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Le Souk de Moustafette
Le Souk de Moustafette
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19 mars 2007

Encore des chaines

droitdasile

Une pensée pour un concierge et un auteur, qui risque sans doute d' avoir beaucoup de temps pour écrire, malheureusement.

Allez lire l'article de Nina et consulter Vialibre

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19 mars 2007

Chaines en chaine !

Décidément les jours se suivent et les gags pleuvent, voici celui reçu ce soir :

Chers amis.

Ceci n'est pas un spam, si cette lettre t'arrive, ce n'est pas par hasard, rien n'est dû au hasard.

Marie P. a voté Bayrou en 2002, deux jours plus tard, sa maison a brûlé et tous ses enfants sont morts de combustion spontanée. Pierre F. a voté Bayrou lui aussi, il s'est noyé dans la mare aux canards de sa ferme, on n'a jamais retrouvé son corps. Catherine K. a voté UDF aux dernières législatives, une semaine plus tard, elle a dû se faire poser un anus artificiel. Joseph D. a pensé à voter Bayrou, depuis il purge une peine à vie dans les prisons turques; le pire c'est qu'il avait pris un billet d'avion pour Namur, il a été victime d'une erreur à l'embarquement.

NE VOTE PAS BAYROU, ou tu finiras comme eux.

Envoie ce message à 10 personnes que tu aimes ou tes dents tomberont.

Si tu ne votes pas Bayrou, tout ira bien, tout le monde te trouvera sexuellement désirable, tu n'auras jamais le cancer du foie ou des poumons et tu gagneras plein d'argent.

Un ami

Bon, vous savez ce qu'il vous reste à faire ...!

Et si vous ne savez pas pour qui voter parce que vous ne savez plus de quel bord politique vous êtes, c'est fastoche, faites un test ici

boisson_015    Et ça c'est pour Patch !!!

18 mars 2007

UN KM A PIED ...

 

arpenteursLa couverture est splendide, le titre prometteur, la critique du Bibliomane impeccable. C'est malin, qu'est-ce que je vais bien pouvoir raconter !

Humboldt, l'aventurier optimiste que rien n'arrête et Gauss, l'obsessionnel dépressif et râleur , c'est un peu Laurel et Hardy au pays des merveilles. Ces deux visionnaires ont pourtant bel et bien existé. Ils nous entraînent dans une promenade scientifique et philosophique où l'on croise pêle-mêle Goethe, Kant, Aguirre, Daguerre, les frères de Montgolfier, La Condamine, Bolivar, le président Jefferson, le tsar de Russie, Napoléon.

Humboldt, assisté de Bonpland, son arpète rochelais, va crapahuter des rives de l'Orénoque aux sommets de la Cordillière des Andes. Ils y rencontrent de drôles de chiens volants, des poissons parlants, des cannibales, le maître du curare. A ses risques et périls, Humboldt prélève, cueille, examine, décortique, calcule, note, dessine tout et n'importe quoi " Il était toujours transporté de joie lorsqu'on mesurait quelque chose ". Il affronte ouragan et tempête de neige avec la même joyeuse fatalité. " Pour que l'orage serve quand même à quelque chose, Humboldt s'était fait attacher à la proue du bateau, à cinq mètres au-dessus de la surface de l'eau, afin de mesurer la hauteur des vagues qui ne se brisaient pas sur une côte. Il était resté suspendu ainsi toute une journée, du matin jusqu'à la nuit, l'oculaire du sextant devant son visage. Après, il était certes un peu désorienté, mais également rouge, rafraîchi et gai, et il n'avait pas compris pourquoi les marins, à partir de ce moment-là, l'avaient pris pour le diable."

Pendant ce temps, sur la terre ferme, Gauss, le prince des mathématiques, passe d'abord pour un hurluberlu. Son cerveau bouillonne de chiffres, d'équations, de théorèmes. Il mange à peine, dort peu, oublie ses emplois alimentaires; il calcule partout, toujours et encore. S'intéressant de plus en plus à l'astronomie, il vainc son appréhension des voyages et embarque dans une montgolfière, afin de se rapprocher des étoiles. Le voyant chuchoter, le pilote de l'engin lui demande : " Tu pries ? Non, je compte les nombres premiers, je fais toujours ça quand je suis nerveux ! ". Gauss a tellement la tête ailleurs qu'il ignore que la guerre est déclarée. Il interrompt sa nuit de noces pour noter quelque formule; il oublie que sa femme est en train d'accoucher et ne comprend rien quand on lui annonce qu'il a un garçon. D'ailleurs, ses congénères, y compris ses enfants, ne lui inspirent aucune  sympathie !

Car côté sentiments, Humboldt et Gauss ne sont pas mieux lotis. Le premier aurait un goût suggéré pour les petits garçons, et le second, et bien, il semble que seule sa môman ait grâce à ses yeux. Est-ce le lot de toutes les grosses têtes ?

Perdus l'un et l'autre dans leurs périgrinations, nos deux héros n'en oublient pas moins d'avoir un regard plein de naïveté et de sagesse sur l'espèce humaine. Très tôt, Gauss " comprit que personne ne voulait se servir de son entendement. Les êtres humains aspiraient au repos. Ils souhaitaient manger et dormir et aussi qu'on soit gentil avec eux. Ils ne voulaient pas penser ". Humboldt, moins misanthrope, militera contre l'esclavage et portera un jugement modeste sur son oeuvre. Si pour l'un " Connaître, c'était désespérer ", pour l'autre " Voyager, c'était la possibilité de ne jamais revenir ". Et de nous demander comme l'un des héros, qui des deux est allé le plus loin ? Mais ils ont bien fait de se croiser ces deux-là !

Le ton léger et humoristique de ce livre réconcilie avec le savoir tous les nuls en maths (dont je fais partie); l'air de rien, il nous cultive. Et que ça semble facile d'escalader les sommets, de pactiser avec les moustiques; les petits bobos ne sont plus terrifiants, non, y'a qu'un truc qui vraiment n'est pas sympa, c'est le dentiste de l'époque; les phobiques, sautez les pages 80-81 !

Les arpenteurs du monde     Daniel Kehlmann     Actes sud

terre_038

 

17 mars 2007

REVUE DE PRESSE

copie_de_enghien

A mon retour, voici ce que j'ai trouvé dans ma messagerie... Cette photo m'a été envoyée par un ami chargé de recherche au CEVIPOF et qui anime avec d'autres politologues le blog de la présidentielle 2007 

J'ai d'abord éclaté de rire en voyant ça; puis a défilé toute une palette d'émotions. A cette heure, me reste la rage ! Et pour reprendre le slogan du blog de Vincent et de ses amis : " Ces élections me cassent les urnes.." !

A lire aussi, la suite du livre de Serge Portelli, et notamment comment NS pense résoudre les problèmes par la médication.

Betapolitique publie le manifeste de la santé pour tous, proposé par SR; pour le signer en ligne c'est .

Et enfin, un clin d'oeil solidaire aux étudiants grecs qui luttent contre la privatisation des universités. La Grèce est en Europe, mais mis à part le tourisme et la féta, on n'en entend pas souvent parler.

17 mars 2007

J'ETAIS A

bordeauxLa photo n'est pas de moi, mais séminaire oblige, j'y suis restée deux jours .

Et vous avez donc fait la connaissance de Chub. J'ai vu que le courant été bien passé entre vous et son avatar ! Mais, ne vous déplaise, Chub existe réellement, et il s'appelle Chub....... C'est mon voisin. C'est pas un mauvais type, mais il est un peu rustre, si vous voyez ce que je veux dire. Il aurait facilement tendance à parler mi-patois mi-français, donc je ne comprends pas toujours ce qu'il me raconte ! Ancien marin, depuis qu'il est à la retraite c'est le roi de la tronçonneuse et du potager. Il me rend quelques services et je lui achète le bois pour l'hiver et les légumes et les oeufs. Il est chasseur, alcoolique et célibataire. Aussi, je le désespère à repousser gentiment mais fermement ses avances ! " T'aime rien " me répète-t-il souvent quand je refuse ses invitations à partager loisirs ou repas avec ses potes ! Tu m'étonnes... !

Contrairement à ce que laisse supposer le mot " boutiquer ", je n'ai fait ni lèche-vitrines, ni razzia dans ma librairie préférée ! En Charentes, "boutiquer" s'entend dans le sens de  traficoter, s'emmêler, faire n'importe quoi; c'est l'opinion de Chub en ce qui concerne mes activités estudiantines et livresques !  Il faudra qu'Alain nous éclaire de ses lumières étymologiques ...

Je tiens à vous remercier de vos petites visites et d'avoir veillé à ce que Chub ne mette pas le Souk sans dessus-dessous et n'embête pas les chats ! Je pourrai donc lui reconfier la boutique le mois prochain...

Je suis bien contente d'avoir retrouvé mon oasis; la ville a certes ses avantages, mais le rythme de vie y est épuisant. Pour terminer, un petit coup d'oeil dans les emplettes de Moustafette :

* Alouette,  de  Dezsö Kosztolànyi ; conseillé par Musky

* La joueuse d'échecs,  de Bertina Henrichs.

* Madame Angeloso,  de François Vallejo.

Vous voyez, j'ai été très raisonnable ! Si vous êtes en Aquitaine, allez faire un tour à la 5ème

escale

Bon week-end à tous ...

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15 mars 2007

interim

homme_033 Pendant que mad'moiselle est partie boutiquer à la ville, c'est moi, Chub, qu'assure la permanence. C'est quoi ce truc, j'y comprends rien à son blouque ! Tu parles d'une quincaillerie... quel foutoir là d'dans !

Des fakirs, ici, chez nous, f'rait beau voir ! Des gauchos ? des branleurs oui ! J't'enverrais tout ça à l'armée, ça s'rait vite réglé...

Tiens, qu'est-ce qu'elle a après Napoléon, ah non c'est l'autre ! Moi, c'est Chasse Pêche Nature et Traditions, c'est pas compliqué !

Allez, des plumeux et encore des plumeux; quand j'l'invite au Thé Dansant, la Moustafette, elle dit toujours " non, non merci, j'ai des trucs à lire ", l'est pas prête de s'trouver un mari dans ses livres !

Tiens, des fatmas maintenant. L'Algérie, qu'ça m'rappelle... J'me doutais bien qu'elle avait des origines la drôlesse, rapport à sa musique qui gueule au d'sus des f'nêtres l'été ! Elle dit qu'c'est pour embêter l'autre raciste d'à côté, mon oeil ouais ! En attendant, nous a cassé les oreilles tout l'week-end avec sa tondeuse !

Ben dis donc, elle peut dire que j'picole ! Doit fumer des trucs bizarres pour voir des fakirs et des grenouilles danser autour d'la mare !

Et ça, c'est quoi ? Ah parce qu'en plus elle est pas toute seule là d'dans ! Y'en a qui lui répondent !!! Non mais, pourraient pas téléphoner comme tout l'monde. C'est ça son blouque, ben z'ont pas inventé l'eau chaude ces binioutes.

Allez, c'est pas tout ça, faut aussi que j'm'occupe des matous. Y s'en font pas ceux-là, à s'pavaner dans les canapés. J't'en foutrais moi, o f'rait plutôt des bons civets !!!

Si y'a quelqu'un dans c'te machine, lui direz qu'j'suis passé hein ? Rentre d'main soir Moustafette.

Faut qu'j'y aille, c'est l'heure d' l'apéro !!!

13 mars 2007

Les années 50

9782211068635Florinette et Nina, avec leurs récents articles, m'ont donné l'envie d'une petite remontée dans le temps, c'est pourquoi je vous présente cet album. Sans doute d'ici quelques années, quelqu'un de nostalgique écrira la suite, " Avant l'ordi " !

L'auteur nous raconte l'année 1953 par le biais du regard d'un enfant, né après guerre. Alain a 8 ans, ses copains s'appellent René, Jacques, Solange, Gisèle... Et tout au long des pages, il nous montre à quoi ressemblait la vie des français. Les logements exigus, avec les wc sur le palier, sans salle de bains, les bouillotes que l'on met dans les lits, les édredons de plumes, les soirées autour du poêle à écouter " La famille Duraton " ou " Zappy Max ". C'est aussi l'occasion  de nous faire rencontrer les petits métiers aujourd'hui disparus, le charbonnier, le livreur de glace, le vitrier, le rémouleur et tous les petits commerces de quartier. Un pain vaut alors 48 Frs et les pièces sont toutes légères !

Bien sûr, on fait un tour à la confiserie, histoire de revoir les boîtes de coco de toutes les couleurs ! Sans crainte, les enfants jouent dans les rues; les garçons font du patin à roulettes dans un bruit d'enfer et les filles dessinent des marelles sur les trottoirs. L'école n'est pas mixte et les enfants portent des blouses. On écrit à la plume Sergent Major et on a des buvards publicitaires. Pour dix bons points on a une image, et si on travaille très bien on peut même obtenir la croix d'honneur. Les leçons de choses et les cours d'instruction civique sont dispensés par un maître qui a souvent la clope au bec ! Et le jeudi, les enfants vont au patronage.

Cette année là, lorsque l'on veut téléphoner, il faut demander le numéro à la demoiselle des Postes; très peu  de téléviseurs, alors on va chez ceux qui en ont un, pour regarder le couronnement de la reine d'Angleterre. Dans tous les quartiers et dans tous les faubourgs il y a des cinémas; on y va en famille voir Fanfan la tulipe, Le train sifflera trois fois ou La rivière sans retour. Après les actualités et les réclames, c'est l'entracte et l'ouvreuse vend des chocolats glacés. L'été on descent les chaises dans la rue et on discute entre voisins.

Mais aujourd'hui, Alain est grand-père. Il repense à tout ça en attendant sa petite fille à la sortie de l'école. Ses copains s'appellent Kévin, Idriss, Priscilla, Fatoumata... Certains adultes disent " Ah c'est plus comme avant ! " ou bien " Finalement c'est toujours pareil ". Alain ne dit rien, il sourit simplement ...

Les illustrations sont simples et réalistes. C'est un tendre retour au temps de l'enfance, pour tous ceux qui tournent autour de la cinquantaine... Un petit reproche, l'auteur a oublié les chanteurs de rue qui égaillaient aussi les cours des immeubles et auxquels j'adorais lancer une pièce !

Et vous, les quinquas, y a-t-il d'autres choses que vous ne retrouvez pas dans cette jolie description du début des Trente Glorieuses ?...

Avant la télé     Yvan Pommaux     L'école des loisirs

 

 maisontele2

 

12 mars 2007

REVUE DE PRESSE

084eb111a6a0f44341caf78fe624506dPoussez le Portail des Copains, pour y retrouver les meilleurs articles d'Acrimed, de Brave Patrie, de Bakchich et osez entrer dans l'Ashram de Swâmi Petaramesh, ça vaut le détour !

Le chômage baisse, c'est aussi sur Actuchômage dans la rubrique " nos billets d'humeur ", voir la radiation accidentelle !

Sur ces joyeuses nouvelles, bonne nuit à tous !

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11 mars 2007

EN PICARDIE

numero27 Y'a pas que BELLESAHI !

Y'a aussi FAKIR !

Belle et eux ne sont peut-être pas copains

Mais comme elle ils sont d'Amiens.

Et comme Amiens vaut mieux que deux tu l'auras

Ce site là aussi, dans mes liens il sera !   

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10 mars 2007

TREVE !

nature6 Voici le programme

                 nature92   jardiniers021

Bon week-end à tous !

9 mars 2007

PIRE QUE PIRE

084eb111a6a0f44341caf78fe624506dAprès les petits plaisirs dûs à Jules et à Martin Page, place aux délires du dangeureux NS.

Après la création de l'agence de défense civile, celle du ministère de l'immigration et de l'identité nationale ! Mais où va-t-il chercher tout ça ? Non, je ne vous mettrai pas le lien vers le FN , faut pas éxagérer !

Censure ? Ceux qui ont apprécié l'article de Serge Portelli, seront sans doute déçus de savoir que la sortie de son livre " Ruptures " est repoussée. L'éditeur semble s'être lâchement désisté, impossible donc de publier cet ouvrage avant les élections. Comme ça tombe bien !

Napoléon NS pousse une grosse colère contre le journal Libération, ce journal de merde (sic). Je n'ai pas une grande sympathie pour SR, mais au moins elle nous a épargné ça.

Une bonne nouvelle, les députés portugais approuvent la légalisation de l'avortement.

Un bon point pour France Inter, que je n'écoute plus qu'à la carte, la Bande à Bonnaud vient de rayer de la liste de ses prochains invités Raymond Barre. Pour ceux qui n'ont pas suivi, vous pouvez réécouter les propos de ce monsieur sur le site deFrance Culture, dans l'émission "Le rendez-vous des politiques", à propos de l'action de Maurice Papon, du lobby juif et de Bruno Golmish. C'est pas beau la sénilité...

Pour les réfractaires au permis de conduire, Val, Musky et les autres... Un film qui vous encouragera ou vous dégoûtera, c'est selon ! Le 4ème morceau de la femme coupée en trois de Laure MARSAC. Sont-ce vos gambettes les filles ?  Jolies, jolies... Ah, la marche à pied ça vous galbe les jambes !

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9 mars 2007

UN PETIT CADEAU

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Pour une fidèle visiteuse qui se reconnaitra et pour Bellesahi qui n'a pas ses yeux dans sa poche !

9 mars 2007

ADABWAFAN

                 44986461934355751967                          bourhan5328452402

Grâce à JULES j'ai encore fait un beau voyage ! La coquine m'a fait pousser la porte d'une librairie des Mille et une nuits. Regardez ce que j'ai trouvé. Ces couvertures sont magnifiques et je n'ai pas su résister au plaisir de les avoir sous les yeux. Celle qui a ma préférence est la première en bas à gauche avec le titre en arabe. Quelle sensualité !

La librairie ADABWAFAN propose des livres en arabe, en anglais, en français... Merci encore JULES pour cette découverte.

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9 mars 2007

Précipitations

9782841148516Je compatis avec les quelques Charentais qui ont les pieds dans l'eau. Mais la pluie a aussi ses poètes. C'est le cas de Martin PAGE qui, avec un nom pareil, n'a pas pu s'empêcher d'en réunir quelques unes et d'y coucher un tas de mots charmants sur mam'zelle la pluie.

" La pluie est le mot de passe de ceux qui ont le goût pour une certaine suspension du monde. Dire que l'on aime la pluie, c'est affirmer sa différence"

Et moi, j'adore les points de suspension... J'adore aussi la pluie qui nous permet de rester au sec, sans mauvaise conscience, pour lire. La lecture n'est-elle pas une autre suspension du monde et du temps !

" La pluie tombe comme nous tombons amoureux: en déjouant les prévisions."  C'est pas mignon ça !

La pluie nous ramène vers l'enfance. On saute dans les flaques, on s'éclabousse...et l'auteur est persuadé "qu'il existe des boutons secrets provoquant le tir des nuages: le coin d'une plaque d'égout, un bord de trottoir, l'intersection de deux pavés (...) Les nuages ont quelque chose des chiffons blancs des magiciens."

Les métaphores de la pluie sont nombreuses et Martin Page en tire de succulentes de son riche imaginaire. Un bien bel ouvrage que ce petit traité, avec sa couverture grise et brillante comme un ciel mouillé, et de ci de là, des petits dessins qui tombent comme des gouttes. Allez, encore une dernière citation et je m'arrête là, sinon je vais finir par recopier le livre entier !

" On dit: la pluie tombe. Et personne ne voit le drame derrière cette banale constatation. Est-ce un accident ou un suicide? On ne saura pas. En tout cas, la pluie ne se relèvera pas. "

Et croyez-le ou pas, le temps que j'écrive tout cela, eh bien... le soleil est revenu !

De la pluie     Martin PAGE     Ramsay

1meteo10e

 

7 mars 2007

REVUE DE PRESSE

084eb111a6a0f44341caf78fe624506dQuelques nouvelles glanées ça et là.

Appel de 2000 soignants en faveur de l'euthanasie; vous pouvez consulter et signer ce texte en entrant ici  et pour ceux qui veulent plus d'infos c'est ici

Pour lire l'excellent article de Serge Portelli, magistrat et vice-président au tribunal de Paris , prenez ce chemin

Et enfin, si vous souhaitez suivre les tribulations de quelques lyonnais, en lien direct avec l'article précédent, poussez cette porte

Bonne nuit à tous !

7 mars 2007

Pluie, psy & polars

1meteo8eQuand vais-je pouvoir aller travailler au jardin ? Maintenant l'orage est de la partie . Les choses s'arrangent... Donc pas de complexe à plonger dans la bibliothèque, c'est toujours ça !

J'ai envie de vous faire découvrir un auteur plus connu pour son activité psychanalytique que pour sa prose policière. Il s'agit de Michel STEINER. Né à Toulouse, psychologue de formation, ancien membre perturbateur du laboratoire de psychologie sociale expérimentale du CNRS, animateur de conférences à HEC et aux universités de Paris VII et Paris VIII, Michel Steiner est aujourd'hui psychanalyste. De son parcours professionnel et de ses propres névroses, il a su tirer un passionnant fil littéraire. Il est lui-même un personnage attachant. Fumeur, joueur d'échecs, de pocker, flambeur, amateur de vieilles voitures aux formes rondes comme les 203, pilote d'ULM, il ne supporte pas les aubergines, pas les légumes, les autres celles qui mettent des prunes. Ses interrogations sur la capacité de l'Homme à obéir, sa haine des censeurs et des manipulateurs, la terreur que lui inspirent les neurosciences, me le rendent d'autant plus sympathique !

Voici un bref aperçu des trois livres de l'auteur que j'ai dans mes étagères.

9782070425914"Petites morts dans un hôpital psychiatrique de campagne" est en fait un manifeste anti-psychiatrique. Les meutres de plusieurs psychiatres sont l'occasion pour M. Steiner de nous relater l'histoire de cette discipline médicale aussi fascinante que rebutante. Celle aussi de nous faire partager sa crainte concernant la prescription à outrance et banalisée de médicaments psychotropes, et la dérive toujours possible vers un outil de répression et de contrôle des déviants de nos sociétés. Ce livre m'a ramenée vers les folles années où j'ai exercé à l'hôpital Sainte-Anne. J'ai moi aussi distribué ces petites pilules, j'ai assisté aux séances d'électrochocs, certes sous anesthésie, j'ai participé à la mise sous camisole de contention, j'ai même aidé à décrocher un pendu, ma pire expérience, j'ai été confrontée à la folie d'êtres fascinants, terrifiants, attachants . Et un jour, j'ai démissionné... Qui sont les plus fous ?  Les patients ou les soignants ? Plein d'érudition, mais grâce à la présence d'un flic passionné d'histoire médiévale, l'auteur sait nous rendre très digeste cette plongée derrière les hauts murs asilaires.

9782070425907

"Mainmorte" nous ramène à la digestion ! Dans Paris, sont découverts des morceaux de corps humains, délicatement cuisinés et découpés "façon puzzle" comme dirait un des Tontons Flingueurs ! Lorsqu'on sait qu'il s'agit  de restes d'huissiers, on jubile ! Commence un jeu de chat et de la souris entre " le chef " de ces mets originaux et un journaliste qui mène l'enquête. Enigmes psychanalytiques et mathématiques, coups de pocker, Michel Steiner s'amuse des théories lacaniennes et ne cache pas son plaisir à régler leur compte à ces serviteurs de l'Etat qui ne semblent pas plus trouver grâce à ses yeux que les aubergines !

A vos fourneaux !  Petite cervelle au beurre blanc, cou farci, foie hâché aux petits oignons, coeur sauté et persillé, ragoût de poumons, tripes à la mode de Caen, jambe rôtie au romarin, bras en croûte, pénis et testicules au caramel...  Et avec ça, qu'est-ce qu'on boit !!!

9782070766475" La machine à jouir " nous entraîne dans le monde de l'entreprise, celle de l'industrie pharmaceutique. Michel Steiner connait bien les deux. Il a lui-même travaillé pour un labo lorsqu'il faisait ses études et est passé distribuer ses bonnes paroles à HEC.

Pimol Pharma va être côté en bourse; son directeur sur le point d'être élu "Manager de l'année"; ses employés,  une vraie petite famille. Bref, tout irait bien dans le meilleur des mondes si une série d'attentats burlesques ne venait gripper la machine. Un anarcho-syndicaliste désespéré , des secrétaires bcbg victimes d'attaques d'orgasme, des ordis en plein délire, des sous-fifres soumis qui partent en vrille etc, etc... Ce bouquin est une vraie partie de rigolage et un réquisitoire génial contre le marketing. Le MEDEF n'a qu'à bien se tenir !

Petites morts ... et  Mainmorte     Michel Steiner     Folio policier

La machine à jouir     Michel Steiner     Gallimard   Série noire                        

6 mars 2007

REVUE DE PRESSE

logo L'association interpelle les présidentiables et publie son manifeste pour les droits humains.

Vous pouvez le consulter en ligne en sonnant ici !

6 mars 2007

PETIT BONHEUR

9782259205443J'ai lu ce livre en Janvier, alors que le sud-ouest était sous la neige. Un arrêt-maladie bienvenu m'avait contrainte à rester sous la couette ou au coin du feu. Ajoutez à cela une théière fumante et vous comprendrez que je n'ai pas boudé mon plaisir . Ambiance anglaise garantie !

Toc toc toc ! Entrez dans la librairie de Margaret Lea et de son père et laissez-vous entraîner dans cette histoire à tiroirs.

Margaret est aussi biographe; un jour, elle reçoit une lettre de Vida Winter, écrivain prolixe et vieillissante, qui lui demande d'écrire son histoire. Mme Winter est une adorable vieille anglaise capricieuse, acariâtre, manipulatrice, et dont la vie est jalonnée de mystères et de secrets.

Margaret va se plier aux volontés de la bougresse. Les inconscients se rencontrant souvent, les échos du passé de Vida viendront résonner dans le vide de l'enfance de Margaret. Une amitié liera les deux femmes, assouplissant la rigidité de l'une, permettant à l'autre de s'approprier enfin son histoire. Embrouillamini d'identités, enquête généalogique, maison chargée d'histoires, personnages secondaires originaux, rien à redire...

Et cerise sur le gâteau, l'atmosphère surannée de la librairie et les relations père-fille. Voyez ces petits extraits, vous sentirez l'odeur des vieux papiers chatouiller vos narines de lecteurs et trépignerez sur place !

" Après le déjeuner, quand nous avons terminé le déballage, le catalogage et la mise en rayon et que nous n'avons plus de clients, nous nous installons pour lire, comme à l'accoutumée. C'est la fin de l'automne, il pleut et les fenêtres sont embuées. En fond sonore, le sifflement du chauffage au gaz, que nous entendons sans l'entendre, car, assis côte à côte, tout proches et pourtant à des kilomètres l'un de l'autre, nous sommes plongés dans nos livres."

(Là j'ai mis Harvest de Niel Young sur la platine !)

" Le magasin est le coeur même de l'affaire. Et c'est un lieu pour lire. A pour Austen, B pour Brontë, C pour Charles et D pour Dickens. C'est ici que j'ai appris l'alphabet. Mon père déambulait entre les rayons, me portant dans ses bras, et m'en expliquait le principe, en même temps qu'il m'apprenait à épeler. C'est là aussi que j'ai appris à écrire,recopiant des noms et des titres sur des fiches (...) Le magasin était tout à la fois mon foyer et mon métier. Une bien meilleure école que n'importe quel établissement ordinaire, et par la suite, mon université privée, toute à moi. C'était ma vie. " 

Bouuuh ! jamais je serai une fille de libraire . Sniff sniff...

Le treizième conte     Diane Setterfield     Plon

aladdin_006

6 mars 2007

RIEN A DIRE, sauf que

smiley_chat_qui_passe

Le Souk est aniné !!!

5 mars 2007

ETIENNE ETIENNE !

9782910233945J'ai passé une mauvaise nuit. Il n'est jamais bon de se coucher en colère !

M'est revenu en mémoire ce petit bijou d'Etienne de La BOETIE "Discours de la servitude volontaire " paru en 1576. Voilà qui ne nous rajeunit pas, mais ce cexte est d'une étonnante actualité. L'auteur y pose la question de la légitimité de l'autorité et y expose les stratégies des "maîtres" afin de se maintenir au pouvoir. Sanction et répression certes, mais surtout habitude des peuples à se soumettre. Et pire, la capacité qu'ont les dominés à entretenir la domination des tyrans !

Extrait: " Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l'élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race.(...).Quant à celui qui tient son pouvoir du peuple, il semble qu'il devrait être plus supportable; il le serait si dès qu'il se voit élevé au-dessus de tous les autres, flatté par je ne sais quoi qu'on appelle grandeur, il décidait de n'en plus bouger.(...) Il est étrange de voir combien il surpasse en toutes sortes de vices, et même en cruautés, tous les autres tyrans. Il ne trouve pas meilleur moyen pour assurer sa nouvelle tyrannie que de renforcer la servitude et d'écarter si bien les idées de liberté de l'esprit de ses sujets que, pour récent qu'en soit le souvenir, il s'efface bientôt de leur mémoire(...).Ceux qui sont élus par le peuple le traitent comme un taureau à dompter "

La Boétie ne regardait pas TF1, mais confirme qu'abêtir les masses est la clef de voûte de tout assujettissement: " ...Ainsi les peuples abrutis, trouvant beaux tous ces passe-temps, amusés d'un vain plaisir qui les éblouissait, s'habituaient à servir aussi niaisement que les jeunes enfants apprennent à lire avec des images brillantes. ". La Boétie illustre son discours d'exemples grecs et latins; les jeux du stade sont devenus cathodiques, les farces ont pris des allures de Paris plage et les paillettes de la consommation, jetées aux yeux du  peuple, l'aveuglent . Notre père qui êtes à la caisse, donnez nous nos crédits quotidiens, et nos politiques gouverneront tranquilles !

La Boétie est né à Sarlat, on peut encore y visiter sa maison. Il fut l'ami de Montaigne. Ils se rencontrèrent grâce à ce texte qui circulait sous le manteau. Il était censé être écrit par un jeune homme de 18 ans. Il ne fut publié que 13 ans après la mort de l'auteur. La Boétie est considéré comme le précurseur de la désobéissance civile. Ne désespérons pas de notre jeunesse ....

Discours de la servitude volontaire     E . de La BOETIE     Editions des 1001 nuits

 

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