoir l'air con face aux frasques du nabot, mais là outre la honte, j'ai vraiment le dégoût au bord des lèvres.
Merci à ces deux femmes qui parlent pour toutes celles et ceux qui se taisent.
C'est la police qu'on devrait nettoyer au karcher.
Comment nomme-t-on déjà un pays où l'on craint de croiser "les forces de l'ordre", même quand on est en règle ?

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25 janvier 2008

Egotite aiguë

9782846821827Euh là... je ne sais que dire.

Une chose est sûre, j'ai été prodigieusement agacée par ce bobo (j'aime pas les bobos, surtout ceux de l'île de Ré) narcissique et manipulateur à la personnalité limite et qui nous exhibe ses histoires de cul qu'il confond avec des histoires de coeur et qui, du coup, n'ont qu'un intérêt très limité.
La maestria avec laquelle cet homme instrumentalise son entourage, y compris ses lecteurs, me laisse un goût amer, celui de m'être faite moi-même piégée.
Et sa louable honnêteté est tout autant insupportable.

Je passe de la colère à la déception (mais de quel droit ?), de la déception à une approche psychanalytique qui ravive mon agacement face à cet exhibitionnisme aux relents incestuels (pas incestueux, nuance), tout en me faisant applaudir des deux mains le talent qui fait se lier et se mêler l'intime et le réel, la banalité et le drame, le conventionnel et la transgression.

Toutes ces tergiversations m'épuisent !
Ce billet sera peut-être éphémère. Je laisse décanter et y reviendrai, enfin vraiment peut-être...

Des avis plus ou moins convergents, celui du BIBLIOMANE , celui de KATELL , celui de SYLIRE .

Un roman russe   Emmanuel Carrère   Editions P.O.L

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24 janvier 2008

Willy Ronis (1938)

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Willy Ronis (1938)

22 janvier 2008

P M D *

9782234059030Pour Mère Défaillante,
Ou comment un simple acte notarié fait rebrousser chemin à la mémoire et parcourir des sentiers où l'enfance peut craindre de se perdre à jamais, risque d'autant plus grand quand on a une mère  psychiquement malade mais que personne ne vous le dit.

Afin de signer une donation de leur vivant, un couple et ses deux filles adultes se retrouvent devant notaire, mot, dailleurs, qui à lui seul en dit long sur l'histoire ! Pour la narratrice, une des filles, c'est l'occasion de conjuguer le verbe "hériter" et de décliner les mots don, abandon, pardon.

Elle sait dire l'insécurité et le mystère qui entoure les fréquents séjours en maison de repos, la fragilité du sentiment de vie face aux sautes d'humeur et à la raison qui vacille, la culpabilité devant l'impuissance à aider cette mère imprévisible et l'effacement de soi afin de ne pas accabler davantage un père désemparé.
Quel ressenti éprouve l'enfant lorsqu'il constate qu'un jardin ou de vieux meubles, bien mieux que les relations familiales, comblent une mère qui sait alors trouver les mots pour dire son attachement et les gestes pour prendre soin des arbres ou de quelque commode, mais reste en apparence insensible à la présence des vivants ?

"La version de Papa était toujours la même: "Votre mère est une personnalité haute en couleur. Elle a, comme tout le monde, des hauts et des bas, mais comme c'est une Italienne, les hauts sont plus hauts et les bas plus bas..." Stop, c'était fini, ça s'arrêtait là. Il n'aimait guère parler en général. C'était un méditatif, un silencieux. Au fil du temps, il s'effaçait peu à peu lui aussi."

L'auteur aime les mots justes, en joue souvent avec humour et s'en délecte. Un point à l'endroit, un point à l'envers, passé et présent se répondent pour tisser un récit à la trame sensible et pudique, mais également d'une grande justesse clinique. Avec en arrière-fond, la crainte d'avoir reçu et, peut-être celle aussi, de transmettre ce petit gène qui fait la différence.
Entre réalité matérielle et inscription dans la chaînes des générations, la symbolique de la donation s'inscrit ici comme un révélateur. Celui d'un acte enfin posé par une mère qui n'a pas encore dit son dernier mot...

"Je me suis dit qu'en effet, nue-propriétaire ça n'était pas si mal. On a et on n'a rien. "Tout ce qu'on a , c'est ce qu'on n'a pas." Et rien n'empêche de bâtir sur ce manque, comme dans la vie. Finalement, cette métaphore me convient, ai-je pensé. Je la garde..."

 

* Ces trois lettres furent, dans un temps pas si lointain, signe d'un funeste diagnostic.
Depuis l'avènement du dsm IV, la bible de la psychiatrie américaine qui tend à classifier l'esprit humain et ses dérives via des grilles de symptômes, on parle de troubles bi-polaires; ça fait moins peur que Psychose Maniaco-Dépressive. C'est une pathologie caractérisée par une alternance de phases d'exaltation, d'agitation, et de périodes d'abattement, de dépression.
Funeste diagnostic car qui dit PMD, dit traitement à vie, avec les inévitables et désagréables effets secondaires des médicaments.
Autre inconvénient majeur, le caractère héréditaire de cette maladie.

La donation     Florence Noiville     Editions Stock

notaires

19 janvier 2008

Sacré frangin !

9782070349135Le 15 mars 1705 naît en la République de Genève, François Rousseau.
Isaac Rousseau, le père, s'enfuit dès le lendemain vers Constantinople où il exerce sa profession d'horloger.
L'histoire pourrait s'arrêter là si ce n'est que six ans plus tard, ce cher homme réapparaît et offre à ce fils qu'il ne connait pas, un petit frère qu'on appela Jean-Jacques.
Un malheur n'arrivant jamais seul, Suzanne Rousseau décède des suites de ses couches, laissant seul Isaac qui n'a pas d'autre choix que d'assumer enfin sa double paternité.

Ainsi commence l'autobiographie imaginaire du frère du célèbre Jean-Jacques Rousseau.
Attachement oblige, Isaac Rousseau concentre son attention sur son dernier né, délaissant ce pauvre François. A lui de se trouver d'autres figures paternelles sur lesquelles s'appuyer et parfaire son éducation.
Très tôt, François prend la poudre d'escampette. Il a la chance de croiser Maximin de Saint-Fonds qui le prend sous son aile et l'instruit. Ce bourgeois genevois l'initie également aux choses de la vie et de la nature, armant ainsi solidement François qui, à dix-huit ans, se lance à la conquête de la France puis de sa capitale.

"L'officier de garde examina à peine cette pièce, et en un instant je fus dans Paris. Le soir commençait de s'annoncer. Un vent léger se leva, je reçus en plein visage l'haleine puissante de la ville. J'apprendrais bientôt que la puanteur de Paris était proverbiale; mais pour moi, qui avais toujours eu la passion des senteurs capiteuses, ce souffle lourd, méphitique, m'enivra: à l'entrée d'Enfert je m'arrêtai pour savourer ce fumet entêtant."

Sur un ton léger et dans un style fleuri très XVIIIe, c'est avec talent que l'auteur nous entraîne dans le monde du libertinage et dans le foisonnement intellectuel et politique du Siècle des Lumières. Pour le plus grand plaisir du lecteur, les sens et les idées se disputent le devant de la scène et donne au texte un fond de modernité dans lequel il fait bon se plonger en ces temps de quasi-monarchie...
De loin en loin, François règle ses comptes avec son illustre frère, mais c'est surtout le portrait d'un homme libre que nous offre là l'auteur, faisant montre d'une originalité bien différente de celle qu'il mit au service des nuages (voir La théories des nuages) mais toute aussi riche.

"Souvent la misère, la bêtise des Jacobins, la bienfaisance elle-même me lassaient. Je travaillais de moins en moins, et je me remis à arpenter les nuits de Paris. Elles avaient changé, elles aussi. La débauche avait perdu cet air de gaieté qu'elle avait prise après la révolution. L'abondance des gueux était décourageante; la disette poussait certains à brailler des chansons, d'autres à racler des violons discords, et des vieilleuses sans talent me faisaient grincer des dents. Même le costume des Parisiens se métamorphosait lentement: on tolérait encore les couleurs pour les femmes; mais les hommes ne portaient plus que du noir et marchaient avec un air farouche qui leur semblait romain. Les rues étaient infestées de ces prêtres de la nouvelle religion patriotique. La révolution avait eu des héros; elle se fabriqua des martyrs."

Une traversée historique et une lecture qui raviront les passionnés de plaisirs, de liberté, d'égalité et de fraternité !

PAPILLON et CATHE ont beaucoup aimé et vous le disent  ICI

Fils unique    Stéphane Audeguy    Editions Folio

JJR_Isaac_Rousseau
Isaac Rousseau
Collection JJ Monney

 

16 janvier 2008

Des voeux caféinés ...

jt

que je transmets à tous ceux et celles qui se sont régalés
en tournant les pages de

9782910753665

Et encore un grand merci Joëlle
pour cette délicieuse lecture !

15 janvier 2008

Dimanche en ville suite

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C'est dans la Cour Mably qu'était organisé le salon des bouquinistes.
Un très beau lieu qui, en ce dimanche matin était peu fréquenté.
Avec le vent frisquet qui soufflait, se réfugier dans la salle Capitulaire
et trainer parmi les nombeux stands, fut un vrai plaisir.
Malheureusement beaucoup de beaux ouvrages hors de prix !
De fait, nous avons donc été plus que raisonnables.

bouq20

Voici mes modestes achats.
J'ai craqué pour ce joli petit guide de l'Afghanistan (1963) à 2 €
où l'on apprend que le port de la bourka est en voie de disparition.
Ouf, on est rassuré !

bouq22

Après plusieurs heures de farfouillage, nous sommes allées nous réchauffer
et nous régaler au Tadj Mahall où CHIMERE et FLORINETTE
ont découvert la cuisine indienne.
Quand vers 15h nous avons enfin quitté les lieux, nous avons eu l'impression
d'avoir soudain changé de fuseau horaire ou sauté une faille spatio-temporelle.
La rue Sainte-Catherine était noire de monde et tous les magasins ouverts.
Mais c'est bien sûr... les soldes !
Et quelle idée, pensez-vous, a pu germer dans nos petites têtes ?
Que, peut-être, notre antre de perdition à toutes serait aussi ouvert...
Nous avons toutes poussé un OUF ! de soulagement
(enfin, moyennement hypocrite, le soulagement)
en constatant que Mollat respectait encore la fermeture dominicale !

collage20

Ah c'est pas beau des LCA frustrées !
Nous nous sommes consolées en admirant les nombreuses
et toujours merveilleuses vitrines de notre librairie préférée.
Celle sur la poésie et le Japon offrait des origamis à couper le souffle.
Des cygnes, un ananas, une poupée, des fleurs et des ouvrages très poétiques.
Vous pouvez agrandir la mosaïque pour mieux savourer tout ça.
Et un grand bravo aux créateurs et aux décorateurs !

Voilà, nos finances étaient sauves. D'autant que nous avons aussi trouvé porte close devant les papeteries et les magasins de thés. Quand je vous dis que ça ne sert à rien de prendre de bonnes résolutions !
Mais de toute façon, nous sommes rentrées plus riches de cette très sympathique rencontre. J'ai retrouvé avec plaisir FLORINETTE et fait la connaissance de CHIMERE, non, non, ce n'en est pas une, elle existe pour de vrai ! , et de SYLVIE qui nous a fait partager son engouement pour sa ville, et personnellement j'ai beaucoup apprécié me balader dans Bordeaux débarassé de son effervescence habituelle.

Alors merci à vous pour ce bon moment et on remet ça quand vous voulez ! Euh peut-être de préférence un jour ouvré quand même ... et en espérant que NANNE et GACHUCHA pourront être présentes !

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13 janvier 2008

Un dimanche à la ville !

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UNE EXCELLENTE JOURNEE !!!

en compagnie de livres et bien sûr...
de quelques blogueuses bordelaises !
J'ai retrouvé
CHIMERE  FLORINETTE  SYLVIE
(Promis, je vous fais un petit article mardi
avec quelques photos en prime.)

11 janvier 2008

Bonne nuit !

9782742761289Sébastien Ponchelet est un petit braqueur au coeur d'artichaut. Un premier hold-up raté et le voilà en prison pour quatre ans. C'est là qu'il fait la rencontre de Sholam Rubin, célèbre détrousseur de musées et grand amateur de livres. Sébastien devient "le domestique" de Sholam qui bénéficie d'un régime de faveur et d'une cellule VIP. Grâce à quelques magouilles, Sholam facilite la libération sous conditionnelle de son protégé, lui trouve un toit chez France, une ancienne prostituée, et un boulot d'homme à tout faire chez Condorcet, une des plus grandes maisons d'édition de Paris.

"Au magasin, je travaillais avec Gabriel, l'autre manutentionnaire. Un ballot flasque et sans âge, à l'air perpétuellement égaré. Sa blouse grise, sa bedaine qui débordait de sa ceinture évoquaient l'instituteur des années 1950."

Et à cause d'une blague dont il a le secret, ce benêt va entraîner Sébastien dans une drôle de galère. En effet un soir, celui-ci trouve dans sa sacoche le manuscrit égaré que toute la maison Condorcet recherche frénétiquement, et que Gabriel y a dissimulé.
Peu versé dans la littérature, Sébastien se contente d'en lire la première phrase et le laisse traîner chez France, où vont et viennent ses deux grands ados glandouilleurs et Raymond, son amant régulier et fidèle ami du Sholam. Le lendemain, le manuscrit s'est envolé.
La disparition du mamuscrit est prétexte à un enchaînement de faits qui changeront le cours de la vie de Sébastien. A moins que ce ne soit cette première phrase qu'il relit sans cesse : "Longtemps, je me suis couché de bonne heure."

Un roman à double fond, comme sait si bien les écrire l'auteur des célèbres Neutralité bienveillante et Mortel transfert. Une histoire, en apparence simple comme de l'eau de roche, qui mène son héros et les lecteurs par le bout du nez et se termine par une pirouette.
Je n'en garderai sans doute pas un souvenir impérissable mais les personnages sont originaux, se balader dans une maison d'édition est toujours instructif, et pour qui aime la peinture, on croise dans ce livre de très beaux spécimens d'oeuvres d'art ainsi que de savoureuses analyses.

"C'est de toi que parle une peinture, tu y reconnais une image inédite de toi, un désir que tu portes depuis toujours, la clé d'une énigme, même -et surtout- si tu n'en as pas conscience. Tu crois t'emparer d'un tableau. Foutaises ! En réalité, c'est le tableau qui s'empare de toi. Le vrai coupable, c'est lui, les juges n'ont rien compris. On ne vole bien que ce qu'on aime. Forcément, on le négocie bien, on fait payer au client la douleur de s'en séparer. Le voleur s'enrichit d'arrachements successsifs. Il porte en lui une douleur inextinguible, il vole et il vend. C'est sa damnation particulière."

Y'a pas à dire, l'art est l'avenir de l'homme !

CHIMERE  et  PAPILLON  vous donnent leur avis

Longtemps, je me suis couché de bonne heure   J-P Gattégno   Editions Actes Sud Babel

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9 janvier 2008

Tic-tac Tic-tac

9782070336357Anne arrive dans une petite bourgade, non loin de la mer, où elle a rendez-vous avec un agent immobilier afin de visiter une énième maison. En fait, c'est la trentième et ce sera la dernière car de toutes les façons, Anne n'est pas acheteuse.
Alors pourquoi ces visites et pourquoi demande-t-elle à chaque fois à pouvoir rester seule quelques heures dans ces maisons vides et dans leur environnement, que cherche-t-elle ?
Tout simplement un peu d'elle-même.

"Nous sommes sortis sur la terrasse. Accoudés à la rambarde, nous étions comme sur le pont d'un navire. C'était la dernière maison que je visitais, mais la première située au bord de la mer. J'avais presque l'illusion du tangage, l'impression d'un départ en croisière. Des voiliers au loin ressemblaient à des mouettes vagabondes, les vagues venaient mourir sur le sable avec ce bruissement délicat des bâtons de pluie africains."

Se laissant imprégner par les atmosphères, les souvenirs refluent. L'enfance d'abord, entre une mère distante et un père délaissé et malade, la compagnie du chat, complice réconfortant face à l'impuissance de la narratrice à aider ses parents. Puis plus tard, ses amours de femme et sa passion pour le théâtre. Et enfin, sa vie du moment, d'autres hommes, d'autres chats.

Anne reviste sa vie et s'en va à l'encontre du sens des aiguilles d'une montre, accompagnée par le tic-tac régulier du temps qui s'écoule. Car c'est surtout la mort du père, à l'adolescence, qui lui a laissé une fragile cicatrice que la décrépitude maternelle vient soudain chatouiller et réveiller par le biais de la montre paternelle qu'Anne retrouve au fond d'un tiroir. Une montre muette et figée depuis bien longtemps.
Les rythmes oubliés du tic-tac et de la course des aiguilles vont relancer la vie d'Anne à la manière d'un choc électrique qui réanime un coeur absent ou qui libère du joug des inhibitions.
Mais il lui faudra pousser les portes de trente maisons pour accepter certains rendez-vous manqués... afin, peut-être, de ne pas rater le prochain !

"La vie sait des choses qui ne sont pas encore arrivées."

J'avoue avoir succombé une fois de plus au charme de l'auteur, à son écriture, à son ton délicatement mélancolique. Je crois même avoir été encore plus touchée par ce roman que par Le canapé rouge. La fuite du temps et de la mémoire, abordée ici sous l'angle de la relation filiale, a su titiller les souvenirs de la fille que j'ai été, et le tic-tac s'est parfois un peu emballé au fil des émotions que Michèle Lesbre sait si bien distiller.
Merci aussi à elle pour les quelques belles références littéraires qui parsèment ce livre.

La Petite Trotteuse     Michèle Lesbre     Editions Folio

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7 janvier 2008

ENFERMEMENT

084eb111a6a0f44341caf78fe624506dUne peine d'enfermement à vie sur simple présomption de dangerosité.
Un truc qui, il n'y a pas si longtemps, était à classer au rayon science-fiction.
Vous en rêviez ? ns l'a fait.
Si ça vous fait plutôt cauchemarder, jetez un oeil  ICI  et signez.
Merci !

6 janvier 2008

Huis clos

ciel_cageJohannes Betzler naît à Vienne en 1927; il a donc onze ans en 1938 au moment du référendum sur l'Anschluss qui entérinera l'annexion de l'Autriche par le Reich. Il est enrolé dans les Jungvolk, subit endocrinement et entraînement, participe à la Kristallnacht et, les mois et les années passant, gravit les échelons des Jeunesses hitlériennes et devient le parfait patriote fanatisé prêt à donner sa vie pour son Führer, au grand dam de ses parents fortement opposés aux thèses nazies.

Pour Hitler, Johannes ne donnera qu'un bras et la moitié de son visage, et à dix sept ans, il se verra contraint de regagner ses foyers après avoir été blessé par une bombe. Et là, quelle n'est pas sa surprise de constater que ses parents cachent une jeune Juive dans leur grenier. Commence alors une partie de cache-cache et de non-dits entre lui, sa famille et Elsa Kor, personne ne disant qu'il sait et qu'il sait que l'autre sait. Un parfait cocktail pour faire germer dans l'esprit de Johannes, déjà fortement perturbé par sa pré-adolescence et ses mutilations, puis d'instaurer dans la réalité une curieuse relation mêlée de répulsion et de fascination avec la belle Elsa.
La fin de la guerre verra la famille de Johannes décimée et le laissera seul avec sa grand-mère dans leur grande maison où va se jouer désormais un étrange huis-clos, puisque Johannes n'avouera jamais à Elsa que l'Allemagne a été battue...

"Le danger du mensonge, ce n'est pas sa fausseté, son irréalité, mais au contraire le fait qu'il devienne réalité pour autrui. Il échappe au menteur comme une graine lâchée au vent, d'où germe une vie autonome dans un recoin inattendu, jusqu'à ce qu'un beau jour, le menteur se retrouve confronté à un arbre solitaire dont la vigueur se dresse au-dessus d'un à-pic vertigineux, un arbre qui le sidère autant qu'il l'éblouit. Comment s'est-il retrouvé là ? Comment réussit-il à survivre ? Sa solitude confère une grande beauté à ce fruit d'un mensonge, stérile et pourtant vert et gorgé de sève."

Récit d'une descente aux enfers de deux esprits perturbés pris dans une spirale infernale où les rôles peuvent bien s'inverser et l'amour remplacer la haine, ce livre est aussi un précis clinique sur le sentiment d'emprise, généré par la claustration tant physique que psychique. La dépendance réciproque, du bourreau et de sa victime, à une relation perverse que le temps se charge d'entretenir et de transformer, nous est ici narrée d'une plume suffisamment habile pour contraindre le lecteur à tourner les pages et assister à la douce violence de cette folie.

Point de torture physique dans ce roman, il y a même quelques pages d'humour grâce au personnage de la grand-mère, juste une subtile mais inéxorable mécanique de perversion décrite du point de vue du bourreau.
J'aurais aimé que le récit donne alternativement voix aux deux protagonistes de cette histoire afin de peut-être trouver la réponse à l'inévitable question, qui est la véritable victime ?

Le ciel en cage     Christine Leunens     Editions Philippe Rey

 

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5 janvier 2008

Bib bib bib...

N'ayant pas réussi à repousser les murs de la bibliothèque, je me suis vue, contrainte et forcée, de laisser les livres progresser jusque dans le salon et attaquer le dernier bastion libre de tout meuble.

Bib2

Et une bibliothèque de plus !
Je vous mets la même dans un an; au regard de ma pal, gageons
qu'elle commencera à ressembler à celles ci-dessous !

bib
bib3

Ces bouquins-là ne sont pas mécontents,
ils commençaient à être un peu à l'étroit !

3 janvier 2008

Une peinture

pour patienter en attendant que "Orange" fonctionne correctement, que j'aie fini de monter ma nouvelle bibliothèque, que je réorganise l'ancienne et que je fasse le prochain billet du premier livre de l'année (qui ne m'emballe pas trop mais je persiste ...).

peint2

Désolée de ne pouvoir citer l'album dans lequel
j'ai piqué cette idée de peinture.
Il s'agit d'une version
d'Alice au pays des merveilles.
J'ai fait ce dessin il y a très longtemps
alors les lectrices de livres pour enfants,
n'hésitez pas à me le dire si jamais
ça vous rappelle quelque chose ...

AJOUT DU 13 JANVIER : il semblerait s'agir d'une illustration d' Alain GAUTHIER . Merci  SYLVIE , on est pro ou on ne l'est pas !!!

1 janvier 2008

BONNE ANNEE !

0712080547561774637

à toutes et à tous
et que vos souhaits se réalisent !

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