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Le Souk de Moustafette
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4 mars 2007

DEPLACEMENTS qui ne vaut pas le détour

11008894_pUne couverture qui m'évoque l'enfance, quand on s'ennuie en voiture et que l'on s'amuse à regarder défiler dans le rétroviseur la vie que l'on laisse derrière soi. Stop. Marche arrière. On rembobine le film. Mais, illusion ! Déception ! Et on comprend que ce qui est passé le reste à jamais. La 4ème de couv confirmait qu'il s'agissait bien d'un retour en arrière : " une jeune femme revient dans son ancienne maison prendre des photos. Dans le jardin, il y a six ans, elle a surpris une scène impossible qui reste une énigme pour elle. La narratrice a vu, mais elle ne sait pas ce qu'elle a vu. Alors elle cherche.. Que du bonheur ! se dit Moustafette déjà prête à farfouiller dans la mémoire de l'auteur, à la recherche d'un quelconque traumatisme qui viendrait alimenter les références de son mémoire...

   D'emblée, la description de la scène impossible; puis, des phrases courtes, sujet, verbe, complément; des paragraphes qui s'enchaînent sans lien apparent; on passe de Toulouse à l'Ethiopie, de Paris à Angkor, de l'Antiquité à nos jours, du présent au passé. Oui, je sais, ça s'appelle "déplacements" ! Ce fouillis reflète bien la quête de l'auteur, les méandres que parcourt sa pensée. Mais STOP ! je n'arrive plus à suivre. Récit désaffecté, aucune émotion ne transpire, ne m'atteint. Discours décousu, procédant sans doute par associations , réminiscence obsédante de la fameuse scène. Très vite, tout comme moi, l'auteur constate: " J'ai pensé que c'était un tort de vouloir à tout prix faire une histoire totale des morceaux amassés ".

   Donc déception, d'un point de vue romanesque. Mais réussite, si l'on se place derrière le divan ! Ce texte rend compte du cheminement laborieux de la pensée en quête de sens et de la force des résistances. Et la froideur émotionnelle ? Peut-être pour ne pas sombrer, seule défense face au vide et à l'incompréhension, ou au contraire, dernier voile qui dissimule l'inadmissible.

   Autres textes de Marie Cosnay, Que s'est-il passé (2003), La scène perdue (2005), Villa Chagrin (2006). Une lente élaboration, je vous dis ! Et encore de nombreuses séances à venir...

Déplacements      Marie Cosnay      Editions Laurence Teper 

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Commentaires
M
Effectivement, c'est dommage. A la lecture du résumé, c'est un livre qui m'aurait bien tenté. <br /> C'est rigolo, les résumés parce que vous imaginez vite une histoire à partir de ça. Et des fois, l'histoire n'a parfois rien à voir avec le film qu'on s'était fait dans notre tête. Il n'y a pas longtemps, ça m'ait arrivé avec la douce empoisonneuse de Paasilina. Heureusement, au final, l'histoire m'a quand même plu mais au début, j'ai été un peu désapointée.
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M
@Alain, juste cent pages !
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A
Dommage pour les arbres!! ça ne va pas arranger la planète!! :-((
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N
Je ne connais pas du tout cet auteur ni l'éditeur d'ailleurs. Il y a des écrivains comme ça qui sont tellement dans leur tête qu'il oublient un peu le lecteur... Et puis juste après un roman comme "la mort du roi Tsongor" il faut assurer et celui n'est donc pas à la hauteur. Mais c'est vrai que j'aurais pu être tenté par le sujet car il y a matière pour en faire quelque chose de bien. Mais je suis lectrice et pas psy donc j'aurais laissé tomber moi aussi.
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B
Bon je ne le note pas celui-là !
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