CATHULU m'avait fait frémir avec son réquisitoire sans appel contre notre bonne vieille institution qu'est la Poste.
Attendant un objet qualifié de "FRAGILE", je m'inquiètais de la disparition de ce même mot dans le lexique postal. En serai-je réduit à faire une infusion des petits morceaux de la théière tant convoitée ?
Eh bien non ! Elle est arrivée d'un seul bloc. Ouf ! Fin de la première étape.

Mais à l'occasion de la tentative de récupération du colis, je m'aperçois qu'un autre mot vient de disparaitre du vocabulaire de la Poste. Le terme "SIMPLICITE".
Etant absente avant-hier matin, j'ai trouvé l'avis de passage m'indiquant que je pouvais retirer le paquet le lendemain à partir de 14 H. Donc hier à l'heure dite, je fais cinq kilomètres et me retrouve devant une porte close sur laquelle un papier notifiait que le bureau ouvrirait à 15H45. Cela fait six ans que j'habite ici et je n'ai jamais pu savoir exactement les horaires pour le moins fantasques de cette p...... de Poste, et qui changent en permanence.
A 16 H je téléphone pour exprimer ma colère, d'ailleurs déjà extériorisée à 14 H sous les fenêtres, ouvertes elles, du dit bâtiment. Une charmante dame me dit que maintenant qu'elle est là, je peux venir. Comme je suis caractérielle, je lui réponds que j'en suis dans l'incapacité et que demain, étant chez moi, je souhaiterais que le facteur me remette le colis. C'était apparemment très difficile car cette dame ne voyait pas le facteur pour lui transmettre le message. Après lui avoir suggéré que, puisqu'elle avait le colis sous les yeux, elle pouvait peut-être laisser un mot dessus et remettre le tout dans le circuit. J'ai vu, même à travers le téléphone, une ampoule s'éclairer au-dessus de sa tête. Fin de la deuxième étape.

Inutile de vous dire que ce matin je guettais fébrilement la voiture jaune. La factrice me tend quatre lettres et j'attends la suite. "Non, rien d'autre" me dit-elle souriante. Je lui déballais l'histoire et je finis par savoir que le colis était dans son coffre mais qu'elle ne pouvait pas me le donner car elle préfèrait le faire "flasher" à nouveau, mais cette fois au bureau de ..., distant lui de quinze kilomètres, où je pourrais me rendre à partir de 15 H. Etant déjà au bord de la crise de nerfs, je n'ai pas voulu savoir le pourquoi du comment. J'ai préféré éclater de rire et lui débiter une tirade sur l'absurdité de la situation. Là aussi, une ampoule s'est éclairée au-dessus de la tête de la charmante dame qui a fini par se ranger à mon raisonnement, et heureusement pour elle car je crois que j'aurais été capable de le prendre de force. Je lui ai promis de téléphoner à son supérieur hiérarchique afin de la dédouaner de cet acte hautement courageux de résistance bureaucratique ! Fin de la troisième étape.

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Tout ça pour ça !

Dernière étape, je vais déguster ce premier thé si durement arraché à des griffes ubuesques. Et je remercie MAIJO qui, grâce au Swap, m'a fait découvrir ce nouveau comptoir de thés. Ceux que j'ai reçus ont des parfums envoûtants.
Si ça vous tente, soulevez ce couvercle
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